Sur sa terre natale, Jessica Pegula rêve du titre ultime. Grande gagnante de son premier Masters 1000 de la saison la semaine passée, l’actuelle n°3 mondiale pourrait bien étonner à Fort Worth… Retour sur une saison entre exploit et régularité !

La régularité comme clé du succès
22 victoires en WTA 1000, voilà un premier exploit réalisé par Jessica Pegula. Seule l’iconique Serena Williams peut se targuer d’une telle performance parmi les Américaines. Finaliste à Madrid et demi-finaliste à Miami, Toronto et San Diego, l’Américaine de 28 ans a su tirer son épingle du jeu pour se hisser au 3ème rang et, par la même occasion, décrocher son ticket pour l’ultime Masters de la saison.
Parmi les plus constantes au cours de ces dix derniers mois, Jessica Pegula est restée plutôt discrète jusqu’à l’Open d’Australie. Si elle est tombée sous les coups de l’ex-numéro 1 mondial Ashleigh Barty et n’a pu remporter que deux jeux lors de cette rencontre et n’a guère brillé à Indian Wells, elle a su se remettre d’aplomb dès lors qu’elle a foulé la terre battue. À Miami, elle venue à bout d’Elena Rybakina et Paula Badosa pour s’offrir une place en demi-finale. Seulement voilà, comme bon nombre de ses rivales, elle a croisé une tornade nommée Swiatek sur son chemin et n’a pu se défaire de la Polonaise.
Visiblement à l’aise sur cette surface des plus lentes, elle a gravi un échelon supplémentaire à Rome avant de s’incliner en finale face à celle qui sera sa rivale à Fort Worth : Ons Jabeur. Déterminée à continuer sur sa lancée à Paris, Jessica Pegula s’est de nouveau transformée en victime d’Iga Swiatek en quarts de finale et a connu un parcours moins glorieux sur herbe dès Wimbledon. Si la tournée américaine lui a souri, c’est à Guadalajara que la n°3 mondiale a enfin remporté un titre qu’elle convoitait.
Cette fois, elle n’a pas fait de quartier. Exit les gagnantes de Grand Chelem (Rybakina, Andreescu, Stephens, Azarenka), Jessica Pegula est passée en force pour récupérer le trophée du Masters 1000 mexicain. Son jeu typiquement US basé sur un jeu très à plat et ses revers long de ligne lui ont offert le plus grand titre de sa carrière ainsi qu’une troisième place mondiale, son meilleur classement jusqu’ici et pourrait lui être bien utile à Fort Worth.

Une chance de titre ?
Jessica Pegula n’a pas choisi la facilité. Car en plus de sa qualification aux simples, l’Américaine s’est qualifiée pour le double auquel elle participera aux côtés de sa compatriote, Coco Gauff. Toutes deux réalisent là une performance remarquable, puisqu’aucune paire 100% américaine ne s’était qualifiée pour le Masters final depuis les soeurs Williams, encore moins à domicile.
Lors des phases de poules, elle aura trois montagnes à gravir. Dans le Nancy Richey Group, Pegula aura fort à faire avec Aryna Sabalenka, Maria Sakkari et Ons Jabeur. Au cours de la saison, elle a rencontré ses futures adversaires à plusieurs reprises. Sur le papier, sa plus grande rivale dans ce groupe sera Ons Jabeur. Jessica Pegula n’ayant pas encore trouvé le meilleur moyen d’exploiter les failles de la Tunisienne, elle s’est inclinée par deux fois : à Dubaï en deux sets, 3-6, 1-6 et à Madrid en trois manches, 5-7, 6-0, 2-6.
Le bilan n’est pas plus glorieux face à Aryna Sabalenka puisque lors de leur unique rencontre de la saison à Rome, la Biélorusse s’était imposée en deux manches, 6-1, 6-4. Seule Maria Sakkari a vacillé face à l’Américaine. En trois rencontres depuis janvier, Pegula a remporté leur première joute en huitièmes de l’Open d’Australie 7-6, 6-3, avant d’assister à la revanche de la Grecque à Doha (6-4, 5-7). Pour la belle, c’est Jessica Pegula qui a eu le dernier mot, et pas des moindres puisqu’elle a surpassé sa rivale en finale du Masters de Guadalajara en deux sets, 6-2, 6-3.
