Après leur mise en échec à Lisbonne, le PSG voulait se rassurer et engranger de la confiance avant de recevoir les portugais mardi prochain. Pour faire souffler certains cadres, c’est avec un onze inédit que Paris se déplaçait à Delaune pour y affronter une équipe de Reims 17ème au coup d’envoi. Voici les points à retenir de cette confrontation.
La solide performance rémoise
Les hommes d’Oscar Garcia (en Espagne pour raison personnelle) ont montré des signes très encourageants pour la suite. Peu aidés par un arbitrage discutable depuis août, les Rémois sont dans une position délicate au classement. Pourtant, le plus jeune effectif du championnat (23.2 ans de moyenne) possède de la qualité et est capable de malmener des “gros” du championnat, comme ils l’ont fait sur leur pelouse face à Lyon il y a quelques semaines. (1-1)
Sans leur attaquant japonais Junya Ito, très intéressant depuis son arrivée, le Stade de Reims abordait cette rencontre avec un milieu densifié composé de Matusiwa, Munetsi et Lopy. Folarin Balogun auteur de 6 buts depuis le début de saison, et le Kosovar Arbër Zeneli, à la quête de la confiance de son coach formaient la doublette d’attaque.
Il faut croire que les dirigeants Rémois ont particulièrement analysé la performance Lisboète de mercredi soir tant ils ont reproduit une approche semblable. Un pressing collectif très haut sur le terrain, et beaucoup d’agressivité dans les duels ont considérablement gêné des parisiens bousculés, ne concédant pas moins de 24 frappes. Une première depuis 11 ans pour le club de la capitale.

Au retour des vestiaires Reims montre toujours un visage conquérant et semble viser les trois points. Ils auraient d’ailleurs pu prendre l’avantage sur un très bel enchaînement de Marshall Munetsi, ou encore sur une superbe incursion de Zeneli. Mais les deux Rémois tombent sur un Donnaruma impérial depuis deux matchs.
Avec les entrées de Vitinha et de Neymar, le PSG a su reprendre le contrôle du ballon. Cependant, les hommes de Christophe Galtier ont butté sur une défense concentrée à l’image d’Abdelhamid et d’Agbadou, très précieux dans les duels ou encore de Yehvann Diouf, qui semble avoir devancé l’autrichien Patrick Pentz dans la hiérarchie.
Paris, encore les mêmes problèmes
Le PSG n’a jamais su se montrer à son avantage dans ce match. Gênés par la solidarité rémoise, on retrouve des erreurs fréquentes dans les rangs parisiens. Comme si cet effectif était incapable de tirer les enseignements de ses expériences passées.
Comme contre Benfica, Paris s’est entêté à vouloir ressortir court quand le jeu demandait plus de longs ballons. Mis à mal par des vagues de pression intenses, les parisiens se mettaient sans cesse en difficulté au lieu de se donner de l’air. Un manque de clairvoyance ? En tout cas il est clair que la qualité de conservation sous pression de Vitinha, déjà indispensable, semblait cruellement manquer à cette équipe.
Au delà du contenu, c’est par son attitude que le PSG a perdu 2 points en route. Comme en atteste le carton rouge de Sergio Ramos, ce sont des Parisiens irritables, nerveux et trop véhéments qui ont été tenus en échec à Delaune.

Et malgré un arbitrage parfois curieux, il est impensable pour une équipe comme Paris de se laisser submerger par ses émotions, au point d’autant se pénaliser sportivement. On attend beaucoup plus de sang froid et de calme de la part de ses leaders. Surtout ceux ayant l’expérience de Sergio Ramos. Avec ce manque de professionnalisme, il est clair que le PSG ne vaincra pas ses vieux démons, un changement de mentalité s’impose.
Un arbitrage qui prête à débat
N’excusant en rien les réactions parisiennes inadéquates, il n’en n’est pas moins que l’arbitrage de monsieur Gaillouste suscite des interrogations. En effet, avant que les joueurs du PSG ne deviennent incontrôlables, l’arbitre de la rencontre a souvent pris des décisions en faveur du club champenois. Des décisions qui ne pèsent pas lourd, mais qui, accumulées, ont fait enrager les parisiens, staff compris.
Très tatillon en début de match, monsieur Gaillouste a semblé vouloir se faire respecter dés l’entame. Mais créant des frustrations, c’est l’effet inverse qu’il a provoqué et il a très vite été dépassé par la tournure des événements. Notamment dans une fin de match encore une fois très houleuse, dans laquelle il aurait pu donner un carton rouge à Achraf Hakimi entré en jeu et devenu tout simplement hystérique.
Depuis le début de saison en ligue 1, les erreurs d’arbitrage sont nombreuses. Bien que cette fois-ci cela tourne à l’avantage de Reims, la distribution de cartons rouges est en très forte hausse par rapport aux années précédentes et semble abusive. Il saute aux yeux que bon nombre d’entre eux paraissent très sévères, voire injustifiés, et il est temps que la situation s’améliore.
