Tour des Stades #1 – Une affiche à Laval !

Tour des Stades – C’est la première étape de notre série, le stade Francis-Le-Basser de Laval en Mayenne. Une enceinte qui a vu s’affronter le Stade Lavallois et les Girondins de Bordeaux ce lundi. Sans doute l’une des plus belles affiches de ces dernières années dans ce département où l’on compte plus de vaches que d’habitants.

Je commence mon Tour des Stades en Mayenne. Une première destination originale mais il faut dire que le match est immanquable. Toutes les semaines, au fur et à mesure des matchs que je verrais, je vous ferais vivre mes aventures à travers cette rubrique. C’est parti pour le récit vu de l’intérieur de cette rencontre entre Tango et Girondins !

Les différents acteurs du match se saluent à la fin de la rencontre. La tribune Nord Crédit Mutuel (en face) commence à se vider petit à petit. (Mathias Roisil/Le Club 115)

Ce stade n’est pas inconnu. Je devais avoir à peine dix ans et le Stade Lavallois évoluait en Ligue 2 depuis quelques années déjà. C’était un match contre le Nîmes Olympique et le résultat avait été nul et vierge. C’est le seul match sans but que j’ai été amené à voir pour le moment. Je retourne donc au stade Francis-Le-Basser en espérant vibrer un petit peu plus cette fois.

Normalement, le spectacle sera au rendez-vous. Laval est promu en Ligue 2 depuis leur titre de champion de National acquis l’an passé. La réception de Bordeaux constitue une des plus belles affiches que l’on a pu voir ici depuis des années. Il ne faut donc pas manquer cet affrontement entre deux clubs historiques (de par leur longévité) du football français. Les émotions seront au rendez-vous.

La galette-saucisse en priorité !

Bien entendu, c’est en retard que j’arrive au stade. En Mayenne, personne n’est pressé et pour une fois que Laval joue un gros match, ils vont bien attendre que je sois dans les tribunes pour donner le coup d’envoi. Malheureusement, je manque les cinq premières minutes du match. L’appel de la fameuse galette-saucisse m’a empêché d’être témoin du joli but de Josh Maja. Il faut dire que je ne vais pas au stade seul et que mes accompagnateurs locaux ne sont pas des plus pressés.

Quel dommage ! Tant pis pour le spectacle, la spécialité locale est délicieuse. Très vite, je comprends pourquoi certaines places étaient encore disponibles quelques jours avant le match. Derrière les bancs des remplaçants, la visibilité n’est vraiment pas bonne. En bas de la tribune Actual côté impair, il faut monter de quelques rangs pour espérer voir un bout de la ligne de touche juste devant.

Le banc des remplaçants bloque la vue sur la ligne de touche mais au moins je peux parfaitement observer Olivier Frapolli le coach lavallois. (Mathias Roisil/Le Club 115)

Pas d’écran pour revoir les buts !

Le stade Francis-Le-Basser est une vieille bâtisse qui a fait peau neuve à de nombreuses reprises. On compte un peu plus de dix mille places aujourd’hui, quand l’enceinte pouvait accueillir jusqu’à 18 000 personnes en 2015. Désormais, deux grandes tribunes se font face et il n’est presque plus possible d’assister aux rencontres derrière les cages. Le tableau des scores est archaïque, sans logo. C’est un panneau noir avec des leds rouges qui forment les symboles nécessaires.

Il n’y a pas non plus d’écran pour observer les plus belles actions en direct. Impossible donc de revoir l’ouverture du score bordelaise. Il me faudra attendre la fin du match pour que le résumé de la rencontre sorte sur Youtube. A la mi-temps, Michel nous indique que c’est “un but casquette, un cafouillage sur corner” ! Il est sans doute un peu trop pour les Tango puisque le but de Maja est très propre.

Josh Maja lors de son but contre Laval (crédits : Twitter officiel du club)

Cueilli à froid, les locaux se réveillent petit à petit et mettent de l’intensité. L’ambiance est belle dans le stade, il faut faire vibrer les supporters. Sans victoire à domicile depuis le début de la saison, les joueurs aimeraient bien s’offrir le scalp de Bordeaux pour enfin lancer leur championnat. Malheureusement, les meilleures opportunités sont bordelaises avec notamment la frappe monstrueuse de Fransergio sauvée par Alexis Sauvage le portier lavallois. Le temps s’est arrêté pendant un instant comme suspendu à ce ballon. Un frisson a traversé le stade avant que les chants ne reprennent de plus belle.

Les Ultramarines en force !

Les supporters bordelais sont venus en nombre. Le parcage visiteur est plein et ils font énormément de bruit. Ce grand club semble renaître de ses cendres et la remontée directe en Ligue 1 n’est pas un objectif inaccessible pour eux. Les Ultrasmarines se seront époumonner pendant toute la rencontre et les chants des lavallois n’auront pas réussi à les surpasser.

Les ultras bordelais ont mis le feu dans le stade et les lavallois ont eu bien du mal à se faire entendre. (Mathias Roisil/Le Club 115)

La mi-temps arrive, tout le monde rentre au vestiaire et de jeunes supporters lavallois se pressent pour saluer leurs héros. Le tunnel des joueurs est très accessible à Laval et il faut dire que les stadiers sont plutôt tranquilles. Certains en profitent même pour regarder le match et vibrer autant que les supporters pour leur équipe de cœur.

Maggiotti en patron !

