Suite à ses deux victoires en Ligue des Champions, et fort d’une invincibilité impressionnante en championnat, Benfica avait tout de l’adversaire piège pour les hommes de Christophe Galtier qui espéraient aussi surfer sur leur bonne dynamique. Voici les tops et les flops de la mise en échec des parisiens à Lisbonne.
Les Tops
Roger Schmidt
Après ce début de saison mené tambour battant, Roger Schmidt et son équipe n’avaient pas l’intention de faire de la figuration. Le PSG ne venait pas jouer un match facile face à cette équipe n’ayant encaissé que 3 petits buts en championnat.
Dès le début de match, les intentions de l’ancien coach du PSV sont claires : ne pas laisser le PSG dérouler son jeu, aller chercher haut tout en coupant les lignes de passes vers Verratti et Vitinha. Stratégie qui s’avérera payante dans un début de match dominé de la tête et des épaules par les portugais, notamment grâce à Joao Mario, dans un faux rôle d’ailier apportant très souvent le surnombre au milieu du terrain.
En deuxième mi-temps, le PSG revient avec de nouvelles intentions. Cette fois, c’est bien la formation parisienne qui presse haut et qui a le contrôle du ballon. Cependant le bloc portugais a su faire face aux assauts parisiens, notamment en privant Mbappé de ballon et en contenant Neymar sur la quasi-totalité du match.
Odysseas Vlachodimos
Le portier de la sélection grecque a réalisé une très grosse performance. Auteur de 7 arrêts, il a répondu présent dans le duel de gardien du soir. En repoussant un coup franc de Neymar, en s’interposant face à Hakimi ou encore en se détendant parfaitement sur une frappe de Mbappé, Odysseas Vlachodimos a clairement contribué à la bonne opération du soir.
Gianluigi Donnarumma
Peut-être encore plus impressionnant que son homologue adverse, Gigio Donnarumma est l’auteur d’une copie parfaite. Toujours décrié pour son jeu au pied parfois hasardeux, il a aujourd’hui largement compensé en étant irréprochable sur sa ligne.
Empêchant l’ouverture du score face à Gonçalo Ramos en début de partie, il a ensuite réalisé une parade exceptionnelle sur la frappe du brésilien David Neres (19’) et a continué à s’illustrer jusqu’à réaliser 6 arrêts décisifs. Le PSG peut remercier son champion d’Europe d’avoir permis de ramener un point de Lisbonne.
Lionel Messi
Son année de transition effectuée, la Pulga souhaite désormais rappeler à tout le monde l’étendue de son talent. Enchaînant les performances de haut vol depuis le début de saison, il est ce soir le parisien le plus dangereux offensivement.
Buteur sur une frappe dont il a le secret, il a surtout orienté parfaitement le jeu parisien et est à l’origine de quasiment tous les mouvements dangereux de son équipe. Au-delà de ses prouesses techniques, c’est son état d’esprit général qui semble s’être amélioré ; l’argentin paraît plus concerné et plus soucieux du sort de son équipe que la saison passée.
Les Flops
Kylian Mbappé
L’ancien monégasque semble dans une forme moins remarquable que son coéquipier argentin. Même si les statistiques sont là depuis le début de la saison, on sent un joueur qui n’est pas totalement en confiance et qui par moments cherche à être décisif à tout prix, quitte à en pénaliser le collectif.
Après avoir perdu beaucoup de ballons en première période, il n’a été que très peu trouvé (45 ballons touchés), et n’a par ailleurs pas réussi le moindre dribble. Inhabituel pour le Parisien qui malgré quelques courses intéressantes en fin de match et une frappe aux 20 mètres bien stoppée par Vlachodimos, aura livré une performance décevante.
Neymar
Capable de quelques fulgurances, on a malgré tout retrouvé ce soir le Neymar tendu, provocateur et frustré qu’on a trop souvent vu ces dernières années. Auteur, lui aussi, de beaucoup de pertes de balles, il a dans l’ensemble semblé peu inspiré et s’est souvent agacé suite à des décisions arbitrales. Malgré une formidable retournée acrobatique qui vient heurter la barre en seconde période, on attend de lui qu’il soit décisif, surtout après ce début de saison tonitruant.
Achraf Hakimi
Un match très moyen de la part du marocain. Parfois en perdition en phase défensive, il a aussi perdu 14 ballons, n’a remporté que 2 duels sur 7 et est également fautif sur le but en laissant à Fernandez le loisir d’ajuster son centre. Avec ce schéma tactique censé lui convenir parfaitement, il est également légitime d’attendre de lui plus de différences sur son côté à l’image de son pendant à gauche Nuno Mendes, plus tranchant offensivement depuis le début de la saison.
La charnière parisienne
Gênés par le début de match des portugais, puis dans la gestion de la profondeur en deuxième période, les 3 défenseurs centraux sont des acteurs majeurs de la contre-performance parisienne. En difficulté face au pressing portugais, Sergio Ramos n’a pas semblé aussi serein qu’à son habitude, et à souvent peiné à relancer, tout comme Marquinhos, qui a souvent privilégié le jeu court quitte à mettre ses coéquipiers en difficulté.
Après avoir marqué, le PSG semblait avoir pris le contrôle du match mais sur le but, la défense parisienne somnolente est trop loin du centreur et n’est pas au marquage dans la surface. Une fois plus haute en seconde période, c’est dans la profondeur qu’elle a été mise à mal, notamment par la vitesse de Rafa Silva.
