À plus d’un mois du mondial, l’équipe d’Espagne ne présente pas forcément les assurances nécessaires. Malgré un milieu créatif et impressionnant, le secteur offensif de la Roja a de quoi semer le doute.

Après les deux derniers matchs avant la trêve prévue pour la grande compétition, l’équipe de Luis Enrique ne s’est pas donnée les moyens de partir 100% confiants. Malgré un jeu de possession clair et assumé, l’animation offensive est décevante. Assez pauvre en attaquant de qualité, Enrique se démène pour récompenser la créativité de Gavi et Pedri qui peuvent rapidement être frustrer de leurs efforts vains.
Asensio, Sarabia, Ferran Torres et Morata se départagent le plus souvent les trois postes d’attaquants. Problème : aucun d’entre eux n’est réellement titulaire indiscutable dans leur club respectif. Sans rythme, sans repère, et sans vrai talent, Enrique devrait rapidement redonner sa confiance à Ansu Fati pour dynamiter ses ailes, et faciliter les combinaisons avec ses amis Barcelonais.

Car oui, le problème de l’Espagne est purement offensif. Pourtant habituée aux matchs à 60% de possession (voire plus), cette équipe ne parvient que trop rarement à se procurer des occasions franches, et donc des buts. La défaite récente contre la Suisse (1-2) est l’exemple parfait de ce souci là. Avec 72% de possession, la Roja n’a converti qu’une seule frappe sur 10. Trop de passes en arrière une fois arrivé dans les 30 derniers mètres cassent le jeu et le rythme, tout en permettant à la défense adverse de s’organiser en bloc pour au mieux contenir les mouvements latéraux de la balle.
Si Morata semble indéboulonnable de son rôle de numéro 9 capable de participer au jeu, sur les ailes la sécheresse Andalouse a de quoi se reconnaitre. Des solutions comme Ansu Fati, ou encore Gavi devraient être utilisées par moment, mais dans le fameux 4-3-3 Espagnol, Luis Enrique risque de s’arracher le peu de cheveux qui lui reste.