La reprise du Top14 pointant le bout de son nez, il est temps de définir la dynamique et les attentes de chaque équipe. Nous commençons notre tour des clubs en Haute-Garonne avec un Stade Toulousain désabusé de la saison passée, mais armé pour aller chercher un titre sur les deux tableaux.

Tenir les deux tableaux et assumer son rang
La réputation du Stade Toulousain et les grands noms qui peuplent son effectif sont une pression dont Ugo Mola aime se jouer, mais un poids lourd à porter. Bien que la balance du pack toulousain ne soit pas la moins élevée du championnat, ce poids n’est pas anodin quand l’heure des phases finales vient à sonner.
Quand les outsiders ont tout à gagner, la maison toulousaine, elle, se doit de ne pas décevoir. C’est ce qu’il s’est passé l’an dernier, malheureux du calendrier en Coupe d’Europe et battue en demi-finale de championnat par un Castres Olympique affamé, les Rouge et Noir ont une conduite à tenir tout au long de l’année. Chaque point compte et se doit d’être gagné. Une mission que les Toulousains gardent en ligne de mire, et qui commencera dès samedi avec un déplacement à l’UBB.
Quant à la Coupe d’Europe, l’alléchante retrouvaille avec le Munster laisse entrevoir de belles rencontres. Sans oublier les franchises africaines, invitées dans cette nouvelle édition européenne, qui promet du spectacle, dans lequel le Stade Toulousain pourrait tirer son épingle du jeu.
Le casse-tête des trois-quarts
Le mercato estival a été bon train dans les rangs du Stade Toulousain, notamment dans les lignes arrières, bien que son groupe soit déjà abondamment composé d’internationaux.
Vingt-trois places sur la feuille de match, pourtant l’effectif du club Haut-garonnais pourrait aligner deux équipes en Top14 tant celui-ci est conséquent. Avec l’arrivée de 4 nouvelles recrues phares : Pierre-Louis Barassi, Melvyn Jaminet, Arthur Retiere et Ange Capuozzo, la ligne de trois-quarts toulousaine se renforce d’avantage, bien qu’elle n’ait pas été en manque la saison précédente. Alors pourquoi un tel recrutement ?

L’objectif du Staff était de palier à la baisse de performances lors des doublons internationaux ainsi qu’aux départs de Maxime Médard (retraite) et Zac Holmes (UBB). Cependant, si Melvyn Jaminet et Ange Cappuozzo sont presque assurés de partir avec leurs sélections lors des échéances internationales, Arthur Retiere et Pierre-Louis Barassi sont au même titre sélectionnables, surtout s’ils évoluent dans un effectif toulousain et le jeu qu’on lui connait.
Encore faudrait-il jouer. Car le reste de l’année, ce sont 6 centres, 4 ailiers et 4 arrières, sans compter le vivier du centre de formation, qui vont se disputer les 5 postes à pourvoir (la charnière étant déjà scellée).
L’autre hypothèse, qui semble être celle prônée par Didier Lacroix est de faire tourner. En effet, l’année dernière le souffle a manqué à des joueurs surmenés par le calendrier, les recrutements sont aussi, surement, un moyen de faire tourner et souffler ses joueurs pour aller jusqu’au bout et qui sait, récupérer le bouclier.