Sixers – Hawks 106-109 : Les coéquipiers de Joël Embiid se sont encore écroulés!

Après un Game 4 dominé mais perdu à la suite d’un choke indescriptible en laissant les Atlanta Hawks d’un Trae Young maladroit au tir mais très altruiste remonter un déficit de 18 points, les Philadelphia Sixers revenaient à la maison pour ce Game 5 décisif. On attendait une réaction après cette défaillance collective et individuelle pour ce qui est de Joel Embiid. Réaction il y a eu, mais les Sixers sont aussi retombés dans leur travers.

Avant même le début du match, Allen Iverson chauffait le Wells Fargo Center à blanc en faisant résonner la cloche pour marquer le début du match. Dès les premières minutes, les Sixers appuyaient sur l’accélérateur en imprimant un rythme d’enfer pour empêcher les Hawks d’installer leur défense. Avec un travail impressionnant d’Embiid dans la raquette et les points précieux de Korkmaz, Philadelphie arrive à créer un premier écart dans la partie. Si Trae Young essayait tant bien que mal à garder Atlanta dans le match, les hommes de Doc Rivers prenaient le large au fil du match. +7, +15,+20, pour retourner aux vestiaires avec un écart de 22 points.

Cet écart s’explique par une maladresse incroyable à trois points (3/12) et une utilisation de la balle bien médiocre (Seulement 3 passes décisives pour 5 pertes de balles), tandis que de l’autre côté l’apport de Seth Curry à trois points (1 points à 4/7 à trois points)est toujours aussi précieux. Kevin Huerter (0/7 à la mi-temps) et Bogdan Bogdanovic (1/6) n’apportant presque rien dans le scoring, les Hawks rentraient aux vestiaires la tête basse.

Stats à la mi-temps (NBA League Pass)
Stats des Hawks à la mi-temps (NBA League Pass)

La deuxième mi-temps reprend sur le même rythme, les Hawks essayent de mieux utiliser le ballon, mais les Sixers sont toujours aussi appliqués en défense, faisant vivre un enfer aux titulaires d’Atlanta. Trae Young engrange les points sur la ligne des lancers-francs, mais l’intensité défensive de Simmons ou Thybulle gêne considérablement le meneur.

Le frère de Steph continue son excellent match au tir, en enfilant deux tirs du parking et un lay-up d’affilée pour faire monter l’écart à 25 points. Les Hawks essaieront de réduire l’écart, mais les Sixers sont trop sérieux pour lâcher une deuxième fois de suite un match durant lequel ils ont l’avantage. Le début du quatrième quart temps offre cependant une petite remontée des joueurs de Nate McMillan, revenant à seulement 14 points d’écart après un jumpshot de Lou Williams, alors que les titulaires des Sixers se reposaient sur le banc.

Et plus les minutes s’égrainent au Wells Fargo Center, plus les Hawks reviennent, et les vieux démons reviennent hanter les esprits des joueurs de Doc Rivers. Une fébrilité incompréhensible illustrée par une performance abominable de Tobias Harris, refusant les lay-ups ouverts et perdant bêtement la balle.

Il serait injuste de jeter la pierre uniquement sur lui, puisque c’est l’intégralité des joueurs des Sixers qui sont à blâmer (à part peut être Embiid et Curry, irréprochables ce soir). Un Ben Simmons degueu aux lancers, un banc complétement inoffensif, voilà les points qu’il faut étudier pour Doc Rivers et ses assistants pour régler cette situation. Preuve en est, tout les autres joueurs (donc autres que Embiid ou Curry) n’ont marqué que 6 points dans l’entièreté de la seconde mi-temps.

Ici entouré, vous pouvez voir que les autres joueurs n’ont pas mit un seul panier de la mi-temps.

Que les Sixers perdent ce match est une anomalie complète tant l’équipe à domicile a dominé les débats durant tout le match, comme nous le montre ce graphique :

Graphique illustrant le score du match, avec des Sixers toujours devant… jusqu’au craquage

Le Joueur du Match : Trae Young, la discrétion puis l’explosion.

Auteur d’un début de match agressif offensivement malgré une adresse fluctuante, le meneur de poche des Hawks a encore sorti une performance XXL contre les Sixers, en allant chercher cette Remontada historique de jours après la précédente. Il finira le match avec 39 points et 7 passes, dont 9 des 11 derniers points de son équipe. Il a su aller chercher les points sur la ligne des lancers francs lorsque son équipe en avait le plus besoin, avec un taux de réussite diamétralement opposé à celui de l’autre meneur du jour, Ben Simmons (17/19 pour le premier tandis que l’autre a pu reconstruire tout l’Etat de Pennsylvanie avec les briques qu’il a lancé, 4/14 même Shaq rigole.)