En deuxième période, la tension monte d’un cran au fil des minutes. Nouveau changement de place dans la tribune pour se rapprocher de la cage de Gaëtan Poussin. C’est de ce côté que les buts devraient avoir lieu si tout se passe bien pour le Stade Lavallois et ses sympathisants. La tribune Actual côté pair se remplit donc petit à petit pendant la mi-temps.

Les Tango réduisent finalement le score grâce à la 56ème minute de jeu grâce à Julien Maggiotti. Le français est le meilleur buteur lavallois depuis le début de la saison et il a réalisé un match extraordinaire. Vous allez en encore en entendre parler dans cet article.

Le stade vibre comme jamais. Tout le monde reprend espoir. Les Tango sont revenus au score et jouent de mieux en mieux. Les chants lavallois sont plus vigoureux et les joueurs semblent portés par leur public. Le stade s’est embrasé l’espace d’un instant.

Les joueurs locaux vont célébrer le but avec le Laval Crew 2017. Ce jeune groupe de supporters est présent tous les week-ends pour soutenir les Tango. (Mathias Roisil/Le Club 115)

Coaching gagnant ?

Malheureusement, le rythme du match retombe et avec ça les bordelais endorment les joueurs lavallois mais aussi le public. Le froid mayennais commence à prendre à la gorge. L’humidité et la fraîcheur des nuits mayennaises commencent à pointer le bout de leur nez. Les nombreuses écharpes et bonnets fleurissent en tribune pendant que Laval est à la peine sur le rectangle vert. Bordeaux en profite pour reprendre l’avantage grâce à Alberth Elis après une talonnade inspirée de Zuriko Davitashvili. Coaching gagnant de la part de David Guion l’entraîneur bordelais.

Les joueurs bordelais se rééchauffent après la pause mais le salut viendra du banc. (Mathias Roisil/Le Club 115)

Il faut réagir pour les Tango. Après ce passage à vide, il reste malgré tout un peu plus de vingt minutes pour revenir au score. L’entrée de Durbant quelques minutes après celle de Sanna montrent l’ambition des orange. Le jeune Sam Sanna est très aimé du public. Les jeunes joueurs sont souvent bien vus au Stade Lavallois et Sanna s’inscrit dans cette lignée. Il vient de Toulouse et il est prêté par le Téfécé au Stade Lavallois.

Fin de match houleuse !

On revient au jeu et Laval fait le siège du but bordelais. Le nouvel entrant Geoffray Durbant inscrit un super but et tout le stade exulte comme un seul homme ! Cependant l’arbitre de touche lève son drapeau, le but est refusé pour hors-jeu. Impossible de savoir si la décision est justifiée mais sur le coup on peut faire confiance à l’arbitre. Les images démontreront le contraire dans la soirée mais, sans la VAR, l’erreur est humaine pour les hommes en jaune.

Les sifflets commencent à pleuvoir en cascade des tribunes. Malgré tout, il reste encore du temps pour un dernier frisson. Ce moment que tout le monde attend dans le stade arrive. Juste devant la tribune Actual, alors que l’on joue la 90+2ème minute, Julien Maggiotti auteur d’un match monstrueux crochète un joueur. Il s’avance et centre dans une position difficile.

La passe est parfaite. Durbant arrive avec ses mèches blondes. Il semble en mesure de jouer ce ballon. L’avant-centre lavallois est en avance sur Clément Michelin. D’un coup, il s’écroule dans la surface. Quelques minutes après le but refusé, le stade se lève de nouveau comme un seul homme pour réclamer un penalty qui semble justifié même depuis les tribunes. L’arbitre ne dit rien, Monsieur Perreau-Niel ne bronche pas et pointe la ligne des six mètres avant de distribuer des cartons jaunes pour contestation.

Les joueurs lavallois rentrent au vestiaire dépités par le scénario de la rencontre. (Mathias Roisil/Le Club 115)

Un sentiment de vol chez les Tango !

L’ambiance devient houleuse très rapidement et les insultes fusent à l’encontre de l’arbitre. Le sentiment de vol est bien présent chez les supporters des Tango. Plus que ça, ce qui prédomine c’est le fait de perdre parce que le Stade Lavallois est un plus petit club que les Girondins de Bordeaux. C’est ce qui est le plus ressorti dans la foule en sortant du stade.

Au fur et à mesure que l’on avance pour sortir de Francis-Le-Basser, des échos me parviennent. Il n’y avait pas hors-jeu et il y avait bien penalty. De quoi avoir des regrets pour les lavallois. Ce n’est que partie remise. Les Tango ont montré un beau visage face au nouveau leader de Ligue 2. L’objectif de maintien est toujours dans les clous. Pour l’atteindre, il faudra s’armer de temps et de patience.

Du côté de Bordeaux, la communion avec les supporters qui ont fait le déplacement est totale. La place de leader est une belle récompense pour cette équipe aux deux visages sur ce match. Prenable sur ce match, ils s’en sortent très bien et il en sont conscients. La victoire est là et c’est tout ce qui compte pour eux.

Pendant une soirée, le stade Francis-Le-Basser a revécu de belles émotions au niveau professionnel. Nul doute que ce stade vivra encore de très bons moments tout au long de la saison car le Stade Lavallois semble en mesure de faire rêver ses supporters. Du moins c’est tout le mal qu’on leur souhaite. De mon côté, je vais évidemment continuer à suivre leurs aventures en Ligue 2 et je reviendrai dans dix ans mais pour assister à une victoire cette fois-ci.

Prochain épisode : le Stade Vélodrome ce samedi avec Marseille-Ajaccio à 17h.

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