NBA Playoffs : Les games 2 font déjà des étincelles

A la sortie d’un superbe week-end nous ayant offert l’intégralité des premiers matchs de série, ce lundi soir nous a fait entrer un peu plus en profondeur dans trois d’entre elles. Des surprises ont eu lieu ainsi que de véritables démonstrations de force, retour sur une soirée déjà déterminante pour la suite de ces playoffs.

Brunson a réalisé son career high face au Jazz (crédits : MARCA)

Sixers vs Raptors : 112 – 97 (Sixers mènent 2-0)

Le score final ne reflète pas la démonstration de Philadelphie pour son deuxième match à domicile. Equipe étant arrivée en playoffs avec beaucoup de questionnements, les hommes de Doc Rivers sont en train de calmer les critiques. On leur avait pourtant prédit une série piège face à des Raptors auteurs d’une belle fin de saison. Malheureusement pour la franchise canadienne, il semblerait pour l’instant que la différence de talent fasse une différence trop importante en postseason. Cette nuit, les Sixers possédaient un nombre d’armes impossible à contenir. Joel Embiid, maladroit durant le game 1, a inscrit 19 points dans le seul premier quart-temps, explosant de rage à chaque faute provoquée. Il faut dire que les Raptors ne l’ont pas ménagé, n’hésitant pas à se mettre à plusieurs afin de l’envoyer au sol et l’empêcher de scorer. Ses 11 lancers francs en 10 minutes en témoignent mais la précision du Camerounais dans cet exercice (10/11) rend cette technique moins efficace qu’elle ne l’était sur un certain Shaquille O’Neal. James Harden a assuré dans son rôle de gestionnaire (seulement 9 tirs tentés) et n’a pour l’instant pas besoin de montrer plus. Car si « the beard » apporte moins au scoring, Tyrese Maxey prend le relai et a inscrit 23 points en seulement 11 tir tentés. Les Raptors ne parviennent pas à retrouver l’efficacité défensive de fin de saison régulière, à moins que l’effectif ne soit tout simplement pas en mesure de lutter face à une équipe en pleine réussite.

La rage de Joel Embiid (crédits : MARCA)

Un premier quart-temps disputé avant la démonstration…

Les premières minutes de ce match auront fait espérer au public un scénario bien différent du game 1 avec des Raptors capables de tenir tête aux Sixers. Les tirs à trois points rentraient, Fred Van Vleet était en feu et la tension montait avec Joel Embiid, de quoi entrer dans une série un peu plus « nasty » ou Toronto aurait pu faire dévisser la machine adverse. Mais leur adresse est rentré dans le rang et Philadelphie n’a pas donné l’impression de forcer pour se détacher, atteignant même un écart de +27 dans le 3ème quart-temps. Van Vleet a fini la rencontre avec 20 points à 5/16 de loin après un premier quart temps à 15 points et 4 trois points inscrits. Pascal Siakam a lui aussi été imprécis avec seulement 37% au tir. Pire encore, Gary Trent Jr n’a joué que 9 minutes pour cause de maladie. Les Raptors ont besoin d’avoir leurs stars à 200% pour pouvoir survivre dans cette série et elles font pour l’instant défaut. Place désormais aux deux rencontres suivantes à Toronto ou le public de la Scotia Bank Arena sera prêt à montrer que la série ne fait que commencer.

Van Vleet et Siakam doivent mieux faire (crédits : Covers.com)

Mavericks vs Jazz : 110-104 (1-1 dans la série)

Pour la deuxième rencontre consécutives les fans de Dallas ont dû se mordre les doigts à l’annonce de l’absence de Luka Dončić, toujours pas remis de sa blessure au mollet. Heureusement pour eux, ils ont pu assister un match exceptionnel dans la volonté de la part de leur équipe. Dans un match ou le talent penchait clairement du côté du Jazz, les hommes de Jason Kidd se sont battus jusqu’à leur dernier souffle pour arracher la victoire dans le money-time. Pour cela il a fallu un immense Jalen Brunson ayant réalisé son record en carrière avec 41 points (belle dédicace à Dirk Nowitzki) dans un match ou rien ne semblaient pouvoir l’empêcher de scorer. Impériaux en défense, les Mavericks ont quand même dû courir après le score tout du long, trop limité offensivement et dépendants de Brunson. En face, Mitchell (34 points), Bogdanovic (25 points) et Clarkson (21 points) s’assuraient de conserver un petit matelas d’avance au moindre rapproché adverse. Il a fallu une adresse exceptionnelle à trois points des Mavs (22 tirs inscrits à 47% d’adresse, record de la franchise en playoffs) pour ne pas se faire décrocher afin de rester dans la rencontre et attendre son heure. Ce moment est arrivé en toute fin de rencontre, bien aidé par une équipe de Utah catastrophique dans les dernières minutes.

