En marquant le but du match nul face à la Hongrie, Leon Goretzka a sans doute gagné sa place de titulaire pour le reste de la compétition. Côté hongrois, c’est toute la défense qui a longtemps résisté.

Les TOPS
Le coaching de Joachim Löw (7/10)
En replaçant Kimmich (5/10) au milieu de terrain après une première mi-temps piteuse du duo Kroos (3/10) – Gündogan (2/10), Joggi Löw a posé la première pierre du retour allemand. Il a ensuite fait rentrer Thomas Müller (5/10) et Leon Goretzka (6/10), qui ont apporté du liant et de la présence offensive. En sortant Gündogan, Ginter (3/10), ou Gosens (3/10), pour faire entrer Musiala (5/10, décisif sur l’égalisation), Werner (non noté) et Volland (idem), le technicien allemand a eu la force de jeter toutes ses forces offensives dans la bataille. Un choix qui a payé, bien qu’il n’y avait pas d’autres alternatives étant donné la pauvreté du jeu développé par la Mannschaft.
Le système défensif hongrois (7/10)
En empêchant les Allemands de développer leur jeu et de combiner, c’est l’ensemble de la défense hongroise qui est à féliciter. Placé au centre du système à cinq défenseur, Willi Orban (7/10) a tenu bon. Le milieu défensif Adam Nagy (6/10) a empêché les milieux allemands de trouver des solutions, tandis que l’arrière gauche Attila Fiola (5,5/10), souvent à la limite, a bloqué le côté droit Kimmich-Sané. A noter le gros travail du capitaine Adam Szalai (6/10) hyperactif en plus de son but inscrit de la tête.
Leon Goretzka (6/10)
En offrant le point du match nul à sa Nation à la 84e minute, le milieu du Bayern Munich a une nouvelle fois montré qu’il était un joueur de classe mondiale. Sa présence physique a énormément compté pour installer la Mannschaft dans le camp hongrois, et concentrer des défenseurs. Bien plus fort que Gündogan, dont la prestation fut indigne d’un joueur de son statut, ou d’un Toni Kroos de plus en plus limité, il s’affirme comme un titulaire indiscutable pour la suite de l’Euro.
Les FLOPS
Le manque d’agressivité des Allemands (2/10)
Alors que les Hongrois étaient en train de laisser leur peau sur le terrain, et de se qualifier, les Allemands ont peiné à répondre dans le domaine de l’engagement physique et mental. Le deuxième but hongrois, juste après l’égalisation de Kai Havertz, en dit long sur la fébrilité, le manque de concentration, ou de volonté de se dépasser de la Mannschaft. Trop de joueurs ont joué comme en amical. Leroy Sané est relativement médiocre (2,5/10), Kai Havertz (4/10) est seulement sauvé par son but opportuniste, et Serge Gnabry a brillé par son absence (3/10). Aucun de ces joueurs ne semblaient mesurer l’importance de se surpasser.
La défense allemande et l’animation offensive (oui rien a été…) (3/10)
Ce constat vaut aussi pour Matthias Ginter, qui ne sait pas toujours quoi faire de la balle, et dont le placement défensif laisse à désirer. Pris sur le premier but, Mats Hummels (4/10) a essayé de se rattraper par de bonnes interventions ainsi que par sa tête sur la barre.
Sur les côtés, Robin Gosens et Joshua Kimmich, puis Matthias Ginter, se sont retrouvé bloqués et incapables de créer une différence. Des différences qu’ils n’auraient pas eu à faire s’ils avaient pu être décalés par un milieu de terrain allemand beaucoup trop lent. L’Allemagne est tout simplement incapable de jouer face à un bloc bas. Elle manque de présence physique, de vitesse, et même de qualité technique pour faire la différence dans les petits espaces. On a vu face au Portugal, qu’elle était cependant bien plus à son aise lorsqu’elle pouvait prendre la profondeur et jouer dans la largeur.
Les deux gardiens (3/10)
Côté hongrois, Peter Gulacsi (3/10) est coupable sur la première égalisation de Havertz. Sa sortie mal maîtrisée à remis l’Allemagne dans le match et pèse lourd dans la balance au moment de faire les comptes au classement. Il a pu faire un bel arrêt sur un frappe de Ginter, puis de Havertz, mais n’a rien pu faire sur la frappe surpuissante de Goretzka. Un match à oublier, pour l’un des meilleurs gardiens de cette phase de poule.
Côté allemand, Manuel Neuer (3/10) a été loin de son meilleur niveau. Il a d’abord été trop court sur la tête de Szallai pour l’ouverture du score, avant de manquer lui aussi sa sortie sur le second but hongrois. Il n’a pas eu d’arrêt difficile à faire, et on attend désormais de lui qu’il soit plus décisif. C’est à dire, d’assumer son statut de top 5 des meilleurs gardiens de l’histoire.