Après deux matchs européens décevants pour les Marseillais, l’heure de la victoire a sonné pour tout un peuple. Victorieux 4 buts à 1 face au Sporting Portugal, c’est grâce à un jeu et des joueurs rapides et à gros volume que l’OM gagne enfin en Ligue des Champions.

Un choix gagnant pour Tudor
En titularisant Cengiz Under et Amine Harit derrière Alexis Sanchez, Igor Tudor a fait le choix de la vitesse et de l’effort. Replaçant Guendouzi dans son poste préférentiel de récupérateur aux côtés de Jordan Veretout, tout en étant entouré des habituels Clauss et Tavares, cette équipe là avait la gueule d’une équipe qui avait envie.
Malgré un faux départ et un but encaissé dès l’entame de match, l’OM se reprend, reste dans son match, et multiplie les pressings hauts pour amplifier sa domination. Ces efforts là sont payants à deux reprises, coups sur coups à la 13e et à la 16e minute de jeu. Sanchez et Harit sortent leur équipe de l’eau et entament une marche vers l’avant pour finalement s’imposer.
Les choix de l’entraineur croate portent leurs fruits. En sélectionnant Under et Harit, Tudor pallie le manque de création (qu’apportent habituellement Payet et Gerson) grâce à une utilisation totale des largeurs du terrain. Capable de multiplier les appels et de presser, cette équipe de l’OM répond parfaitement au défi physique imposé par le niveau européen.
Des circonstances qui trompent la réalité ?
Si victoire il y a eu, Marseille peut également remercier Adán, le gardien du Sporting. Clairement fautif sur les deux premiers buts avant de récolter un carton rouge en 23 minutes, l’Espagnol a clairement été un acteur de cette victoire phocéenne. Ces faits de jeu peuvent logiquement justifier la victoire de l’OM et poser ses limites sur la réussite tactique d’Igor Tudor.
Mais d’autres faits existent. Les erreurs d’Adán ont été provoquées par un pressing marseillais de qualité et intense. Le but d’Harit est lui la finalité d’un superbe appel au milieu des défenseurs et d’un centre millimétré de Clauss, et donc une multiplication d’efforts qui étaient voulus par l’entraineur de l’OM qui réussit son pari.
Le symbole de cette abnégation et cet état d’esprit insufflé par le nouvel entraineur de l’OM n’est autre qu’Alexis Sanchez. Impliqué sur l’égalisation, il a aussi été omniprésent sur le front de l’attaque phocéenne. Multipliant les efforts, donnant des conseils à ses coéquipiers et ne ménageant jamais ses efforts, il a fait preuve de leadership, quelque chose qui manquait à l’OM ces dernières saisons.

Avant se de rendre au Portugal la semaine prochaine, Marseille peut encore croire en sa qualification. Une victoire de Tottenham contre Frankfort ferait les affaires de l’OM, laissant les trois autres équipes du groupe à 3 points, avec encore tout à jouer avant d’entamer la phase retour des matchs de groupe.