Bologne et Arnautovic se donnent de l’air

Pour le match de clôture de la 32e journée de Serie A, Bologne s’est imposée à domicile (2-0) contre la Sampdoria de Gênes, grâce à un doublé de son buteur autrichien Marko Arnautovic.

La Sampdoria stagne en bas de tableau

10 défaites en 13 matchs. C’est le bilan de la formation génoise après son revers à Bologne ce lundi. Une énième désillusion qui pourrait, si cela continue, sanctionner la descente des deux représentants de la ville en Serie B. En effet, alors que le Genoa est en très mauvaise posture (22 points, comme Venezia), la Sampdoria pointe à sept points suffisants, mais à condition qu’elle préserve son avance. Le club, symbolisé par le “baccicia”, homme de la mer, avait fait la pêche aux points dans différents points d’eau, mais sans trop remplir sa barque. Elle avait été altruiste avec son voisin lors de sa dernière victoire à Venise, décisive pour leur maintien respectif.

De l’autre côté, Bologne a parfaitement assumé son statut de favori. Auteure d’un très bon début de saison laissant miroiter des rêves d’Europe, le club d’Emilie-Romagne a peu à peu régressé, en ne remportant que 2 de ses 13 derniers matchs, avec 4 nuls dont 3 vierges. Un déficit d’efficacité, d’inspiration offensive, au point que le poste de son entraîneur emblématique de la Serie A des années 2000, Sinisa Mihajlovic, fut remis en cause. Après un nul encourageant face au leader milanais, cette victoire presque obligatoire a sûrement fait beaucoup de bien au technicien serbe, suppléé aujourd’hui par son compatriote Miroslav Tanjga.

Bologne passe donc devant l’Udinese au classement, pointant à la 12e place avec 37 points. Le maintien est quasiment acquis. Quant à la Sampdoria, méfiance car elle est à deux rangs du premier relégable, à portée de pied du 17e Cagliari, 25 points.

Avec un calendrier peu clément – derniers matchs contre la Lazio, la Fiorentina et l’Inter, après derby crucial contre le Genoa – elle devra assurer à domicile contre la lanterne rouge salernitaine au prochain match, puis tenter de ramener un point de Vérone. Prudence pour ce club iconique de la fin du siècle, ayant remporté un Scudetto (1991), vainqueur de la finale de la Coupe des Coupes en 1990 (après échec en 1989), et perdant de celle en C1 contre Barcelone en 1992.

Le buteur : l’inévitable Arnautovic

Certes, l’attaquant autrichien n’a pas eu la carrière qu’on lui aurait souhaitée, mais son retour en Europe (après un épisode à Shanghai) dans un club familial et historique qu’est le Bologna FC 1909 est louable. D’autant que son bilan chez les Rossoblù est très honorable. Il est à 11 buts et une passe décisive en championnat, un but pour autant d’assist en Coppa. A 32 ans, on pouvait croire sa carrière à son crépuscule, mais à l’instar d’un Paulinho à Barcelone il y a quelques années, la Chine ne lui a pas fait perdre son football. Rappelons aussi ces bonnes performances à l’Euro, manquant pour un hors-jeu infime d’éliminer le futur vainqueur italien, en huitièmes de finale.

Mis à part ses débuts à Twente, Marko Arnautovic est en passe de dépasser son record de réalisations en une saison (12), tandis qu’il vient d’égaliser ses statistiques de la saison 2017-18 à West-Ham. S’il avait connu moins de disettes cette année, qui sait où il aurait emmené son équipe ? Bologne ne s’est jamais qualifiée en Ligue des Champions (même si une fois en Coupe des clubs champions), s’est déjà qualifiée en coupe de l’UEFA (en 1998-99), après avoir remporté la coupe Intertoto, et pas contre n’importe qui : le Valencia CF.

Malgré un face-à-face dangereux de Caputo pour la Samp, c’est bien l’Autrichien qui s’est illustré, en marquant une première fois à l’heure de jeu suite à un magnifique centre d’Hickey dans le dos de la défense ; Dijks s’arrache et tacle le ballon vers Arnautovic qui termine à bout portant. Le buteur ne voulait pas en rester là et, en pivot, expédie une frappe surpuissante sur la barre d’Emil Audero. Présent sur tous les fronts, il adresse aussi une merveille de passe en profondeur à l’entrant Sansone qui connaît la même déveine. Finalement, le break sera inscrit par le seul buteur de la soirée, feintant les défenseurs qui avaient mal dégagé un centre. Pas de hat-trick, mais beaucoup de soulagement !

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