Suite des portraits des huit joueuses présentes à Fort Worth. Aujourd’hui, focus sur Maria Sakkari qualifiée in extremis et qui espère finir sa saison en beauté.
Une saison remplie de déceptions
Malgré sa cinquième place à la Race, Maria Sakkari s’est bel est bien qualifiée la semaine dernière en s’imposant face à Veronika Kudermetova (score). Cependant, sa saison 2022 nous laisse sur notre faim.
Pour son début d’année, la Grecque commence sur les chapeaux de roues malgré un petit seizième de finale lors de l’Open d’Australie. Ensuite, c’est une finale à Saint Petersbourg suivie d’une demi-finale au Qatar et elle terminera son beau début de saison par une finale lors du Masters 1000 d’Indian Wells où elle s’incline contre Iga Swiatek (6-4, 6-1).
Dès la fin mars, les galères commencent pour Maria Sakkari qui se verra disputer seulement trois demi-finales jusqu’à la fin de la saison (Berlin, Parme et Guadalajara). Même ses résultats en Grand Chelem sont désastreux. On a vu qu’en Australie, la numéro 5 mondiale est tombée en seizièmes de finale. C’était en deux sets face à Jessica Pegula (7-6, 6-3). À Roland-Garros, une défaite dès le deuxième tour face à Karolina Muchova (7-6, 7-6).
Pour Wimbledon, elle réussit à passer un tour de plus pour finalement se heurter à Tatjana Maria (6-3, 7-5). Quant au dernier Grand Chelem de l’année, la Grecque ne verra pas plus loin que le deuxième tour. Défaite en trois sets face à Xiyu Wang (3-6, 7-5, 7-5).
Le constat est évident, la dernière qualifiée pour le Masters doit davantage sa qualification grâce à ses nombreux tournois où elle s’est engagée qu’à ses résultats à proprement parler.
Un faible bilan face aux meilleures
Pour aller loin dans ce Masters, il faudra assurer face à des adversaires tout aussi redoutables. Malheureusement, cette saison Maria Sakkari n’a pas été si époustouflante contre ces joueuses.
La numéro 5 à la Race a réussi à obtenir quatre victoires contre les huit adversaires présentes au Masters. Pour Jessica Pegula et Daria Kasatkina, chacune d’entre elles s’est inclinée face à la Grecque avec aussi des victoires pour rééquilibrer cela. Seule Cori Gauff s’est inclinée par deux fois contre aucune victoire.
Malheureusement le bilan est négatif car le nombre de défaites se porte à sept. Deux sont au crédit d’Iga Swiatek. Même chose pour l’Américaine Jessica Pegula. Pour Ons Jabeur, Caroline Garcia et Daria Kasatkina, elles ne se sont imposées qu’à une seule reprise. Le duel Sakkari-Sabalenka n’a donc pas eu lieu cette année.
Ce Masters se jouera au mental
Un peu comme Aryna Sabalenka, la Grecque fait jouer sa force de frappe pour contrôler les échanges. Capable de réaliser de nombreux aces, son total de double-fautes est aussi énorme. C’est souvent ce défaut qui lui a gâché ses matchs cette saison.
Soyons en sûr, si elle a la capacité de se focaliser sur ce qu’elle maîtrise, elle pourra déjouer n’importe quelle adversaire. Mais si elle échoue, les double-fautes ainsi que les fautes directes pleuveront et la Grecque aura fait un voyage non rentable. Il nous est donc difficile de nous prononcer sur un éventuel parcours de la numéro 5 à la WTA.
Axel Sahraoui