F1 : Que retenir des essais de Bahreïn ?

Pendant trois jours, les pilotes se sont retrouvés sur le circuit de Sakhir pour les derniers essais de pré saison avant le lancement officiel de la saison 2022. Entre les problèmes de freins de McLaren, le remue-ménage de l’Américaine Haas et un soutien affiché envers l’Ukraine, les tests de Bahreïn n’étaient pas de tout repos.

Max Verstappen sur la piste à Bahreïn.
Max Verstappen signe le meilleur temps à Bahreïn. ©Mark Thompson/Getty Images

De nouvelles règlementations

Pour la saison 2022, la FIA a vu les choses en grand. Le budget des écuries a été réduit à 140 millions et l’effet de sol a fait son grand retour. Ses effets secondaires ont d’ailleurs surpris le paddock, puisque tous les pilotes ont pu tester le fameux “marsouinage” à Barcelone.

Comme vous l’aurez constaté, l’effet n’a pas été des plus agréables pour les pilotes, ici Charles Leclerc. Heureusement, certaines écuries dont Ferrari ont réussi à réduire ce marsouinage. En revanche, l’Alpine de Fernando Alonso et Esteban Ocon n’était pas à la fête et les deux pilotes ont été secoués dans l’A522. Quant au plafond budgétaire, il a posé quelques problèmes aux têtes d’affiche, comme l’a indiqué Mercedes. Ces 140 millions par écurie a été imposé pour favoriser de plus belles batailles en course et vise à réduire les inégalités internes au paddock.

Toutefois, la réelle modification cette saison reste l’arrivée de l’effet de sol. Ou plutôt son retour. Initié par Colin Chapman en 1977, le concept a vite été jugé dangereux. Ce pourquoi les jupes flexibles latérales et les tunnels Venturi ont été bannis des monoplaces en 1983. Mais pour la saison 2022, les écuries ont dû relever le défi de remettre ce concept au goût du jour.


Le paddock affiche son soutien à l’Ukraine

Les pilotes se sont réunis sur la piste vêtus d’un t-shirt aux couleurs de l’Ukraine sur lequel était inscrit “No War”.

Mais Sebastian Vettel ne s’est pas arrêté là. Le pilote est apparu avec un nouveau casque pour ces essais de Bahreïn. Un casque très spécial aux couleurs de l’Ukraine. Ainsi, deux bandes bleue et jaune aux côtés du message “No War” et des drapeaux de tous les pays du monde ornaient le casque de l’Allemand, quadruple champion du monde.


Ferrari en grande forme à Bahreïn

Régulièrement en haut du classement, Ferrari n’a pas montré de soucis évidents à Bahreïn, bien au contraire. Les deux pilotes de la Scuderia ont enchaîné les tours, paraissant de plus en plus rapides. Pour autant, n’oublions pas que les essais ne reflètent pas toujours la réalité. Car en effet, la grande majorité des écuries cache son jeu, à l’image de Mercedes. Et ce, même si la W13 est arrivée ce jeudi avec des pontons pratiquement invisibles, concept totalement inédit en Formule 1.

La marque à l’étoile a paru quelque peu en difficultés sur la piste de Bahreïn. Les ingénieurs de l’écurie allemande auraient évoqué des complications sur la W13 et on a pu observer un effet de marsouinage assez marque sur la Mercedes version 2022. Mais d’un côté, le nouveau coéquipier du septuple champion du monde, George Russell a affiché des temps plus que satisfaisants lors de ces essais. En revanche, Lewis Hamilton s’est montré plus lent. Et comme à son habitude, Hamilton a déclaré être sceptique quant aux chances des Flèches d’Argent cette saison. Petit couac, personne dans le paddock n’a gobé ça.

Le champion du monde Max Verstappen et le pilote Ferrari Carlos Sainz sont eux aussi sceptiques, mais eux le sont à propos des déclarations d’Hamilton.

« Ils font ça tout le tempsSi une équipe roule bien pendant les essais, ils disent “oh, nous ne sommes pas favoris”. Et quand les choses vont bien pour eux, vous entendez “nous avons très bien tourné cette semaine, tout le monde a travaillé très dur à l’usine…”. Mais l’année dernière, Mercedes était extrêmement forte au final. » 

Max Verstappen

« Je pense que c’est typique de Mercedes. Mettre les autres en avant, ensuite on arrive à la première course et ils écrasent la concurrence, c’est typique. Si c’était la première année qu’ils le faisaient, alors peut-être que je les aurais crus. Mais ils le font depuis 5 ou 6 ans maintenant et ils nous écrasent toujours à la première course.»

Carlos Sainz

Alors, réelles difficultés ou fausse modestie pour Mercedes ?


Un début de saison compliqué pour McLaren à Bahreïn

Du côté de chez McLaren, tout n’est pas tout rose. Les ennuis ont commencé dès jeudi matin, avec l’absence de Daniel Ricciardo sur la piste. Le pilote a avoué se sentir mal, ce pourquoi il n’a pas pris le volant. L’Australien a révélé être positif au Coronavirus samedi matin. Ce faisant, il n’est pas assuré de prendre le départ le week-end prochain pour la manche d’ouverture de la saison. Mais qui pourrait le remplacer ?

Deux options s’offrent à McLaren en cas d’absence de Daniel Ricciardo. Grâce à un accord avec Mercedes, l’écurie orange a les mêmes pilotes de réserve. Donc Stoffel Vandoorne ou Nyck De Vries pourraient tous deux prendre le départ. Toutefois, la balance pencherait davantage du côté de De Vries. Car le pilote n’est pas passé très loin d’une entrée en Formule 1 cette saison. Malgré l’intérêt qu’il a suscité, il devra se contenter d’une place de pilote de réserve.

Avec l’absence de Ricciardo pour piloter la MCL36, c’est Lando Norris qui s’est chargé de l’intégralité des tests. Hélas, le Britannique s’est retrouvé très limité dans le nombre de tours. Depuis ce jeudi matin, le Britannique se plaint de problèmes de freins sur la McLaren. Et si l’écurie a pu faire venir des pièces directement de l’usine sur le circuit de Bahreïn, cela n’a pas suffi à régler les problèmes rencontrés par Norris.

Haas non plus n’était pas à la fête, avec un changement de pilote à la dernière minute, un sponsor en moins et des retards de transport…


Quid des temps ?

Au niveau des temps, le meilleur tour a été réalisé ce samedi après-midi par Max Verstappen en 1:31.720. Le pilote Haas Mick Schumacher se classe à la seconde place de la feuille des temps, suivi de près par Charles Leclerc.


Les essais hivernaux se sont donc achevés à Bahreïn, à seulement une semaine du premier Grand Prix de la saison sur ce même circuit de Sakhir. Nous devrons donc attendre quelques jours de plus pour se faire une réelle idée des forces et faiblesses de chaque écurie, sachant que toutes n’ont pas révélé leurs atouts.

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :