2h30 du matin heure française. C’est à cette heure que le journaliste et analyste NBA Adrian Wojnarowski balance le tweet qui lancera véritablement ces finales NBA. Giannis Antetokounmpo a le feu vert pour jouer le premier match de ces finales NBA. Blessé au genou lors du Game 4 contre les Hawks, on ne pensait même pas le revoir de ces Playoffs tant son genou avait plié dans le mauvais sens. Mais le Grec n’est pas fait comme tout le monde et le numéro 34 était bien présent lors de l’entre-deux pour aller chercher sa bague de champion.
20 points, 17 rebonds, 4 passes , deux interceptions, 1 contre (et quel contre!) et 3 balles perdues en 35 minutes. Une temps de jeu bien supérieur à ce qu’on pouvait pensé, même si cela reste moins que contre les Hawks ou les Nets. Une présence dans le 5 de départ qui se voit dès le début du match, avec des montées rageuses au cercle en début de match et des mouvements latéraux qui rassurent tout le Wisconsin. Non Giannis n’est pas à 100% de ses capacités comme on a pu le constater sur quelques séquence où les appuis sont hésitants, mais même à 70% le Greek Freak fait peur. Demandez donc à Mikal Bridges s’il n’a pas fait des cauchemars du retour de Giannis en mode LeBron 2016 pour contrer son layup d’une manière violente.
Un retour presque inespéré pour Giannis qui s’exprimera à propos de cela après le Game 1 :
“Je suis juste heureux. Quand je me suis blessé, je pensais que j’allais être absent un an. Je pensais que tout était fini. Je pensais que tout était endommagé dans mon genou. Aujourd’hui, je suis heureux d’avoir l’opportunité d’être à nouveau avec mes coéquipiers, pour finir ce que nous avons commencé.”
La défense en question
Malgré le retour de leur franchise-player les Bucks sont donc menés 1-0 avec beaucoup de choses à revoir coté Mike Budenholzer. Après une première mi-temps disputée, les Bucks ont complétement explosé en seconde et se sont fait exposer en défense.
Avec des joueurs comme Jrue Holiday, PJ Tucker, Middleton et Giannis, Milwaukee avait le matériel nécessaire pour bien défendre sur ces Suns là. Mais les hommes de Monty Williams ont été plus intelligent, et ont profité de la présence sur le parquet d’un joueur moins bon bon défensivement pour le cibler et attaquer sur lui. Le pauvre Brook Lopez a dansé toutes les danses du monde devant Devin Booker et Chris Paul, tout en ne pouvant rivaliser avec le puissance de Ayton en dessous pour avoir un impact en défense. Le pivot ne jouera pas du quatrième quart-temps, et on se demande si ce serait bien judicieux de le faire jouer beaucoup de minutes sur ces finales. Comme Ivica Zubac lors des finales de conférence, le pivot est trop tendre et pas assez tonique sur ses appuis pour empêcher des artistes comme ceux des Suns cité juste au dessus de s’amuser avec lui.
Mais s’il n’y avait que Brook Lopez pour Bud, il n’y aurait pas de problèmes. Or les Suns ont exploité la présence de Bobby Portis, Connaughton, Forbes, de la même manière. En cherchant inlassablement le switch sur ces joueurs, les Suns ont reposé leur attaque sur ces 1 contre 1. Le problème semble insoluble pour Bud’ sur ce point, puisque ces joueurs sont les seuls qui peuvent sortir du banc cotté Bucks. Si eux ont un problème à défendre, alors que dire des Thanasis Antetokounmpo? Justin Jackson? Non, le principal axe d’amélioration pour cette défense repose sur les deux lieutenant du Greek Freak, Middleton et Holiday.

Les deux joueurs ont eu énormément de mal à gêner Booker et CP3 lors de leur prise d’intervalle, pris à chaque fois par les écrans XXL posés par Ayton ou Crowder. En essayant de passer au-dessus des écrans, ils laissent le champ libre à ces joueurs de naviguer en mid-range, là où ils sont le plus confortable. Et ça s’est vu tout au long du match. Souvent en retard, à contre-temps, les deux joueurs n’ont pas eu l’impact défensif espéré, surtout lorsqu’on voit leur prestation en attaque.
Avec un boss diminué, les lieutenants doivent faire mieux
Les deux joueurs ont été passifs en attaque lorsque leur équipe en avait le plus besoin au vu des défaillances de la défense des daims. Si Middleton marque 29 points au final, tout ses points sont marqué lorsque l’écart est déjà creusé, ce qu’on pourrait considérer comme trop tard. Une discrétion lors de la première mi-temps qui a permis aux Suns de s’installer confortablement dans le fauteuil de conducteur et de faire la course en tête.
Le cas de Jrue Holiday est beaucoup plus problématique pour les Bucks. Si au moins Middleton a mis ses points, ce n’est pas le cas du meneur à 160M de dollars est tout simplement passé à coté de son match. Seulement 10 points en 40 minutes à 4/14 au tir dont des tirs totalement ouverts, on ne reconnait plus le Jrue incisif observé contre les Hawks. Oui il distribue avec 9 passes et prend des rebonds (7) , mais à ce niveau là on ne demande que l’excellence. Et d’excellence pour Holiday il n’y a pas eu la nuit dernière. Le meneur finira avec le deuxième pire +/- de son équipe avec -16, à seulement une unité du pauvre Brook Lopez. Quand ton meneur censé t’apporter du positif est un boulet pour ton équipe, pas fou pour gagner un match de Finales.
La défense collective de son équipe est LE gros point à revoir pour Mike Budenholzer en prévision du Game 2 prévu dans la nuit du jeudi au vendredi, toujours à Phoenix. L’objectif reste le même pour Giannis et les siens : glaner une petite victoire et rentrer dans le Wisconsin avec l’avantage du terrain. Le management des minutes de Brook Lopez et des remplaçants sera aussi important, nul doute que les Suns vont vouloir appuyer de nouveau sur la faiblesse défensive des joueurs du banc pour faire mal. Enfin Bud’ peut aussi aller bruler un cierge pour espérer que le genou de Giannis aille mieux le plus vite possible, parce qu’à ce rythme là, le Grec pourrait aggraver cette blessure au genou droit… pour rien.