Un match de patron pour le jeune meneur, qui continue d’impressionner pour ses premier Playoffs. Après avoir climatisé le Madison Square Garden, il s’offre le luxe de rendre silencieux le Well Fargo Center, salle réputée pour être une des plus chaude de la Ligue.

Une performance XXL pour une remontée tout aussi légendaire

La déception: Joël Embiid à mis des immeubles dans la tête de Capela…. mais Choke à la fin.

Après un Game 4 catastrophique pour le pivot (4/20 au tir dont un horrible 0/12 en seconde mi-temps), le pivot était la cible de critiques, de déclarations et d’interrogation sur son niveau physique. On savait que Joel pouvait être limité par une blessure au genou droit qu’il traine depuis quelques matchs, et son manque de mobilité s’était vu lors du Game 5. Le trashtalking de Capela aura eu un effet certain sur la motivation de Joel dans ce match, et c’est très clairement l’opposé du match 4 qui s’est produit cette nuit.

C’est bien simple, il était partout: Nettoyage du rebond, impact dans la circulation de la balle, défense, et quelle production offensive ! ……
Il a fait vivre un calvaire à un Clint Capela beaucoup trop mou en attaque et trop limité en défense pour contrôler Embiid. 37 points 13 rebonds, 5 passes et 4 contres à 12/20 au tir dont un beau 2/4 derrière l’arc. Voilà une ligne de stat qui remet l’Eglise au centre du village, une ligne de stats digne d’un joueur de calibre MVP. De son côté Capela nous sort une ligne de stats famélique : 6 points, 78 rebonds à 3/8 au tir, pas de quoi l’ouvrir après le match.

Mais Joël craquera dans le 4 quart temps tout comme ses coéquipiers, et participera à ses 6 minutes sans marquer le moindre point pour terminer le match, avec en point d’orgue un très moche 0/2 aux lancers alors que les Sixers étaient menés de 3 points à 10 secondes de la fin. Pas aidé par les performances de ses coéquipiers et plus précisément de son banc, il ne peut pas être pointé du doigt directement vu sa performance.

Le Facteur X : Un Curry peut en cacher un autre, mais c’est Lou Will qui rafle la mise.

Dans un match où Tobias Harris s’est fait plutôt discret au scoring, il fallait qu’un autre joueur prenne la relève, et c’est le petit frère du MVP Unanime qui s’est imposé comme l’autre grosse menace offensive des Sixers. 36 points à 13/19 au tirs dont un ENORME 7/12 à trois points, Seth a été très important dans le jeu offensif de son équipe, prenant feu sur l’intégralité de la rencontre, comme nous avait habitué un autre Curry, son frère ainé Steph. A tel point qu’on pouvait se demander si c’était bien lui et pas Steph qui jouait.

D’ailleurs ce n’est pas l’unique match où l’arrière de 30 ans brille dans cette série, puisque sur les 5 matchs joués, il tourne à 20.2 points de moyenne, avec un pourcentage au tir de 61.4%. Malheureusement cela ne suffisait pas pour garder une avance de 24 POINTS à 14 minutes de la fin pour Philadelphie.

Mais le vrai facteur X s’est révélé lors du début du quatrième quart temps, lorsque les Hawks ont commencé leur run incroyable : Lou Williams. Le fantasque arrière a enchainé les bonnes décisions en attaque lorsqu’il était sur le terrain à la place d’un Bogdan Bogdanovic complètement à coté de ses pompes cette nuit. C’est lui qui a initié le run des Hawks en fin de match, notamment en enchainant 11 points et 2 passes décisives pour commencer le dernier quart.

Il finira le match avec un +/- de +31, ce qui est exceptionnel lorsqu’on a un match se jouant à trois points près au final. Son impact a été immédiat et important pour les Hawks, qui se mettent en position idéale pour cette fin de série, et obligent presque les Sixers a réaliser un exploit, c’est à dire gagner les deux derniers matchs après ce qu’on vient de voir dans les matchs 4 et 5.

Rendez-vous donc dans la nuit de vendredi à samedi à 1h30 à Atlanta pour une match 6 qui va être EXTREMEMENT chaud et immanquable. Aura-t-on un Game 7 ou est-ce-que Trae Young et compagnie vont finir le job à domicile?

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