Timoré en première période, conquérant puis solide en seconde, le Bayern Munich a dérouté le FC Barcelone au terme d’une très grande rencontre de Ligue des Champions. Voici les cinq points à revoir de la copie bavaroise.
1. Mané-Müller en souffrance
Si des joueurs moins expérimentés ont remarquablement su élever leur niveau de jeu (Upamecano et Mazraoui en tête), Sadio Mané et Thomas Müller sont passés à côté de leur rencontre. Preuve d’une entente toujours très perfectible. Le Sénégalais fut le moins bon bavarois et a souffert physiquement tout au long des 70 minutes qu’il a disputées.
Positionné en pointe de l’attaque, un poste qu’il affectionne très peu, Thomas Müller a semblé orphelin de son Robert Lewandowski. L’Allemand doit rechercher de nouveaux circuits de jeu pour faire briller ses partenaires et ne pas se faire éteindre par la charnière centrale adverse.
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2. Apprendre à jouer sans pointe
Le Bayern Munich doit donc désormais apprendre à jouer sans vrai attaquant de pointe. Nagelsmann ayant choisi de titulariser Sadio Mané sur l’aile gauche, le FCB a cruellement manqué d’un point de fixation. En première période, le départ de Robert Lewandowski s’est terriblement fait ressentir.
D’une part, sur les phases de construction, puisque face au pressing catalan les arrières bavarois ne pouvaient pas allonger sur une pointe capable de s’imposer dans les airs ou de conserver le ballon dos au but. D’autre part, dans le dernier tiers, où les attaquants du Bayern ont trop tergiversé en l’absence d’une présence forte dans la surface.
3. Les difficultés à la construction
Et comme les individualités offensives du Bayern étaient éteintes en première période, Joshua Kimmich et Marcel Sabitzer ont constamment déjoué. Soit en perdant trop de ballons, soit en jouant systématiquement en retrait, ce qui avait pour effet de remettre leur équipe sous le joug du pressing barcelonais.
Trop souvent, Manuel Neuer héritait de ballons chauds dans sa surface et jouait avec le feu dans ses relances. Si le match du Barça est à salué, il y a fort à parier que le Bayern ne s’attendait pas à subir une telle pression.
4. Le manque de caractère en première période
Battu dans tous les secteurs en première période, le Bayern aurait clairement pu être mené à la pause, avec plus de réalisme côté espagnol. En dépit des considérations tactiques évoquées plus haut, c’est aussi le manque de caractère des Bavarois qui a déçu lors du premier acte.
Les hommes de Nagelsmann ont dû attendre de rentrer au vestiaire pour redevenir conquérants et forts sur leurs terres. Le manque d’impact et de détermination, symbolisés par des passes trop molles au milieu auraient pu coûter cher.
5. Lucas Hernandez blessé
C’est la très mauvaise nouvelle de la soirée. Avec un enchaînement toujours plus grand des matchs, le Bayern Munich a perdu l’un de ses hommes forts du soir avec la blessure de Lucas Hernandez. L’international français manquera plusieurs semaines de compétitions et prouve qu’il reste encore sujet régulier aux blessure.
Sorti à la 20ème minute, Benjamin Pavard devrait très vite redevenir opérationnel. Une bonne nouvelle, notamment au regard de la polyvalence du Français, capable de jouer sur trois postes de la défense à quatre de Nagelsmann, et auteur d’un très bon début de saison.