Les tops et flops de Juventus FC – Paris SG (1-2) : une victoire au goût amer

Ce mercredi soir, le PSG rencontrait une équipe de la Vieille Dame décimée par les blessures et d’ores et déjà hors course pour la qualification. Seul enjeu pour le PSG : sécuriser la première place et éviter les grosses écuries. Voici les tops et les flops d’une soirée loin d’être anodine pour la suite du parcours du PSG.

Les Flops


Un scénario à peine envisageable

Malgré une invincibilité de 4 matchs et une qualification déjà assurée, une pression subsistait pour le PSG. L’objectif était de faire au moins aussi bien que les Portugais du Benfica pour s’assurer la tête du groupe.

Dans les têtes parisiennes, finir deuxième avec une victoire à Turin semblait relever de l’impossible. En effet, on a la sensation que cette possibilité n’a même pas été réellement envisagée par les Parisiens. Pourtant, dans le même temps, les benficistes ont déroulé en terre israélienne. Avec leurs 6 buts à l’extérieur, ils profitent du 7ème critère pour passer devant un PSG à égalité : aux points, à la différence de buts particulière, générale, puis au niveau des buts marqués et encaissés. Une différence qui se joue à très peu de choses certes, mais qui est très est lourde de conséquence au vu des potentiels futurs adversaires qui attendent les deux équipes.

En plus d’avoir été malmené au Juventus Stadium, le PSG paye une certaine suffisance dont il a fait preuve depuis le début de cette campagne. Maîtrisant la plupart de ses rencontres, les joueurs ont en revanche régulièrement fait preuve de relâchement et ont souvent encaissé des buts évitables, sur le moment anodins mais finalement capitaux. Les Parisiens n’ont d’ailleurs pas réalisé le moindre clean sheet depuis le début de cette phase de poule. De quoi inquiéter pour la suite, même si on sait que le club parisien sait revoir sa discipline à la hausse lors des grands rendez-vous.

Juan Bernat à la peine

Avec le Portugais Nuno Mendes revenant tout juste de blessure, l’ancien bavarois était logiquement titularisé sur le côté gauche de la défense. Bien que plutôt fiable en règle générale, l’Espagnol a passé une soirée très compliquée en Italie.

Contrairement à l’habituel titulaire à qui il n’aura fallu qu’une minute pour être décisif, Juan Bernat n’a pas su s’illustrer offensivement et a totalement perdu le rapport de force face à Juan Cuadrado très en vue en première mi-temps. Il est également fautif sur le but de la Juve en oubliant le colombien dans son dos, parfaitement servi par Locatelli.

Une soirée à oublier pour l’international espagnol qui devrait retrouver son statut de remplaçant pour cette fin d’année, tout comme son compatriote Carlos Soler, lui aussi brusqué par l’impact Turinois et auteur d’un match insignifiant.

L’effectif bianconero

En plus d’un début de saison très moyen sur le plan du jeu, les blessures pleuvent à Turin, et les cadres de cette équipe ne sont pas épargnés : Bremer, Danilo, Pogba, Paredes, McKennie, Di Maria et Vlahovic, normalement titulaires sont tous absents de la feuille de match, tout comme De Sciglio, Aké, Kean ou encore Kaio Jorge. C’est donc avec les jeunes Miretti, Fagioli et Gatti que la Vieille Dame se présentait devant son public.

Gatti à la lutte avec Mbappé

Même si la Juve a su considérablement gêner le PSG par son intensité, on a senti que cet effectif manquait de ressources pour changer l’issue de la rencontre. Alors que Fagioli a rendu une copie plutôt propre au milieu de terrain, Federico Gatti a quant à lui été en grande difficulté face à Mbappé.

Prêt à tout pour l’arrêter jusqu’à tenter de lui arracher son short sur le but, le jeune défenseur italien a passé une soirée cauchemardesque. Miretti, plus utilisé par Allegri a fait preuve de beaucoup d’activité mais a malheureusement été trop imprécis dans la zone de vérité.

La belle histoire de la soirée est en revanche du côté turinois avec le retour dans ses rangs de Federico Chiesa, absent depuis 10 mois suite à une rupture des ligaments croisés. Entré en cours de jeu, il avait à cœur de bien faire et a fait preuve d’une grande détermination comme à son habitude. Une lueur d’espoir dans la pénombre pour Allegri, conforté par son président malgré les récentes contre-performances.

Les tops


Kylian Mbappé, encore et toujours

C’est désormais habituel pour le club de la capitale : lorsque c’est compliqué, on s’en remet au génie des offensifs. Dans ce système à 4 défenseurs plus propice à l’exploitation de ses qualités, Mbappé se retrouve souvent déporté sur son côté gauche fétiche, et cela se ressent.

En plus de son but magnifique et de sa passe décisive pour Nuno Mendes tout juste entré en jeu, le Français a multiplié les courses et sans avoir tout réussi techniquement, il a été largement le Parisien le plus remuant sur le front de l’attaque. Faisant particulièrement souffrir son adversaire direct Federico Gatti, il a par ailleurs rejoint Mohamed Salah en tête du classement des buteurs en ligue des champions.

Avoir un tel joueur à ce niveau est forcément synonyme de satisfaction pour Christophe Galtier, mais aussi pour Didier Deschamps qui, en l’absence de plusieurs cadres, compte plus que jamais sur le Bondynois pour porter la sélection au Qatar.

Marquinhos salvateur

Souvent décrié depuis sa bévue face au Real la saison dernière, le capitaine du PSG a sauvé les meubles hier soir à Turin.

Dans cette défense toujours en difficulté face à un pressing efficace, il a souvent permis au PSG de se donner de l’air avec des relances propres et a été décisif sur certaines interventions, comme par exemple face à Miretti qui héritait d’un ballon perdu dangereusement par Verratti. Le néo-international italien déclenche une frappe mais Marquinhos vient éteindre l’incendie d’un tacle aussi impressionnant que capital (35′).

Alors que le reste de la défense ne rassure pas totalement, les supporters parisiens doivent se ravir de voir leur capitaine revêtir son costume de patron.

Adrien Rabiot, le bon timing

Dans cette Juve en plein doute aussi bien en championnat que sur la scène européenne, l’ancien parisien fait partie de ceux qui essaient de maintenir le navire à flot. Plutôt à son niveau depuis le début de saison, Adrien Rabiot a rendu une copie convaincante hier soir.

Très actif dans l’entrejeu, empêchant Verratti et Vitinha d’exprimer leurs qualités avec ballon, il a aussi tenté d’apporter le surnombre avec plusieurs projections, et semble désormais s’imposer comme un indiscutable du côté de Turin.

Après avoir essuyé les sifflets de ses anciens supporters au match aller, l’international tricolore a une nouvelle fois réalisé un match plein et envoie un signal fort au sélectionneur à quelques jours de la liste tant attendue. D’autant qu’avec les forfaits récents, Adrien Rabiot a plus que jamais sa carte à jouer au Qatar, en espérant qu’il puisse maintenir un niveau satisfaisant.

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