Colombie – Venezuela 0-0, un joueur remplaçant au RC Lens star d’un match de Copa America, Kamoulox.

Après une première journée remplie de fortunes diverses pour les deux équipes, colombiens et vénézuéliens se retrouvaient dans la nuit de jeudi à vendredi pour disputer le deuxième match de la Poule Nord de cette Copa America 2021. Dans un stade Olympique Pedro Ludovico sonnant bien creux, la Colombie se devait de capitaliser sur sa victoire contre l’Equateur il y a trois jours, tandis que les vénézuéliens avaient pour obligation de se rattraper de leur mauvaise copie rendue contre le Brésil lors du match d’ouverture (défaite 3-0, buts de Marquinhos, Neymar et Gabriel Barbosa).

Organisée dans un 5-4-1 censé apporter de la solidité après les failles entrevues contre le Brésil, le Venezuela a su bien travailler défensivement, en délaissant un peu l’attaque. Le principal objectif était de se rassurer et prendre les points.
Du coté colombien, on optait pour un 4-4-2 offensif avec la paire de l’Atalanta Bergame en pointe.

(source: Google).

La première mi-temps est à l’avantage des joueurs de Reinaldo Rueda, faisant s’exprimer leur potentiel offensif impressionnant (Edwin Cardona, Luis Murial, Duvan Zapata et Juan Cuadrado tous titulaires au coup d’envoi). Ce sont d’ailleurs Cardona et Zapata qui vont particulièrement briller durant cette première période, en combinant beaucoup et en déstabilisant l’arrière-garde vénézuélienne à chaque offensive. Le milieu de Boca Junior aurait même pu marquer à la 24ème minute si Wuilker Fariñez ne s’était pas envolé pour détourner le ballon en corner, tandis que le grand attaquant de Bergame voyait ses tentatives repoussées par l’arrière-garde vénézuélienne.

Seul Luis Muriel semblait un peu dans le dur, n’arrivant pas à faire grand chose sur le front de l’attaque. Malgré cette difficulté, il aurait pu marqué d’un subtil tir du bout du pied si le gardien du Venezuela n’était pas vigilant.

Le portier du RC Lens garde son équipe à flot durant cette première mi-temps, multipliant les interventions décisives devant les attaquant de la Colombie ( il repousse un tir puissant de Zapata à la 35ème minute et fait preuve de vigilance sur la cafouillage dans sa surface en détournant le petit ballon touché par le bout du pied de Luis Muriel.)
Le Venezuela se contente d’être dangereux sur coup de pied arrêté, comme à la 41ème minute où Davidson Sanchez le défenseur de Tottenham prend le dessus sur son adversaire direct.

Les deux équipes rentrent au vestiaire sur un score nul et vierge après ce premier acte disputé mais dominé par les colombiens.

Le second acte ressemble étrangement au premier, beaucoup plus marqué par une intensité physique qui est monté d’un cran : Avec un total de 0 cartons distribués à la mi-temps, l’arbitre a eu la main chaude en distribuant 7 cartons jaunes durant ce second acte et en expulsant Luis Diaz le joueur du FC Porto, coupable d’une sale semelle.

Une intensité physique qui a empiété sur la qualité technique générale, même si la Colombie ne cessait d’être menaçante, en butant chaque fois sur le dernier rempart, Wuilker Fariñez. Jusqu’au bout il aura tenu son équipe, et le Venezuela aurait même pu faire le hold-up si ils n’avaient pas gâché une contre-attaque à la 88ème minute. Mais le Venezuela ne rompt pas, et obtient le match nul pour prendre leur premier point de la compétition.

L’Homme du match: Wuilker Fariñez.

Le jeune gardien de 23 ans que l’on connait peu dans le championnat de France a régalé ses partenaire en multipliant les arrêts décisifs lors de cette partie. Il a tenu à lui tout seul la baraque vénézuélienne. Son arrêt pour détourner le retourné acrobatique de Uribe restera dans les mémoire, ayant surement empêché d’assister au but de la compétition.

Pour preuve, la Colombie a tiré 22 fois au but, contre 2 seulement pour le Venezuela (les deux tirs ont eu lieu lors de la première mi-temps). Associez à cela une possession largement supérieure (65% / 35%) avec 8 tirs cadrés à 0 et cela vous donne une idée de la physionomie du match ainsi que du match qu’a du réaliser Fariñez.

Une performance que l’on doit aussi à José Peseiro, qui a eu le culot de titulariser le jeune gardien remplaçant à Lens dans un match comme celui là. Une très grosse performance qui lui ouvrira peut être les portes de la titularisation contre l’Equateur dans 3 jours.

La Colombie aura elle rendez-vous dans 4 jours le 21 juin pour jouer contre le Pérou, pour avoir la possibilité de gagner et de se mettre dans une position confortable avant d’affronter le pays organisateur, le Brésil, lors de leur ultime match de poule.

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