Au terme de 120 minutes d’une grande intensité, l’Italie a su trouver la faille dans une défense autrichienne qui avait pourtant fait preuve de beaucoup de courage face aux attaquants italiens. Beaucoup de choses à dire sur ce match, quels sont les tops et les flops de ce second huitièmes de finale ?
Les Tops
Le coaching de Mancini.

Dans un match qui avait tout du piège pour les italiens, le technicien a su sortir ses atouts (même si on peut lui reprocher de les avoir fait rentrer trop tardivement) pour faire plier l’équipe autrichienne. Chiesa a débloqué la situation après un superbe enchainement pied droit / pied gauche pour envoyer une ogive dans le petit filet droit de Batman. Pessina lui aussi rentré en jeu juste avant la fin du temps réglementaire a mis le couvercle sur la qualification italienne d’une belle frappe croisée du gauche pour tromper une deuxième fois le portier autrichien dans la première période de la prolongation. Pour finir, comment ne pas souligner le travail de Belotti qui avait remplacé Immobile à la 84′ et qui a fourni beaucoup plus de travail intéressant pour les transalpins.
Les trois remplaçants ont débloqué la partie et ont sorti l’Italie d’un sacré piège au vu du match de l’équipe d’Autriche.
La solidité de l’équipe d’Autriche
Pour assister à un beau match de foot il faut deux équipes joueuses, et l’Autriche a livré une bonne copie malgré l’élimination. Face à une équipe d’Italie qui partait hyper-favorite, l’Autriche a fait plus que résister face au bloc italien pour prendre l’ascendant en seconde période. A deux doigts d’ouvrir le score, ils se sont écroulés en début de prolongation par manque de lucidité et de fraicheur physique.
Une sortie la tête haute pour ces autrichiens qui ont même mis la pression sur les hommes de Mancini en inscrivant un but à 5 minutes de la fin de la prolongations. Tout le contraire du Pays de Galles.
Leonardo Spinazzola
Le latéral de la Roma a encore livré une prestation de haute volée, multipliant les montées et sécurisant son coté gauche de la défense. Il a été élu pour la deuxième fois de l’Euro Homme du Match, et confirme son statut de très bonne surprise de cet Euro 2020. Il livre la passe décisive pour Chiesa qui débloque tout le match.

Flops
L’animation offensive italienne
Si l’Autriche a fait preuve d’une belle solidité, la ligne d’attaque italienne l’a bien aidé. Alignés de nouveau sur le front de l’attaque, le trio Berardi / Immobile / Insigne a tout fait…. à l’envers. Des mauvais choix, des erreurs techniques, les italiens n’étaient pas dedans et leurs remplaçants ont débloqué la situation. Immobile n’a absolument pas pesé sur la défense, Berardi multipliait les erreurs et les courses sans but, et Insigne à beaucoup gâché. Ces remplaçants ont marqué beaucoup de points, assez pour changer cette ligne d’attaque en quart de finale contre la Belgique ou le Portugal? Réponse dans les jours à venir.
Marco Verratti
Aligné d’entrée au milieu de terrain en lieu et place de Locatelli, le milieu du Paris Saint Germain a fait ce qu’il sait faire le mieux, ralentir le jeu et garder le ballon plus que nécessaire. Si on ajoute en plus ses pertes de balles et ses erreurs techniques impardonnables à ce niveau, cela donne une idée du mauvais match de Verratti. Remplacé par Locatelli à la 67′ qui a impulsé un véritable allant à l’équipe italienne.
Ce milieu italien avait dominé ses adversaire avec Locatelli intégré dedans, en jouant un jeu tourné vers la verticalité et la transition rapide vers l’attaque. Si Marco Verratti joue dans ce milieu de terrain, c’est l’assurance de voir 4 ou 5 touches de balles suivi d’un tourniquet pour passer la balle à 4 mètres. Lorsqu’on voit certains supporters comparé Verratti à des Iniesta, Modric ou Xavi, ça pique les yeux. Les mêmes défauts qu’à 20 ans, il faut murir dans son jeu. Très bon pour garder un score, il ne semble pas au niveau d’une compétition comme celle-ci pour faire le jeu.
David Alaba
Le nouveau défenseur du Real Madrid avait un grand rôle à jouer dans ce match et aura soufflé le chaud et le froid dans ce match. S’il aurait pu donner une passe décisive à Arnautovic sur une magnifique remise de la tête et a bien contrôlé Berardi pendant une heure de jeu, il aura souffert le martyr face à Chiesa et aura trop peu pesé sur le jeu. On notera aussi son coup-franc aux 18 mètres qui passe au-dessus, alors qu’il avait une bonne occasion pour donner l’avantage aux siens.