Le Bayern Munich est champion d’Allemagne pour la dixième fois consécutive depuis ce week-end, mais continue à faire face aux rumeurs de départ de son célèbre numéro 9. Comment pourrait-il jouer sans Robert Lewandowski ?

Darwin Núñez, la rage de vaincre.
L’attaquant du Benfica Lisbonne a marqué des points cette saison, notamment grâce à ses performances en Ligue des Champions. A bientôt 23 ans, Darwin incarne l’avenir à son poste. L’an passé, il n’avait inscrit que six buts en 29 rencontres de Liga Nos. Mais cette saison, l’Uruguayen a clairement explosé et a inscrit 25 buts en 26 matchs de championnat. Avec six buts en 10 rencontres de Ligue des Champions, il a aussi régalé dans la plus grande des compétitions, en marquant notamment contre le FC Barcelone, le Bayern, et Liverpool !
S’il doit encore faire mieux devant le but pour atteindre le niveau d’un joueur comme Lewandowski, son activité dans le pressing et sa soif de vaincre collent parfaitement avec la mentalité Bayern. Reste à voir si le club munichois pourrait aligner une somme comprise entre 70 et 90 millions d’euros pour le transfert d’un joueur, qui devra s’adapter à la culture germanique.
Patrik Schick : l’élégance de l’attaquant racé
A l’image de Darwin, Patrik Schick explose cette saison. Au Bayer Leverkusen, il n’avait inscrit que neuf buts en 29 matchs de Bundesliga la saison dernière. Mais après un Euro très haute volée, le Tchèque poursuit sur sa lancée et en est à 21 buts en 24 matchs cette saison ! A 26 ans, Schick a donc pris une nouvelle dimension après des passages moyens à la Roma et à Leipzig. Son élégance et la beauté de ses buts sont des éléments importants à prendre en compte en sa faveur, tout comme sa connaissance de la Bundesliga.
Moins percutant que Darwin, il ressemble plus à Robert Lewandowski dans sa capacité à bien se situer dans la surface. Son pied gauche, sa puissance et son jeu de tête sont autant de qualités qui en feraient un beau successeur à l’international polonais. Patrik Schick devrait tout de même beaucoup travailler pour atteindre le niveau de ce dernier et ne sera pas donné : Leverkusen n’a pas besoin de vendre et pourrait aussi demander une somme comprise entre 70 et 90 millions d’euros.
Romelu Lukaku et Erling Haaland ? Non merci !
Sans remettre en cause les qualités de l’international belge, son profil ne colle pas pour un club comme le Bayern. En dehors d’une belle période à Everton (2014-2017), qui reste loin des standards de Robert Lewandowski, Lukaku n’a réussi qu’en Italie. Que ce soit à Manchester United ou à Chelsea, le Belge est en échec. A presque 29 ans, sa carrière est presque derrière lui, et Chelsea ne le cédera pas en dessous d’une très grosse somme d’argent (80 millions d’euros ?). Une mauvaise pioche.
Pour sa part, Erling Haaland pourrait aussi représenter une option. Mais la concurrence de Manchester City, et peut-être du Real Madrid, sur le dossier, rendent l’international norvégien excessivement cher. Sans lui faire offense, son potentiel incroyable ne mérite pas pour autant de mettre en danger l’équilibre financier du Bayern Munich. Son profil est aussi très différent de celui de Robert Lewandowski, qui est beaucoup plus élégant sur le terrain.
La solution interne : une bonne idée ?
Et si le Bayern Munich possédait déjà la solution au sein de son effectif ? Alors que son contrat prendra fin à l’issue de la saison 2022-2023, Serge Gnabry semble réclamer des garanties au FC Bayern, dont celle d’occuper un rôle plus axial dans le système de Julian Nagelsmann. Alors que le technicien allemand a parfois semblé embêté pour faire un choix entre lui et Leroy Sané ou Kingsley Coman, aligner Serge Gnabry en pointe de l’attaque bavaroise pourrait régler le problème. Les trois joueurs ont d’ailleurs déjà évolué tous les trois en même temps, à plusieurs reprises cette saison.


Aligner Serge Gnabry en pointe reviendrait à changer la manière de jouer du Bayern, habitué à évoluer avec un vrai numéro 9. Pourtant, la palette demandée sur le front offensif par Nagelsmann à Lewandowski, montrent qu’un profil comme Serge Gnabry pourrait s’épanouir dans ce rôle. A Leipzig, le coach Bavarois évoluait d’ailleurs avec un Timo Werner en pointe, qui se rapproche plus d’un ailier, que d’un buteur pur. Cette solution suivrait aussi les tendances du moment. Les deux meilleures équipes actuelles, Manchester City et Liverpool, évoluent sans vrai numéro 9. L’an passé, Chelsea a remporté la C1 avec Kai Havertz en pointe.
Cette option ne semble cependant pas encore avoir été évoquée en interne, et le Bayern devra renforcer sa profondeur de banc quoiqu’il arrive. Mais l’idée semble séduisante sur le papier et colle avec les aspirations de Nagelsmann. Si la cinquantaine de buts par saison de Robert Lewandowski sera difficile à combler, changer de paradigme est peut-être une solution pour le FCB. Pour le moment, le Polonais est toujours sous contrat à Munich, pour le plus grand bonheur des supporters des champions d’Allemagne.