Xavi l’avait lui même dit : ce match était une finale. Une finale qui tourne à l’avantage des hommes de Simone Inzaghi qui remportent un point, quasi synonyme de qualification. Dès l’annonce du 11 de départ espagnol, les plus sceptiques ont pu sentir que la soirée n’allait pas être aussi belle que prévu pour le F.C Barcelone.
Une défense incompréhensible
Avec une flopée d’absents de marque (Araujo, Christensen, Kounde, Bellerin), Xavi avait un vrai chantier à gérer pour le match le plus important du début de saison. En difficulté face à un bloc bas qui se projetait rapidement en contre lors du match aller, le technicien n’a pas l’air d’avoir retenu les leçons de la semaine passée.
Alors qu’il se murmurait une possible titularisation de Frenkie De Jong dans l’axe aux côtés d’Eric Garcia, c’est finalement Gérard Pique qui a été préféré pour ce match. Un choix qui s’est révélé être catastrophique. Celui qui perd peu à peu son statut de légende du club est impliqué sur les 3 buts de l’Inter, et parfois de manière assez flagrante et ridicule pour un joueur aussi expérimenté.

Le choix de Marcos Alonso sur le couloir gauche est également dérangeant. Alors qu’Ousmane Dembele aurait pu bénéficier de présence dans son dos, il a dû se débrouiller seul jusqu’à la sortie du titulaire du soir. Absolument absent des débats offensifs, il aura fallu attendre la rentrée de Baldé pour apporter un surnombre et du danger, qui s’est traduit par des centres (dont un qui mène au premier but de Lewandowski). Ce scénario là aurait pu largement être deviné par Xavi après le match à Milan la semaine dernière.
Une triplette fantomatique au milieu

Le souci du milieu a été le même que pour la ligne défensive : il n’était pas du tout adapté pour jouer contre un bloc bas rapide. Si la présence de Pedri est évidente, Celles de Gavi et Sergio Busquets le sont beaucoup moins. Quand l’un manque de maturité et que le second n’est juste plus capable de jouer ce genre de match, il est facile de regretter que Frenkie De Jong et Frank Kessié n’aient pas débutés la rencontre.
En seulement 30 minutes de jeu, F.D.J a été largement plus précieux dans le jeu que Busquets et a apporté ce que doit faire un 6 dans ce type de match : casser des lignes. Une aisance technique et physique qui s’est accentuée avec la rentrée de Kessié qui a lui su apporter l’intensité requise pour contenir les transitions milanaises (que Pique a su faciliter malheureusement).
Lewandowski trop seul pour faire la différence
Encore une fois face un bloc bas, et comme lors du match aller, Robert Lewandowski a été asphyxié durant les 3/4 du match. La solution pour permettre au Polonais de s’exprimer est simple : créer du surnombre en attaque, pour forcer la défense à s’étirer et donc créer de l’espace pour l’attaque de pointe.
Comme évoqué ci-dessus, ces tâches là n’ont pas pu être remplies par Alonso et Gavi. Cette incapacité à libérer l’attaquant a été flagrante dès la première période. Alors pourquoi attendre la 72′ minute de jeu pour enfin faire des changements qui modifient le plan de jeu ?
La première incohérence étant de faire sortir Raphinha pour Ansu Fati poste pour poste, et donc ne changeant rien à un système qui ne marchait pas. Il aura ensuite fallu attendre la 82ème minute de jeu pour que Xavi se décide à faire rentrer un nouvel attaquant en la personne de Ferran Torres, et la 72′ minute pour qu’Alex Balde libère le Camp Non du supplice Alonso et propose enfin des dédoublements dans le dos de Dembele qui pouvait librement occuper le cœur du jeu.

Tant d’erreurs tactiques de la part de Xavi, tant d’erreurs évidentes et évitables surtout qui encouragent les premiers doutes autour de sa capacité à entrainer cette équipe du F.C Barcelone. Après un mercato durant lequel beaucoup d’efforts ont été faits pour satisfaire ses demandes, une élimination en phase de poule de la Ligue des Champions serait un très très gros point noir sur la copie de l’Espagnol.