Le Stade Toulousain l’a emporté avec le bonus offensif devant le RC Toulon (28-8) à Ernest-Wallon. Voici les tops et les flops de cette rencontre presque à sens unique.

LES TOPS
Antoine Dupont trouve la faille
Moins en vue en seconde période, Antoine Dupont a fait la différence en première mi-temps pour mener ses partenaires à la victoire. En forme internationale, le meilleur joueur du monde a illuminé la rencontre de ses éclairs en étant décisif sur les trois premiers essais inscrits par le Stade Toulousain.
Dupont semble insatiable et toujours aussi imprévisible. Il a cependant parfois pu bénéficier de certaines largesses défensives toulonnaises, comme lorsqu’il envoyait Dimitri Delibes à l’essai après avoir pris un boulevard dans les 15 mètres adverses.
La rentrée Théo Ntamack
Il n’est pas évident avec un tel nom de faire sa première apparition en Top 14. Très attendu, Théo Ntamack a pourtant pleinement répondu aux attentes de son staff et des supporters toulousains. Tranchant dans ses courses, il a souvent su mettre ses partenaires dans l’avancée au cours d’une seconde période brouillonne.
Solide en défense, il a su repousser certaines offensives toulonnaises grâce à quelques petites cartouches qui feront peut-être aussi sa future réputation. Une très bonne nouvelle pour Ugo Mola, qui voudra s’appuyer sur un groupe élargit dans une saisons qui s’annonce dense.
Un pack solide
À l’image du dernier essai synonyme du bonus offensif inscrit par Peato Mauvaka, les gros de la ville rose ont étouffé leurs homologues de la Rade. Puissants en mêlée, relativement propres en touche, ils ont pris le dessus dans la conquête pour placer Antoine Dupont et la cavalerie en bonne position.
Avec l’entrée de jeunes joueurs (Brenan, Duprat, Ntamack), le paquet de gros toulousains semble assez fourni malgré quelques départs à l’intersaison (Tekori, Arnold). Rassurant au regard des objectifs de la maison rouge et noire.
Vainikolo et Luc s’en sortent
Auteurs de quelques fulgurances le Fidjien du RCT a apporté du danger dans la défense toulousaine au prix de crochets dévastateurs et d’une belle pointe de vitesse. Malgré son talent, il était malheureusement un peu trop seul ce soir.
Aymeric Luc a lui aussi tenté de renverser la vapeur, souvent esseulé l’ancien bayonnais a sauvé l’honneur pour son équipe en trouvant la faille en seconde période. Une valeur sûre de la saison à venir.
LES FLOPS
RCT : où sont tes cadres ?
Malgré un XV de départ tout à fait compétitif, contrairement à la saison dernière, le RCT est passé à côté de son match. Le mauvais match des cadres comme Charles Ollivon et Baptiste Serin n’y est pas étranger bien que le niveau global de l’équipe n’a bien sûr pas aidé.
Les recrues n’ont pas non plus brillé. Ihaia West a déjoué en première période avant d’être remplacé, tandis que Jérémy Sinzelle n’a pas ou plus les épaules pour ce genre de rencontres. Dany Priso s’est pour sa part fait sérieusement bouger en mêlée.
L’indiscipline toulonnaise
Illustration d’une équipe sur le reculoir, l’indiscipline toulonnaise (15 pénalités concédées) a coûté cher aux hommes de Pierre Mignoni. Trop de fautes ont permis au Stade Toulousain, pourtant pas toujours souverain, de se mettre sur la voie royale de la victoire bonifiée.
Les réglages du début de saison
Le RC Toulon a aussi commis beaucoup trop d’erreurs de mains pour espérer ramener mieux qu’une large défaite d’un déplacement de Toulouse. Mal en point collectivement, les Varois ont souvent déjoué pour finalement rendre de nombreux ballons à leurs adversaires.
Relativement bons en première période, les Toulousains ont eux aussi pêché dans la conservation lors du second acte. Une phénomène logique qui s’exerce lors de chaque début de saison et qui a gâché la qualité du spectacle.
Les blessures toulousaines
Point noir de la soirée toulousaine, les blessure de Romain Ntamack et la sortie prématurée de François Cros. Visiblement touché à la cheville, le demi d’ouverture international a dû céder sa place en première mi-temps à Melvyn Jaminet.
François Cros a pour sa part joué à peine deux minutes pour son grand retour. Blessure ou gène ? Quoi qu’il en soit, Ugo Mola devra probablement patienter encore pour retrouver son troisième ligne chelemard au sommet de son art.