Top 14 : Après l’Europe, le Brennus pour La Rochelle ?

Champion d’Europe en titre, La Rochelle vise désormais le Brennus pour remporter un deuxième trophée dans son histoire. Opposé au tenant du titre montpelliérain, les Maritimes parviendront-ils à faire monter la crème dans les moules dès ce samedi ? 

Les Rochelais voudront de nouveau exulter la saison prochaine (Icon Sport)

Un nouveau statut à assumer


Les Rochelais sont champions d’Europe et vont devoir l’assumer. Eux qui attaquaient chaque exercice dans la peau d’un outsider pour la course au titre vont devoir à présent revêtir le costume de la bête à abattre et les petits nouveaux vont devoir tout de suite se mettre au diapason. Et quoi de mieux pour assumer son nouveau statut qu’un recrutement XXL avec 8 recrues sur toutes les lignes dont certains internationaux comme Yoan Tanga et Antoine Hastoy ?

Tombeur en deux ans du grand Leinster à deux reprises, La Rochelle ne peut plus se cacher derrière son humble passé et doit maintenant montrer qu’elle appartient à la race des très grands d’Europe et de France. Tout un programme pour le club de Vincent Merling, qui n’a jamais fixé aucune limite à ses ambitions.

Une refonte de l’effectif


Avec huit arrivées pour 12 départs au sein du club maritime, le Stade Rochelais débute sa mue et laisse partir certains des grands acteurs du retour triomphant en Top 14. Ainsi, Victor Vito, Ihaia West, Dany Priso ou encore Arthur Rétière ont largué les amarres du vieux port mais ont très vite été remplacé par des nouveaux matelots prêt à en découdre.

Outre Yoan Tanga et Antoine Hastoy, les premières lignes Thierry Paiva, Quentin Lespiaucq et Georges-Henri Colombe rejoignent l’océan aux côtés de Ultan Dillane, de l’ancien bordelais Ulupano Seuteni et l’enfant terrible du rugby français Teddy Thomas. De la qualité à toutes les lignes, de la jeunesse, de l’expérience du haut niveau et des joueurs revanchards, il s’agit bien ici du parfait cocktail pour continuer à prétendre à gagner des titres. 

Cependant, il va falloir que la mayonnaise prenne et avec seulement un seul match amical. Il y a donc fort à parier que les œufs ne sont pas encore parfaitement mélangés à l’huile d’olive. Ronan O’Gara fera face à un nouveau défi en devant rapidement homogénéiser son équipe pour ne pas perdre de points dans une course à la qualification toujours plus folle. 

Une philosophie toujours portée sur l’attaque


Ronan O’Gara ne compte pas renier ce qui fait la marque de fabrique des Rochelais depuis leur retour dans l’élite il y a huit ans, à savoir le jeu de mouvement. Le recrutement va encore une fois dans ce sens. Recruter Teddy Thomas pour taper des chandelles se montrerait être un très mauvais choix pour le technicien irlandais.

Évidemment, il n’en est rien, l’ancien des Crusaders compte bien mettre le feu aux défenses de toute l’Europe et peut-être enfin réussir à battre sa bête noire le Stade Toulousain. Regarder La Rochelle jouer sera de nouveau très spectaculaire et c’est tout un peuple qui aura en tête de revenir au Stade de France.

Les forces du Stade Rochelais


  • Un recrutement de grande qualité.
  • Des internationaux sur toutes les lignes.
  • L’un des meilleur (si ce n’est le meilleur) packs du championnat.
  • Un effectif suffisamment profond pour jouer sur deux tableaux.
  • Des jeunes joueurs qui explosent (Berjon, Haddad).
  • Un public exceptionnel.
  • Le costume d’outsider rangé au placard.

Les faiblesses du Stade Rochelais


  • De lourde absences en période de doublons.
  • Une série noire face au Stade Toulousain.
  • Une équipe attendue au tournant, soumise à une plus forte pression.
  • Manque de profondeur possible en troisième ligne.

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