C’était l’évènement de ce mois de juillet en NBA, l’ouverture du marché des free-agent. L’occasion pour les franchises NBA de se renforcer, ou de changer de stratégie sportive. Mais au bout de 3 semaines de tractations, quelles équipes ressortent gagnantes?
Les Golden State Warriors
Après leur titre acquis au dépend des Boston Celtics en juin dernier, les Warriors avaient beaucoup de travail à l’approche de cette free-agency. Un noyau dur sous contrat, mais beaucoup d’interrogations concernant les role-players qui ont aidé à obtenir ce 4ème titre en 8 saisons.
Nemanja Bjelica est reparti en Europe, Gary Payton II a rejoint les Blazers, Otto Porter Jr a posé ses valises à Toronto, 3 joueurs qui ont eu un bon rôle à jouer la saison dernière qu’il fallait remplacer. Seulement, les dirigeants se sont confrontés à la dure réalité du Salary Cap et devaient trouver les bonnes affaires pour remplacer ces hommes. Nul doute que Stephen Curry and co’ veulent rester compétitifs, et après 3 semaines de free-agency la mission semble réussie.
Les Warriors ont comme d’habitude rusé pour obtenir des signatures malignes et ainsi rester compétitifs. La priorité était de régler le dossier de Kevon Looney. Auteur de très bons playoffs (5.8 points, 7.6 rebonds et surtout une excellente défense), le pivot devait resigner cet été. Et si son profil pouvait attiser les convoitises, Golden State a prolongé Looney sur 3 ans et 22.5M$. Un contrat en-deçà de ce qui été projeté et un coup de maitre des Warriors au vu de leur situation salariale.
Quelques free-agents sont venus compléter le roster avec les signatures de Donte DiVincenzo et prochainement la venue de JaMychal Green, qui attend d’être coupé par OKC pour rejoindre la baie de San Francisco selon les dernières infos. Enfin après une Summer League intéressante, Mac McLung vient rejoindre les Warriors pour une saison et prendra la place de Damion Lee, parti pour une saison à Phoenix.
Des signatures malignes et qui peuvent apporter à Golden State, en attendant le retour de James Wiseman au poste de pivot et les progression de Kuminga et Moody. On pouvait craindre le prie pour Golden State à cause d’une situation salariale très complexe, mais Bob Myers et Steve Kerr ont réussi à constituer un groupe de qualité pour maintenir leur compétitivité.
Les Boston Celtics
Et lorsqu’on parle des Warriors, les Celtics reviennent souvent ces temps-ci, à juste titre. Tout près du titre la saison dernière, Brad Stevens avait une seule mission : améliorer l’effectif. Tout comme les Warriors le noyau était sous contrat, il fallait donc cibler les besoins pour passer un cap et être mieux préparé en Playoffs.
L’un des principaux axes de progression résidait dans le poste de meneur et la nécessité d’acquérir un ball-handler sérieux pour accompagner Jayson Tatum et Jaylen Brown. Et comme depuis quelques mois, Brad Stevens a fait de la magie en accueillant Malcolm Brogdon dans le Massachussets. Une arrivée via un trade qui relève du coup de génie puisque les Celtics n’ont envoyé aucun joueur majeur à Indiana en contrepartie du meneur qui émargeait à 20M$ la saison dernière.
Ce sont un premier tour de Draft 2023, Aaron Nesmith, Daniel Theis, Nik Stauskas, Malik Fitts et Juwan Morgan qui partent vers Indiana en échange d’un des meneur les plus valuable de la Ligue. Le Rookie de l’année 2017 tournait à 19 points, 5.1 rebonds et 5.9 passes de moyenne en 33.5 minutes de moyenne, un apport de qualité pour les Celtics.
Ajoutez à cela les signatures de Luke Kornet, Sam Hauser et surtout Danilo Gallinari après son buyout des Spurs et vous obtenez une sacrée amélioration du roster. Ils avaient besoin de ball-handling, ils l’ont désormais avec Brogdon, ils ajoutent du scoring en sortie de banc avec l’Italien, et resignent des joueurs de banc, une free-agency parfaite pour le moment.
Les Minnesota Timberwolves
Le choix de la troisième équipe a été difficile, puisque plusieurs franchises ont réalisé un bon début de free-agency. Mais pour ce troisième choix, ce sont les Wolves qui sont retenus.
Alors qu’ils était plutôt discrets lors des premiers jours, le 6 juillet tout s’est emballé avec l’arrivée de Rudy Gobert dans le Minnesota. Eliminé lors du premier tour des Playoffs 2022, les Wolves avaient pourtant montré de belles choses mais le sentiment qu’il fallait quelque chose en plus pour passer un cap prédominait chez les fans.
Tim Connelly n’a pas perdu de temps et a décidé de proposer un package conséquent à Utah pour acquérir le triple défenseur de l’année. Malik Beasley, Patrick Beverley, Walker Kessler, Jarred Vanderbilt, Leandro Bolmaro et 4 choix au premier tour de Draft (2023, 2025, 2027 non protégés, 2029 protégé top 5). Un mouvement très couillu pour essayer de passer un cap et qui affirme les ambitions des Timberwolves.
Une arrivée qui pose des questions concernant son association avec Karl-Anthony Towns, le premier choix de Draft 2015 affirmait il y a peu son envie de jouer au poste 4, un changement rendu possible par les qualités techniques du pivot. Cependant ce gros mouvement a fait perdre plusieurs bons joueurs, mais les dirigeants ont su réagir et ajouter quelques joueurs pour compléter cet effectif.
Kyle Anderson arrive pour apporter de la profondeur en sortie de banc et de la défense, Bryn Forbes va permettre de rajouter du shoot dans la rotation et Karl Anthony Towns a prolongé son contrat. Une rotation plus resserrée mais qui garde sa qualité, le tout sans perdre D’Angelo Russell. Avec le trade pour Gobert on pouvait penser que l’ancien des Warriors allait être dans le transfert, mais pas du tout.
Au final une free-agency qui a vu les Wolves accueillir un triple DPOY et peut-être le meilleur défenseur intérieur de la Ligue sans toucher à son 5 majeur, l’été est bien mené par le front-office de Minnesota.