Abu Dhabi, ou l’ultime Grand Prix de la saison. L’enjeu est colossal ce weekend, puisque le championnat se joue sur cette course pour les deux leaders. Si nous savons désormais que Max Verstappen s’élancera en pole position, nous savons également que Lewis Hamilton (P2) ne le laissera pas mener la danse si facilement et donnera son maximum pour un 8ème sacre. Qu’en est-il du circuit ? Longueur, modifications, spécificités techniques, voilà le topo.

Un circuit se voulant plus spectaculaire
- Lieu : Ile artificielle de Yas, Abu Dhabi.
- Longueur : 5,281 km.
- Nombre de tours : 58.
- Particularités : Yas Marina fait partie du calendrier des pilotes depuis 2009, et le record de victoires est détenu par Lewis Hamilton 5 fois gagnant à Abu Dhabi. Cependant, Max Verstappen a signé une victoire inattendue en 2020. Le circuit a fait peau neuve cette saison, dans un objectif de rendre la course bien plus rapide et spectaculaire. Des plus, les pilotes y tournent dans le sens anti-horaire.
Concrètement, qu’est-ce qui a changé ? Le circuit a été lifté à trois endroits bien précis. Pour commencer, exit la chicane du premier secteur. Les virages 5 et 6 sont tout bonnement supprimés, et remplacés par une belle ligne droite. Même histoire pour les virages 11, 12, 13 et 14. On défroisse le tout et on crée un jolie boucle bien ronde permettant une accélération des pilotes. Ultimo, le dernier secteur a été élargi pour favoriser l’adhérence. En résumé, le circuit est passé de 21 virages à 16 afin de faire tourner les moteurs un peu plus vite.



Quel impact pour les pilotes ?
Jusqu’alors, Abu Dhabi n’était pas le circuit le plus attendu. Mais il semblerait que ses concepteurs aient bien choisi leur moment pour le rafraîchir. Après une saison exceptionnellement longue pour les pilotes (22 GP) et un dernier Grand Prix rocambolesque, il était temps de leur offrir un beau circuit rapide.
Techniquement parlant, on s’attend à voir les Flèches d’Argent plus rapides dans les deux premiers secteurs. A l’inverse, le dernier secteur serait plus favorable aux Red Bull. En effet, ces dernières sont basées sur un angle d’inclination élevé. Traduction : l’arrière du plancher est soulevé et loin du sol, ce qui favorise l’appui aérodynamique de la voiture au détriment de la traînée. Côté Mercedes, c’est l’inverse. L’écurie allemande renforce davantage l’avant des Flèches à l’assiette plus plate (angle d’inclination faible). Pour vous résumer tout ça, les Mercedes sont plus rapides, tandis que les Red Bull ont une meilleure adhérence qui les avantage dans les virages et les dépassements.
Si le talent de Lewis Hamilton et la rapidité des Flèches d’Argent sont un sacré bonus pour Mercedes, Red Bull a une carte supplémentaire dans sa manche qui pourrait changer la donne. Non, ils n’ont pas d’ailes. A Abu Dhabi, il est nécessaire de contrôler la température de ses pneus, afin que les arrières ne soient pas trop chauds dans l’ultime secteur. D’autant plus que cette dernière partie requiert une bonne motricité puisqu’elle se compose de plusieurs freinages et accélérations. Sur ce point, les coéquipiers de Max Verstappen se sont montrés très réguliers et efficaces cette saison. Leur capacité de contrôle de cet élément est redoutable.


Abu Dhabi : plusieurs enjeux
Le titre de champion du monde ne sera pas le seul à être décerné ce dimanche. Parallèlement, le meilleur constructeur sera également récompensé. Il y a d’ailleurs de fortes chances que Mercedes l’emporte une nouvelle fois, actuellement en avance de 28 points sur Red Bull. Ce serait un huitième sacre pour l’écurie de Lewis Hamilton et Valtteri Bottas. En troisième position chez les constructeurs, Ferrari se maintient et reste devant McLaren.
Au classement des pilotes, les troisième et quatrième places sont d’ores et déjà attribuées, respectivement à Valtteri Bottas et Sergio Pérez. A contrario, la cinquième place est à prendre ! Et les pilotes se battent pour l’obtenir. Trois pilotes en lisse : Charles Leclerc pour Ferrari, Lando Norris pour McLaren et Carlos Sainz pour Ferrari également.
Ce weekend sera marqué par un départ en retraite de Kimi Raikkonen. Après 349 Grands Prix au compteur, le pilote Alfa Romeo tire sa révérence. Le pilote au grand coeur manquera au public, lui qui a remporté 21 Grand Prix au cours de sa carrière. Il manquera aussi au Club 115, si bien qu’il aura droit à son propre portrait d’ici quelques jours. Une larmichette pour George Russell, qui change d’écurie. D’accord il ne va pas très loin en partant chez Mercedes, mais quand même. Il a d’ailleurs eu droit à un casque personnalisé dédicacé par ses coéquipiers.
Autre départ fracassant, Honda quitte le monde de la Formule 1. Bien que son nom disparaisse, ses innovations restent au sein de l’écurie Red Bull. Abu Dhabi sera donc le théâtre d’une fin de saison riche en émotions.

Bilan des qualifications
Nous vous l’avons dit dès le début de cet article, Max Verstappen partira en pole position à Abu Dhabi. Et il peut remercier son coéquipier Sergio Pérez. Car le Mexicain lui a ouvert la voie en lui offrant son aspiration et par conséquent, la vitesse nécessaire pour réaliser le tour le plus rapide soit 1;22:109. Hélas, la joie n’était pas au rendez-vous pour toutes les écuries.
Q1. Verstappen et Hamilton frappent tous deux très fort lors de ces qualifications grâce à des temps particulièrement rapides. Mais la Q1 est marquée par un temps exceptionnel de Pierre Gasly, à moins de 3 dixièmes de Verstappen. Malheureusement, un virage trop large lui fait perdre cette avance et annule son temps. Sont éliminés Latifi, Russell, Raikkonen, Schumacher et Mazepin.
Q2. Le Français ne parvient pas à améliorer son temps et est éliminé en Q2, tout comme Alonso, Stroll, Vettel et Giovinazzi. A l’avant, Carlos Sainz prend la tête provisoire avant d’être doublé par Pérez puis Verstappen. Toutefois, ce tour a été marqué par un trafic relativement dense sur la piste, ce qui a gêné Sebastian Vettel et Fernando Alonso.
Q3. Alors que la Mercedes de Lewis Hamilton est la plus rapide, Sergio Pérez offre son aspiration à son coéquipier et lui permet de réaliser la pole ! Hamilton est deuxième, Lando Norris le suit. Pérez, Sainz, Bottas bien loin de ses résultats habituels, Leclerc, Tsunoda, Ocon et Ricciardo complétent ce top 10.


Si vous aussi vous avez hâte de savoir qui l’emportera entre les deux pilotes de talent à égalité parfaite, rendez-vous dimanche 12 décembre à 14h (heure française) !
Et pour retrouver notre dernier article sur cette égalité parfaite, une première depuis Fittipaldi – Regazzoni en 1974, cliquez ici !