Et l’Allemagne redevint l’Allemagne.

Éliminés dès les phases de poule du mondial 2018, humiliés cet automne par l’Espagne (0-6), battus au printemps par la Macédoine du Nord (1-2) et par la France pour son entrée en lice (0-1), les Allemands ont enfin repris des couleurs en éparpillant façon puzzle le Portugal de CR7 (4-2).

La joie des Allemands, qui se sont enfin re-comporté en Nation majeure du football mondial (Photo : Twitter @DFB_Team_EN)

A Munich, dans l’antre habituelle du Bayern Munich, l’Allemagne n’avait pas d’autre option que d’obtenir un résultat positif face au Portugal. A minima un match nul et au mieux une victoire, qui devait la relancer après sa triste défaite en ouverture face aux Bleus. Pourtant tout allait très mal commencer. Tel un chien sans tête, la Mannschaft se ruait sans trop de raison à l’attaque dès les premiers instants.

D’abord secouée, la Seleçao portugaise reprenait vite ses esprits après un but logiquement refusé à Gosens (5′). A la suite d’un corner mal exploité, les Lusitaniens opéraient en contre-attaque, lorsque Jota était servi dans le dos de la défense allemande, pour permettre à Cristiano de marquer dans le but vide (0-1, 15′).

A l’image de sa légende Lotthar Matthäus, présent en tribune, l’Allemagne n’allait pas paniquer. Les joueurs de Joachim Löw se trouvaient beaucoup mieux que contre la France, et offraient une belle impression visuelle à leurs fans. En écartant bien le jeu, Robin Gosens, excellent ce samedi, était trouvé sur le côté gauche de la surface. Le piston gauche de l’Atalanta en profitait pour offrir un centre tendu à ras de terre vers Kai Havertz, que Ruben Dias était contraint de détourner dans son propre but (1-1, 35′).

Face au pressing allemand, les Portugais perdaient complètement pied. Dans la foulée, Thomas Müller alertait Havertz qui buttait sur Rui Patricio, mais le ballon revenait sur un Joshua Kimmich dont le centre fort était détourné une nouvelle fois dans ses propres cages par Raphael Guerrero (2-1, 39′).

La pause venait à point nommé pour les Portugais. Pourtant, dès le retour des vestiaires, la machine allemande se remettait en route. De manière assez étonnante, elle semblait s’être huilée en quelques jours. Baladés, les Portugais regardaient l’Allemagne jouer son jeu léché. A la suite d’une superbe combinaison entre Müller et Kimmich, Robin Gosens était une énième fois décalé sur le côté gauche, pour trouver Kai Havertz, qui devenait le premier joueur allemand à marquer dans le bon camp lors de cet Euro (3-1, 51′).

L’Allemagne débordante sur les ailes.

Marqués, les partenaires du vétéran Pepe (38 ans), ne semblait absolument pas comprendre comment contrarier les plans allemands sur les ailes. Bien décalé sur la droite, le piston droit Joshua Kimmich adressait une merveille de centre au piston gauche, Robin Gosens, qui reprenait le ballon à bout portant pour tuer le match dès l’heure de jeu (4-1, 60′). Le 3-5-3 de Joachim Löw portait ses fruits, et le sélectionneur allemand reprenait enfin du crédit aux yeux des ses compatriotes. A contrario, le Portugal montrait une inquiétante inaptitude à se rebeller. Passif, il ne parvenait pas à mettre le pied sur le ballon pour mettre en difficulté les défenseurs locaux.

Le Portugal finit bien

En réduisant l’écart au score par Diogo Jota (4-2, 67′), les Portugais s’offraient l’espoir d’une fin de match haletante. Les Allemands reculaient de plus en plus et n’étaient pas si serein, contenu des multiples déconvenues qu’ils connaissaient depuis des mois. Et face au manque de pressing adverse, le pétard de Renato Sanches trouvait le montant droit d’un Manuel Neuer resté inerte (79′). Finalement, la fin de match n’allait rien donner de plus, et l’Allemagne pouvait souffler un bon coup, pour prendre le droit chemin vers la qualification en huitièmes de finale.

Les Allemands de Mats Hummels ont enfin montré de la joie sur un terrain de football, cela n’était plus arrivé depuis l’Euro 2016 (Photo : Twitter @DFB_Team_EN)

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