Luka Dončić a vécu intensément la rencontre (crédits : CBS 42)

Kleber a renversé le match, le Jazz l’a laissé faire

Maxi Kleber sort tout juste de l’une de ses pires saisons en carrière à trois points (34%) et semblait avoir perdu confiance en son shoot. Ce soir, il a inscrit 8 tirs de loin (record personnel) dont trois dans le money time permettant aux Mavericks de passer devant Utah. La ou il est impossible de ne pas saluer ce coup de chaud de l’Allemand, force est de reconnaître que la majorité de ses tirs étaient totalement ouverts. Dans le cinq small ball de Dallas quand Powell est sur le banc, Kleber se retrouve défendu soit par Rudy Gobert, soit par Hassan Whiteside, lui laissant l’opportunité de strech sans rencontrer trop d’opposition. Cette situation convenait au Jazz avant que Kleber ne devienne Stephen Curry mais force est de constater l’absence d’adaptation de l’équipe de Quin Snyder. Kleber est resté ouvert jusqu’au bout pour enterrer Utah. Bien évidemment l’avantage de taille du Jazz ne s’est pas avéré inutile au long de la rencontre, Rudy Gobert ayant dominé dans les deux raquettes (17 rebonds dont 4 offensifs) offrant une protection de cercle effrayante pour tout attaquant des Mavs. Toutefois, cet avantage se révèle inefficace lorsque l’équipe adverse connaît un tel coup de chaud de loin et Gobert n’a pas assez puni offensivement malgré plus de cartouches qu’à l’accoutumée. Utah s’est retrouvé incapable de scorer dans les dernières minutes et c’est principalement de la que vient leur défaite. La série est donc relancée et les deux prochains matchs se joueront à Utah, où les fans doivent redouter le retour d’un certain Slovène.

Kleber, game changer (crédits : Galveston County Daily News)

Warriors vs Nuggets : 126-106 (Warriors mènent 2-0)

A l’image de la série opposant les Sixers et les Raptors, le premier tour entre Golden State et Denver souffre pour le moment d’un grand écart de niveau. Cette nuit au Chase Center, la foudre s’est abattu sur Nikola Jokic et ses coéquipiers. Pourtant auteurs d’un bon début de match, ils étaient même devant à l’issue du premier quart temps. Mais Steve Kerr à alors décidé d’aligner sa botte secrète, le redoutable cinq majeur constitué de Curry-Poole-Thompson-Wiggins-Green. Offensivement, ce cinq est une machine inarrêtable et mouvement incessant et au talent tutoyant les sommets. Le 26-8 infligé avant la pause en a démontré la domination. Défensivement, le problème pourrait exister si ce quintette ne possédait pas un QI basket au-dessus de la moyenne et surtout si Draymond Green n’étaient pas le joueur qu’il est. Les Warriors ont ensuite proposé un récital dans un 3ème quart-temps nous rappelant la grande époque de domination des Dubs. Un jeu collectif maîtrisé sur le bout des doigts additionné d’un talent et d’une créativité rendant le spectacle total. Stephen Curry, encore utilisé en sortie de banc, a retrouvé une adresse perdue en fin de saison pour faire exploser le public à coups de trois points et de finitions improbables dans la raquette. Surtout, malgré sa forme (34 points en 22 minutes), il a toujours cherché à faire briller ses partenaires. Il faut dire que Jordan Poole (29 points) et Klay Thompson (21 points) ne se sont pas montré maladroit et la version 2.0 des splash brothers promet un niveau démentiel. Les Nuggets devront faire très fort pour renverser cette série, les playoffs ne sont toutefois jamais joués d’avance.

Stephen Curry s’est amusé (crédits : Sportsnet)

Golden State a fait craquer Jokic

Denver a besoin du Serbe pour exister et les Warriors l’ont bien compris. Les hommes de Steve Kerr lui ont fait vivre un enfer jusqu’à le pousser à l’expulsion suite à une deuxième faute technique, synonyme de perte de contrôle pour le candidat MVP. Peu aidé par un arbitrage pas toujours en sa faveur, le « Joker » s’est montré nerveux tout du long. Ciblé défensivement, les célébrations à chaque points inscrits ou faute provoquées sur lui des joueurs des Warriors auront fini par avoir raison de ses nerfs. Il a faillit dévisser une première fois lorsque Gary Payton II lui a mis une tape sur les fesses au moment de se replacer mais Stephen Curry a apaisé le débat. Le plus grand antagoniste dans l’histoire reste Draymond Green qui semble avoir fait de ce duel une affaire personnelle. Sans cesse collé à lui, provoquant des fautes, imitant avec exagération ses soi-disant flops, le tout avec une intelligence de jeu déconcertante. Les deux fautes techniques du Serbe sont intervenus suite à un contact avec Draymond Green, qui aura parfaitement réussi son coup cette nuit. Jokic devra impérativement renverser la tendance de ce duel si il veut emmener son équipe un peu plus loin.

La frustration de Nikola Jokic (crédits : Bourse direct)

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