Suisse – Espagne (1-1 / 1-3 TaB) : Une Espagne solide élimine la Suisse et se qualifie dans le dernier carré !

Après des huitièmes de finale très spectaculaires, l’Espagne et la France Suisse se faisait face à Saint-Pétersbourg pour progresser dans la compétition et se rapprocher encore un peu plus de la victoire finale. Mais cette fois-ci pas de surprises, la ROja a fait respecter la logique et a disposé d’une équipe de Suisse bien timide.

La Suisse refait le coup de Bucarest

Après son exploit face à la France au tour précédent, la Suisse jouait pour la première fois de son histoire un quart de finale d’une compétition européenne. Privée de Xhaka pour cause de suspension, la Nati se présentait en 3-4-1-2 dans un système ambitieux. Malheureusement pour les Suisses il n’y aura d’ambition que sur le papier puisque la Nati n’aura pratiquement pas inquiéter l’Espagne durant ce match. Les hommes de Petkovic ont beaucoup subi, laissant le contrôle du ballon à des espagnols qui n’en demandaient pas tant.
La Suisse semblait tout simplement sans énergie, courant après le ballon sans envie de le récupérer. Peu de pressing, aucune action offensive à se mettre sous la dent, et c’est fort logiquement que Shaqiri et ses copains rentrent au vestiaire menés d’un but.

La seconde période est meilleure pour les Suisses, qui prennent plus d’initiatives et qui sont récompensés à la 69′ minute par ce but de Shaqiri qui profite de la mollesse de la défense espagnole pour ajuster Unai Simon. Malgré ce but la Suisse peine à inquiéter l’Espagne, et semble attendre une ouverture ou la prolongation. La sortie de Shaqiri a la 80ème minute confirme cette tendance. On veut amener l’Espagne en prolongation coté Suisse. Bien aidés par le manque d’imagination des joueurs espagnols, la Suisse réussit à tenir et amène l’Espagne en prolongation, puis jusqu’aux tirs au but. Avec un Sommer incroyable durant la prolongation, la Suisse refait le coup du huitième de finale mais perd à la fin.

Sommer aura longtemps retardé l’échéance

L’Espagne gère, s’endort et se fait peur

La Roja a elle rendu la copie qu’on a l’habitude de voir depuis quelques temps: Une première mi-temps très bien contrôlée, dominée de la tête et des épaules avant de s’endormir dans un faux-rythme et de se faire peur. 77% de possession au bout de 30 minutes de jeu, 70 passes pour la Suisse contre 265 pour les ibériques, la domination est totale. Unai Simon est mis à contribution seulement à l’heure de jeu sur ce petit ballon de Freuler. Mais comme d’habitude l’Espagne retombe dans ses travers, s’embourbe dans sa conservation de balle stérile et se fait prendre en contre attaque.

Un but d’Alba pour la Roja pour ensuite s’endormi, le péché mignon des espagnols

Le but marqué par Shaqiri les a réveillé, et la Roja se projette enfin vers l’avant, et c’est dans cette tentative de verticalité que Freuler est pris par le contrôle de Moreno, qui se fait exclure directement par Michael Oliver. Mais Cette période de supériorité numérique n’est pas mise à profit par les espagnols, qui ne se procurent pas d’occasions franche, à part cette frappe de Gérard Moreno bien captée par Sommer (84′). Si les espagnols campent dans le camp suisse, il sont toujours en difficulté lorsqu’une contre-attaque est lancée. Cette fébrilité avait déjà été observée contre la Croatie, et se retrouve ce vendredi contre la Suisse.

Une équipe espagnole sans inventivité, sans changement de rythme qui a beaucoup de mal à se procurer des occasions franches. La prolongation permet à l’Espagne de montrer de bonnes choses, et se procure de nombreuses occasions franches mais Sommer sauve la Suisse plusieurs fois face à Moreno tout d’abord (93′, 101′) ou face à Oyarzabal (103′ , 105′) ). Dani Olmo est celui qui offre le plus de mouvement et de rythme grâce à sa qualité technique. Malheureusement ils ne trouvent pas la faille et la Suisse continue de tenir jusqu’aux tirs au but.

Une séance de tirs au but qui verra l’Espagne se qualifier grâce à deux arrêts d’Unai Simon et un penalty envoyé dans les nuages par Vargas. Le parcours des Suisses s’arrête donc là après un parcours honorable.

Note du match: 5,5/10

On dit souvent que pour assister à un bon match de football il faut deux équipes qui jouent, ce n’était pas le cas aujourd’hui. Dès le début du match les suisses ont défendu, souffert et ont marqué sur leur seule action dangereuse du match, et se sont contentés de défendre ce match nul. Sommer a réalisé un énorme match pour garder la Suisse à la surface. Les espagnols ont fait preuve d’un manque de réalisme coupable, et se sont endormis quand ils auraient du essayer de tuer le match.
On a donc assisté à une grande attaque-défense, sans saveur tel un vulgaire PSG-Amiens où les petites équipes viennent chercher un point. Pour un quart de finale d’Euro, c’est assez triste. Bien heureusement pour la beauté du football, l’équipe qui a joué a gagné, à l’issue d’une séance de penalty chaotique qui aura vu 4 joueurs louper leur penalty. L’Espagne aura été moins mauvaise à ce petit jeu, et se qualifie en demi-finale où elle affrontera le vainqueur du duel Belgique – Italie.

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