OM-Lens (0-1) : La bonne opération lensoise

Deux semaines après sa déconvenue face à Ajaccio à l’Orange Vélodrome, les Olympiens recevait le Racing Club de Lens. Une rencontre qui a vu les Lensois faire preuve d’un grand réalisme. Retour sur un match animé et rythmé.

Une victoire importante pour les Sang et Or (© rclens)

Du beau football pendant 90 minutes

C’est l’un des reproches que la Ligue 1 subit ces dernières années : un manque de fluidité sur un match entier. En ce samedi soir, Marseillais et Lensois ont prouvé le contraire. Des occasions de part et d’autre pour notre plus grand bonheur.

Avec un point de retard sur Lens, les Olympiens se devaient de gagner cette rencontre ou à minima obtenir le nul pour éviter de prendre du retard. C’est dans cette optique que Matteo Guendouzi, Amine Harit ou encore Alexis Sánchez ont débuté la rencontre avec de la vivacité, des combinaisons et des actions dangereuses.

Jonathan Clauss s’est montré maladroit face à son ancien club (© Getty Images)

Au total, on aura vu 25 tirs pour 7 cadrés. Lors des temps forts marseillais mais les coéquipiers de Seko Fofana, encore exceptionnel hier soir, ont tenu bon. Pas moins de 74 actions dangereuses ont été manœuvrés vers les buts de Brice Samba pour un total de zéro but contre 32 cotés lensois avec à l’arrivée le but de la victoire.

Un nombre d’occasion qui illustre bien le spectacle auquel nous avons assisté hier soir, qui ne s’est malheureusement pas traduit de la même manière au tableau d’affichage.

De l’inspiration et un peu de chance

Pour s’imposer à l’Orange Velodrome, les Sang et Or ont souffert durant une grande partie du match. Si l’on remonte trois ans en arrière, les hommes de Franck Haise perdaient ce match mais cette fois-ci ce sont eux qui en sont sortis vainqueurs.

Et le jeune portugais passait par là (© rclens)

Obligés de procéder en contre attaque durant toute la première période grâce à la maîtrise marseillaise, les visiteurs ne s’étaient procurés que quelques petites occasions par les intermédiaires de Florian Sotoca et Seko Fofana notamment. Tous n’ont aucunement fait trembler Pau López qui passait une première moitié de soirée tranquille.

C’est au retour des vestiaires que la physionomie à quelque peu changé. Les Lensois se sont montrés plus intéressants dans l’utilisation du ballon tout en gardant leur énergie et leur lucidité. De leur côté, les Olympiens ont tenté de mettre un énième coup d’accélérateur sans succès ce qui a permis aux Nordistes de faire le jeu durant les trente dernières minutes.

C’est durant cette période que sur un pur hasard le jeune David Costa voit sa frappe contrée lober Pau López pour ouvrir son compteur but ainsi que celui de la rencontre. Un avantage que les Marseillais n’arriveront pas à combler, sans douter usés physiquement.

Deux bancs totalement différents

Cela devait être l’une des grandes forces olympiennes par rapport aux dernières saisons. Cependant il se pourrait que ce ne soit finalement pas le cas. Avec un banc de qualité où figurait Dimitri Payet, Cengiz Ünder, Bamba Dieng ou encore Gerson, aucun des trois premières cités n’ont convaincu lors de leur entrée en jeu.

Bamba Dieng doit vite mûrir (© OM)

La différence entre ce trio de remplaçants et le trio de départ (Sánchez-Harit-Guendouzi) est consternant. Même malgré la fatigue, ces trois se sont montrés plus efficace que les rentrants. L’action la plus marquante reste le contrôle totalement raté de Bamba Dieng qui oublie de partir avec le ballon.

Vingt minutes avant les entrées de ce trio marseillais, l’entraîneur lensois avait déjà effectué deux changements. À savoir Wesley Saïd et David Costa. L’un était le bourreau de l’OM l’année dernière de ce même stade tandis que le second ne présentait que peu de grandes références du haut de ses 21 ans.

Les deux protagonistes se sont vites adaptés au tempo de ce match se montrant disponible quand l’occasion se présentait. La preuve en est, le jeune portugais de 21 ans reçoit une touche et élimine Valentin Rongier et finit par décrocher une frappe qui paraissait anodine et sans danger mais le pauvre Balerdi en voulant contrer la frappe lui donne un effet lobé qui surprend le portier olympien et touche la barre avant de fini au fond des filets.

La question : Est-ce la bonne saison pour Lens ?

Depuis sa remontée dans l’élite, le Racing Club de Lens passe tout proche d’une qualification européenne. Souvent victime de coups du sort, cette année cela semble enfin leur sourire. Les Lensois savent subir et piquer quand il le faut.

Cette deuxième place (en attendant le résultat de Lorient) ainsi que les quatre points d’avance sur l’OM montre bien qu’avec l’arrivée de l’Ivorien Seko Fofana lors de leur montée a permis au club de franchir un véritable cap. Son classement (7e) étant qualifié de surprise lors de leur arrivée en Ligue 1 n’était pas si surprenant que ça.

Avec un bon recrutement pour combler les départ du club (Clauss, Kalimuendo, Kakuta…) et des supporters toujours prêt à soutenir ses joueurs, l’Europe pourrait être présent à l’issue de la saison. Le chemin reste cependant encore long.

Encore une victoire à Marseille (© Getty Images)

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :