Au Japon, Max Verstappen a remporté son deuxième titre d’affilée, cette fois-ci sans réelle concurrence. De plus, le pilote Néerlandais a énormément évolué sur les deux dernières saisons. Voici une comparaison entre Max Verstappen cette année et celui de l’année dernière.
Max Verstappen lors de son deuxième titre de champion du monde (@motosport.com)
Les statistiques en 2021 et 2022
Les statistiques du pilote Néerlandais sont assez similaires d’une année sur l’autre même si sur certains points elles divergent.
En 2021, Max Verstappen a réalisé dix poles positions, dix victoires et dix-huit podiums tout cela en vingt-trois Grand-Prix. On peut aussi ajouter à cela trois abandons, deux sur un accrochage et le troisième dû à une crevaison de son pneu arrière gauche en Azerbaïdjan. Enfin, il ne s’est fait battre qu’une seule fois par son coéquipier en qualifications, c’était à Imola.
En 2022, jusqu’ici, le pilote Red Bull possède six poles positions, douze victoires et quatorze podiums. On note que le Néerlandais a abandonné deux fois sur casse mécanique. Enfin sur les dix-huit courses, il s’est fait battre quatre fois par son coéquipier en qualifications.
Les voitures de 2021 et 2022
Les monoplaces ont considérablement évolué entre 2021 et 2022. On est passé d’une voiture où l’appui était généré par les bargeboards, le fond plat et l’aileron arrière à une autre monoplace où l’appui est généré par l’air qui passe sous la voiture et dans les tunnels venturis.
Ces deux monoplaces ont un style de pilotage très différent. La RB 16B était une voiture faite pour le Néerlandais comme cela l’est depuis 2019. Max Verstappen aime les voitures survireuses, souples qui s’insèrent facilement dans un virage. La RB 16B s’installait parfaitement dans cette optique au risque que de ne pas convenir au coéquipier de Max Verstappen.
La monoplace de 2022 convient moins à Max Verstappen @Auto-MotoGP.com
En 2022, les choses sont différentes, car la voiture ne lui convenait pas forcément ou en tout cas il n’arrivait pas à la pousser au maximum. En effet, cette année les voitures sont plus lourdes et plus rigides donc elles génèrent naturellement du sous-virage. Cette configuration plus rigides réduit également la maniabilité de la monoplace et par conséquent la monoplace s’insère moins rapidement dans le virage.
L’adversité a changé entre les deux saisons
D’une année sur l’autre, les adversaires de Max Verstappen ont changé. En 2021, il a affronté un septuple champion du monde en la personne de Lewis Hamilton et l’écurie Mercedes. En 2022, c’est Ferrari et plus précisément Charles Leclerc qui se sont opposés au pilote Red Bull.
Il est clair que l’adversité pour Verstappen en 2021 était plus coriace. Premièrement le championnat s’est joué dans le dernier tour. De plus, il a été poussé dans ses retranchements surtout en fin de saison. Enfin, Mercedes n’a quasiment réalisé aucune erreur.
L’accident de Monza en 2021 @Motorsport.com
Cette année, Ferrari et Leclerc ne sont pas à la hauteur de Max Verstappen et de Red Bull. Entre les erreurs de pilotage et de stratégies, Verstappen n’a pas eu à forcer son talent pour remporter son deuxième titre de champion du monde.
Max Verstappen est plus cérébral en 2022
Cette année Max Verstappen s’est montré beaucoup plus cérébral que l’année dernière. Premièrement il n’a pas abandonné sur accident en 2022 pour la première fois de sa carrière.
Ensuite, lors d’une bataille avec un pilote, il est beaucoup moins agressif. En effet, lors des ses batailles avec Lewis Hamilton, le Néerlandais était constamment à l’attaque poussant le pilote britannique hors de la piste à plusieurs reprises ou allant même jusqu’au crash comme cela a été le cas à Monza. Ce déficit d’agressivité s’est vu cette année lors de ses batailles avec Charles Leclerc. Il n’est jamais allé au-delà de la piste.
L’exemple le plus parlant est le Grand-Prix d’Autriche où par trois fois le Monégasque a doublé le Néerlandais. Lors des trois dépassements, Verstappen n’avait pas réellement défendu, se contentant de tasser sur l’intérieur le Monégasque.
La défense de Verstappen lors du Grand-Prix d’Autriche @Autonews
Cette année, Verstappen pense plus au championnat qu’à la course en elle-même. Comme disait Enzo Ferrari, un championnat se gagne avec les points intermédiaires. C’est exactement ce qu’a fait Verstappen cette année avec une troisième place à Monaco et une septième place à Silverstone. On peut faire un rapprochement entre le titre de Verstappen en 2022 et celui d’Hamilton en 2019. Il n’était pas le plus rapide en qualifications mais en course, avec l’appui de son écurie il a réussi à s’imposer.
L’avis du Club 115
Toute la question repose sur le fait de savoir si Max Verstappen en 2022 aurait battu de manière plus simple Lewis Hamilton en 2021.
La question est difficile car le pilote Néerlandais n’est plus aussi tranchant dans les batailles. Néanmoins, il pense beaucoup plus à la course sur sa longueur et évidemment au championnat. Ensuite, Verstappen a été plus de fois en difficulté cette saison, notamment quand la voiture ne lui plaisait pas.
La question trouvera certainement une réponse lorsqu’un pilote arrivera à lutter face à Max Verstappen sur la longueur d’une saison. Si l’année prochaine, Mercedes et Hamilton reviennent dans la bataille, la lutte sera intéressante entre deux pilotes qui aujourd’hui peuvent se ressembler dans leur manière d’aborder un championnat.