Où en sont les adversaires de la France pour la Coupe du Monde ?

Dans un peu plus d’un mois, la vingt-deuxième édition de la Coupe du Monde débutera au Qatar. Championne du monde en titre, la France se heurtera à un groupe d’apparence favorable mais malgré tout piégeux. État des lieux de la forme de la Tunisie, du Danemark et de l’Australie, adversaires des Bleus au mondial.

La sélection française devra performer tout de suite si elle veut avoir une chance de gagner sa troisième étoile. Crédit photo : @lconsport

L’Australie : Here we go again !

Quatre ans après, la sélection australienne se dresse à nouveau sur le chemin des Français, et sera, encore, le match d’ouverture des Bleus pour la coupe du monde 2022.
En 2018, les Aussies avait donné bien du fil à retordre aux hommes de Didier Deschamps. La France s’était imposée difficilement à Kazan 2-1 (des buts de Griezmann et Pogba, deux tauliers en difficulté cette année…).

Pour rappel, l’Australie s’est qualifiée au profit du Pérou en barrage (un autre bon souvenir de 2018 pour les Bleus) dans une séance de pénalty marquée par les déconcentrations multiples d’Andrew Redmayne, gardien remplaçant de cette sélection aussie, face aux tireurs péruviens successifs. Et pour ses ultimes matchs avant le début du mondial, les Socceroos ont affronté à deux reprises leur voisin néo-zélandais dans un match aux couleurs océaniques.

La sélection de Graham Arnold a disposé des Blacks par deux fois, sans leur être hautement supérieur. Pour le match, que l’on peut considérer comme le match aller, les Australiens se sont imposés timidement 1-0 grâce à Mabil, ailier de Cadix au temps de jeu famélique, permettant aux Australiens de punir une équipe néo-zélandaise peu inspirée offensivement.

Andrew Redmayne, “héros” du barrage face au Pérou. Crédit photo : Jamie Pandaram.

Quelques jours après avait lieu le match retour, où Graham Arnold avait décidé de changer toute son équipe. Et pour cette revanche, l’Australie a tranquillement disposé de Kiwis, pourtant peu remaniés, 2-0 (buts de Duke et Cummings, jouant respectivement au Japon et en Australie) au pays du long nuage blanc.

L’Australie ne devrait pas avoir les armes pour sortir de la poule, mais elle n’en reste pas moins une sélection capable d’un exploit, ou pouvant être très accrocheuse. La suite de la compétition dépendra, forcément, du premier match, et la France se devra d’être attentive pour glaner sa première victoire dans la compétition.

Danemark : tout ou rien pour la France.

Dans une poule D au fort accent russe de 2018, le Danemark fait office d’adversaire principal pour les Français… si ce n’est de favori. Le propos est à nuancer, mais la question mérite d’être posée depuis les deux défaites survenues en Ligue des Nations cette année. En effet, la sélection danoise était venue s’imposer au Stade de France en juin dernier (pour la première fois de son histoire) grâce à un doublé de l’ancien bordelais, Andreas Cornelius (maintenant au F.C. Copenhague).

Les enjeux de ce match étant important puisque le Danemark se devait de gagner après sa défaite en Croatie deux buts à un, défaite qui condamnait les Danois à la victoire face aux Bleus et à désirer un résultat différent de la Croatie face à l’Autriche s’ils voulaient disputer le Final Four de la Ligue des Nations. La France n’ayant plus de possibilité de qualification, il fallait faire un meilleur résultat que l’Autriche, ou espérer fortement qu’elle ne gagne pas en cas de contre-performance à Copenhague, afin d’éviter une relégation en Ligue B.

Kylian Mbappé quitte le terrain la tête basse après la défaite face au Danemark 2-0. Crédit photo : Le Point.

Et ce sont les joueurs de Kasper Hjulmand qui sont sortis vainqueurs de l’affrontement face à la France. Malgré une première demi-heure intéressante, les Bleus, pénalisés par de trop grosses lacunes défensives, encaissèrent deux buts coup sur coup par Kasper Dolberg et Skov Olsen. Emmenée par Kasper Schmeichel et un étincelant Christian Eriksen, la sélection danoise a su garder son avantage pour sortir vainqueur du match. Toutefois, elle ne participera pas au Final Four, la Croatie s’étant imposée.

Le Danemark s’avance avec des certitudes dans cette Coupe du Monde. Cette sélection pourrait bien créer la surprise après sa demi-finale à l’Euro. Mais dans une poule assez incertaine, il faudra espérer pour la France un scénario similaire à 1998 et 2018, où, le Danemark avait croisé la route des futurs champions du monde dès les poules et surtout éviter le scénario de 2002.

La sélection scandinave s’était, encore une fois retrouvée dans la poule de la France… infligeant un cinglant deux à zéro au champion du monde en titre et les éliminant de la coupe du monde dès les poules. Jouer le Danemark au mondial est donc synonyme, soit de victoire finale, soit d’échec retentissant.

Tunisie : Pour l’histoire.

Ce sera la première fois de l’histoire que la Tunisie affrontera la France, l’Australie et le Danemark dans une Coupe du Monde. Les Aigles de Carthage retrouveront le mondial après être passés par un barrage face au Mali remporté un à zéro en cumulé grâce à leur victoire à Bamako (sur un but contre-son-camp).

Les dernières répétitions de la Tunisie avant de décoller vers le Qatar relevaient du grand écart. Deux matchs, face aux Comores, puis face au Brésil au Parc des Princes achevaient de préparer la sélection tunisienne.

Face aux Comores, les Tunisiens se sont imposés sans briller un à zéro grâce à une réalisation de l’attaquant à suivre au mondial : Taha Khenissi. Joueur évoluant au Koweït (Al Kuwait), c’est une machine à marquer (14 buts en 10 matchs de championnat depuis son arrivée au Moyen-Orient). L’interrogation sera de savoir si ce buteur de trente ans parviendra à être aussi efficace face à une adversité bien supérieure.

Dans un deuxième temps le match face au Brésil allait être un indicateur du niveau de la Tunisie. Dans un Parc des Princes rempli pour la venue de la sélection tunisienne, il n’y aura pas de suspens, les Auriverdes infligeant une lourde défaite 5-1 dont 4 buts seulement en première mi-temps. L’égalisation de Talbi (18ème) après l’ouverture du score de Raphinha (11ème) n’aura pas suffit, Richarlison inscrivant un but… une minute plus tard (19ème).

Il aura fallu attendre l’expulsion de Dylan Bronn (42ème) pour voir les Tunisiens retrouver de l’orgueil et de l’allant, sans que cela ne suffise. Neymar Junior (29ème), Raphinha (40ème) et Pedro (74ème), la nouvelle étoile brésilienne, marquèrent les trois autres buts du succès auriverde.

Match très compliqué pour la Tunisie face au Brésil (crédits photos : Icon Sport)

Les aigles auront fort à faire pour se qualifier pour les huitièmes de finale (ce qui serait la première fois de leur histoire), mais c’est une sélection qui cherchera à réagir après sa défaite face au Brésil, et qui pourrait bien être la surprise de ce premier tour. Des joueurs comme Whabi Khazri, Naïm Sliti ou encore Hannibal Mejbri, le prometteur milieu de Manchester United (actuellement prêté à Birmingham en Championship) seront les fers de lance de cette sélection, qui pourrait marquer l’histoire.

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