Real Valladolid CF – Real Betis Balompié (0-0) : les tops et flops d’une rencontre soporifique

En ce début d’après-midi, les joueurs du Betis, victorieux en Italie jeudi, se déplaçait à Valladolid pour tenter de prendre place sur le podium de LaLiga Santander. Récit des tops et des flops d’un match parfait pour la digestion un dimanche après-midi.

Pour sa deux centième sous le maillot “blanquivioleta”, Óscar Plano (à droite) aura provoqué l’expulsion de Germán Pezzella (sur la gauche), sans parvenir à se montrer décisif aujourd’hui. Crédit photo : LaLiga.

Les tops du match


Borja Iglesias :

L’attaquant espagnol de 29 ans, récemment appelé par Luis Enrique avec la “Roja”, a été très précieux en ce samedi dernier. Rapidement réduit à dix, le Betis a souffert mais Borja Iglesias aura apporté un soutien important par ses protections du ballon et ses fautes subies permettant à tout le bloc de souffler et de respirer.

Il fait preuve de beaucoup d’intelligence et de justesse dans son jeu (après une inspiration des plus étranges d’un joueur de Valladolid) en lançant au millimètre Sergio Canales qui échouera devant Jordi Masip (60ème). Seule ombre au tableau, son imprécision. Le Real Betis aurait pu repartir de Valladolid avec la victoire si son buteur avait fait preuve de plus d’efficacité (24ème, son tir du gauche s’envole alors qu’il était proche des cages, excentré sur la gauche).

William Carvalho :

Costaud, à l’image de son équipe, le milieu défensif portugais aura dominé le milieu de terrain. Véritable métronome du Betis après que le club andalou se soit retrouvé à dix, il aura géré les remontées de balles avec calme et expérience, cherchant toujours à garder le ballon et faire remonter le bloc.

Sa grosse présence lui permettant de récupérer de précieuses fautes (58ème et 81ème) quand l’intensité de protégés de Ronaldo se faisait plus pressante. Toutefois, son indiscipline (20ème, 27ème, 45ème et 90ème) aurait pu coûter chère, seulement averti à la 90ème minute après une faute d’anti-jeu pour tuer une contre-attaque de Valladolid.

Très présent dans l’entre-jeu, le milieu portugais du Betis aura imprimé un impact physique déterminant dans le match nul andalou. Crédit photo : LaLiga.com

Rui Silva :

Le gardien portugais aura été sollicité.. et il aura répondu avec la manière. Rassurant pour sa défense et concentré, Rui Silva s’est interposé à trois reprises de manière décisive. Ses parades aux 42ème et 89ème permettent au Real Betis Balompié de repartir avec le point du nul de leur déplacement en Castilla y Léon.

Face aux prestations très convaincantes de Claudio Bravo en Europa League, le gardien lusitanien s’affiche comme une option sérieuse pour Manuel Pellegrini.

Les flops du match


Samuel León :

Double buteur la semaine passée sur la pelouse de Getafe, l’attaquant espagnol a vécu une après-midi bien plus compliquée. Trop peu présent dans le jeu de son équipe, ses tentatives de finition furent trop légères et sporadiques (un seul tir cadré sur ses trois tentés). Sa frappe à la 9ème minute s’envole quand sa tête cadrée à la 42ème est trop axiale pour inquiéter le portier “bético”. Un jour sans au niveau de la finition pour lui.

Avec seulement 15% de duels gagnés, il n’aura pas pesé sur la défense pourtant réduite d’un joueur après une bonne demi-heure. Ses 11 ballons perdus ne sont qu’une représentation de plus de sa fragilité technique dans cette rencontre.

Germán Pezzella :

Germán Pezzella quitte le terrain, expulsé après seulement une demi-heure de jeu. Crédit photo : LaLiga.

Expulsé pour une intervention irrégulière qui ne s’imposait pas, sa faute aura pénalisé son équipe, déjà amorphe en début de partie. Il se fait avoir sur un bel appel en profondeur d’Óscar Plano dont le contrôle et la qualité technique lui font commettre une faute, alors qu’il était en position de dernier défenseur (et même si l’attaquant de Valladolid semblait s’être excentré sur sa dernière touche).

Son infraction lui vaudra la peine capitale après intervention du VAR (35ème). Le match venait de tourner après cette erreur.

Shon Weismann :

L’activité du buteur israëlien, remplaçant aujourd’hui, et bien loin de ses standards de l’année dernière. Décisif à vingt reprises en 38 matchs de Liga Smartbank, Shon Weismann semble accuser le coup du changement de division. Pas aidé par une blessure musculaire intervenue lors de la préparation estivale, l’attaquant peine à trouver du rythme et de la confiance et paraît atteindre un plafond de verre.

Entre fragilité et transparence (si ce n’est inexistence durant les matchs), le cristal de Valladolid ne semble pas en mesure d’aider son équipe dans l’objectif assumé du maintien. Entré aujourd’hui à la 56ème à la place d’Aguado, amenant un changement tactique (passage d’un 4-3-3 à un 4-4-2 avec deux pointes, León et Weismann) l’attaque de Valladolid est restée sans voix et sans argument face à la solidité défensive andalouse.

Sergio Canales :

L’élégant milieu du Real Betis ne sera pas parvenu à permettre aux “Verdiblancos” de monter sur la troisième marche du podium. Aligné en soutien de Borja Iglesias, l’expulsion de Germán Pezzella aura changé la donne. Il s’est retrouvé dans un poste d’électron allant du couloir gauche au couloir droit (en passant par l’axe). Son aisance technique aurait du lui permettre de distribuer des ballons à ses attaquants Luiz Henrique et Iglesias.

Malgré de bons décalages et une bonne gestion de la possession, il a beaucoup trop raté (0 dribble réussi, 0 centre réussi et pas moins de 24 ballons perdus cet après-midi). Fautif à la 87ème, il aura eu le mérite de ne rien lâcher et de tenir avec sa formation, dans une rencontre délicate.

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