Olympique Lyonnais : les points à retenir d’une nouvelle désillusion à Toulouse.

Après 4 défaites de rang en championnat, l’Olympique Lyonnais était attendu au tournant à domicile contre un promu. Pourtant bien lancés par Tete, les hommes de Peter Bosz ont encore déçu. Analyse des points à retenir de cette contre-performance.

Une attaque balubutiante

Encore une fois pour l’Olympique Lyonnais, la ligne offensive a été décevante hier soir contre Toulouse. Pourtant, Peter Bosz avait décidé d’aligner une équipe ambitieuse pour stopper la spirale de défaites (4 défaites de suite avant le match de vendredi soir).

Tete – Toko-Ekambi – Lacazette – Dembele, un quatuor offensif qui devait, sur le papier, mettre la pression sur la défense du promu et s’assurer du spectacle. Après quelques minutes l’opération semblait être réussie avec l’ouverture du score de Tete après seulement 3 minutes. Un but venu après une belle combinaison en triangle avec les deux attaquants de pointe, l’OL est lancé mais la réalité allait frapper l’OL.

Tete avait bien lancé Lyon, en vain. (Photo by Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport)

Au fur et à mesure du match le lion est devenu un chaton. Les hommes de Peter Bosz ont eu beaucoup de mal à développer leurs attaques avec peu de liens entre le milieu et l’attaque lors des phases de transition. Les offensives sont statiques et lorsque Lyon arrivait à se créer des occasions, les attaquants butaient sur Maxime Dupé, auteur d’un très bon match hier.

Plus le match avançait, moins Lyon se montrait dangereux, un constat terrifiant à domicile face à un promu. Certes le nombre de tirs semble élevé (19), mais beaucoup de tentatives étaient lointaines, et seulement 8 de ces frappes étaient cadrées. Les deux frappes de Reine-Adelaide juste après son entrée en sont l’illustration).

Concernant les entrées, Bosz a essayé d’apporter du sang neuf mais Cherki a encore une fois été l’auteur d’une prestation moyenne par rapport à ce qu’on peut attendre. 13 ballons touchés en 11 minutes de jeu, un seul dribble réussi et surtout 7 pertes de balle, ce n’est pas ce qu’on appelle une entrée réussie et les lyonnais n’ont pas réussi a repasser devant au score. Cette inefficacité offensive est inquiétante pour le reste de la saison, si l’OL n’arrive pas à emballer le match avec 4 attaquants à domicile face à un promu, qu’attendre de cette fin de saison?

La défense : opération portes ouvertes

Si l’OL a des problème en attaque, de l’autre coté du terrain le constat est tout aussi inquiétant. Une nouvelle fois Lyon n’a pas su garder sa cage inviolée (1 seul clean-sheet depuis le début de saison), et pire encore la défaite aurait pu arriver au vu de la deuxième période, un sentiment partagé par les joueurs de Toulouse à la fin du match.

Enregistrant le retour de Malo Gusto dans le 11 de départ, l’OL retrouvait sa paire de latéraux, mais la défense centrale posait des questions. L’association Thiago Mendes – Lukeba donnait des sueurs froides aux supporters, surtout concernant le premier cité. Auteur de plusieurs erreurs amenant à un but, sa présence n’assure pas de la sérénité au Groupama Stadium.

Thiago Mendes à l’image de la défense lyonnaise : à terre ( crédits photos : RMC Sport)

Déjà en faute lors du match contre Lens, Thiago Mendes a encore une fois fait preuve de fébrilité sur le but toulousain. Une 7ème erreur amenant à un but en 2022, record d’Europe. Un placement douteux, un manque de tranquillité balle au pied et aucune souveraineté dans les duels, Mendes a été un poids pour son équipe. Cependant ce n’est pas le seul fautif, loin de là.

Si le cas de Mendes fait beaucoup parler, les performances de ses coéquipiers sont loin d’être exceptionnelles. Lukeba montre de belles choses par moment mais ne peut pas encore être le patron d’une défense, tandis que les latéraux ne sont pas réputés pour leurs performances défensives. Seul Anthony Lopes conserve son niveau de performance match après match, heureusement pour l’OL.

Un effectif et une politique sportive à la rue

Evidemment après ce match nul décevant, Peter Bosz est montré du doigt par les supporters. L’entraineur lyonnais est même désavoué par son capitaine, qui avouait au micro d’Amazon Prime ne pas comprendre certains de ses choix (notamment le remplacement de Dembele). Une fracture qui s’ouvre petit à petit, pas de bon augure pour la suite.

Mais quelles solutions sont à disposition du Néerlandais ? Les principales sources de mécontentement concernent les choix de joueurs concernent Thiago Mendes et Karl Toko-Ekambi. Ces deux joueurs sont pointés du doigt avec notamment la possibilité d’aligner les jeunes Cherki, Diomande ou encore Barcola.

Toko Ekambi et Thiago Mendes, les vrais problèmes pour l’OL?

Seulement l’Olympique Lyonnais vise un retour en Coupe d’Europe, ces jeunes joueurs sont talentueux mais ont-ils les épaules et le niveau pour y arriver? Dans une Ligue 1 au niveau relevé collectivement, une paire Lukeba – Diomande peut-elle marcher et garantir une solidité défensive? De son coté, Rayan Cherki continue de gâcher des occasions de briller en tant que titulaire ou lors de ses entrées en jeu, tandis que Barcola semble bien trop jeune pour être lancé dans le grand bain.

Peut-être que le problème vient tout simplement de la politique sportive menée depuis quelques années. Des transferts douteux (Da Silva, Henrique, Mendes…), des retours qui peinent à donner satisfaction pour le moment et un empilement de profils similaires en attaques, plus précisément concernant le trio Dembele – Toko-Ekambi et Lacazette. Les différentes ventes de Depay, Bruno Guimarães ou Paqueta n’ont pas non plus été remplacés.

Paqueta et Guimarães, deux joueurs qui manquent beaucoup à l’OL en ce moment (crédits : Progrès / Stéphane GUIOCHON)

Une politique sportive bancale qui donne à Peter Bosz un effectif mal construit, avec des joueurs qui ne sont pas au niveau, ou alors bien trop jeune pour être propulsés en tant que patron d’un club tel que l’Olympique Lyonnais. Quelles solutions pour un possible remplaçant à Bosz ? Compliqué d’imaginer un changement complet pour ce groupe, mais sait-on jamais…

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