La surprise bayonnaise, Castres moribond à l’extérieur : le baromètre de la 10ème journée de Top 14

Ce week-end avait lieu la 10ème journée de Top 14, la dernière d’un très gros bloc avant des vacances bien méritées pour tous les acteurs. Entre la très belle victoire des Bayonnais à Clermont et un Clasico assez terne, voici le baromètre de cette 10ème journée.

Une journée mi-figue mi-raisin pour finir ce long bloc de 10 week-ends d’affilée. Le Clasico avait donné le ton d’une journée moins emballante que les précédentes. Mais cependant, le multiplex nous a donné du baume au cœur avec des Basques surprenants ou encore le réveil tambour battant d’un Racing 92 qui a encore éprouvé des difficultés face à de valeureux catalans.

La journée de dimanche a elle mise en lumière les difficultés profondes d’un UBB qui semble malade. Désormais, c’est les vacances pour tous les joueurs, une aubaine car les organismes commencent à être mis à rude épreuve.

Les Tops


La surprenante victoire bayonnaise

C’est incontestablement le gros coup de cette dixième journée de championnat. Au stade Marcel-Michelin, l’Aviron bayonnais, qui sortait d’une belle victoire face au Stade toulousain, a réussi à faire tomber Clermont. Et pourtant, cela semblait très mal engagé avec deux essais coup sur coup au quart d’heure de jeu pour les locaux grâce à un jeu fluide et huilé, mené par un bon Anthony Belleau.

Les Bayonnais ont réussi un gros coup sur la pelouse de l’ASM (© Romain Biard / Icon Sport)

Certes mais si l’on a retenu quelque chose des matchs de l’Aviron, c’est que le basque et tenace et qu’il ne lâche pas. Et les Bayonnais l’ont démontré en ne reniant pas leur plan de jeu avec beaucoup de mouvement. Au contact à la pause, Bayonne a continué à appuyer avec un Camille Lopez sorti du banc mais inspiré sur une pelouse qu’il connaît très bien. Il est notamment à l’origine de l’essai d’un Jason Robertson très en vue pour seulement sa deuxième titularisation cette saison.

Mais c’est bien dans le sillage d’un pack conquérant que Bayonne a réussi à l’emporter avec deux mauls pénétrant qui sont aller à dam avec Van Jaarsveld en première période et Acquier à l’heure de jeu. Face à des Clermontois dans le doute, Bayonne a tout simplement réussi le match parfait à l’extérieur, avec beaucoup de combat notamment dans le jeu au sol, pour empocher une troisième victoire d’affilée et grimper… à la sixième place du classement. Pas si mal pour une équipe à qui l’on promettait le maintien.

Carbonel chez lui à Mayol

On le savait attendu dans ce duel face à son ancien club. Pour sa huitième titularisation en dix journées, le demi d’ouverture Louis Carbonel a régalé face au RCT. Il y a évidemment son 100% au pied avec 16 points inscrits (deux transformations et quatre pénalités). Mais il y a aussi une maîtrise dans le jeu avec une belle alternance. Celui qui pouvait parfois faire preuve d’excès notamment lors de sa dernière saison à Toulon a parfaitement mené la barque.

Louis Carbonel a réalisé un match plein face à son ancien club (© Florian Escoffier / Icon Sport)

Carbonel s’est aussi distingué face à l’hostilité du stade Mayol. Sa réaction simple et naturelle après la rencontre n’est pas passé inaperçue. « Je le savais. Ça ne me surprend pas. Je connais le public, je connais les gens. Il y a beaucoup de passion. Ça fait la beauté de Mayol. Ça a été une source de motivation durant la rencontre ».

Carbonel réalise dans l’ensemble un très bon début de saison. Visiblement en retrait dans la hiérarchie des numéro 10 pour le XV de France, Carbonel s’est recentré et semble plus focalisé que les saisons précédentes. Le natif de Toulon s’est parfaitement intégré dans le collectif du MHR, repoussant l’international italien Paolo Garbisi au poste de centre. Des performances qu’il faudra réitérer pour pourquoi pas rêver d’un Mondial et se faire une place sur le tard. L’on ne sait jamais…

Les Flops


Castres n’y arrive pas à l’extérieur

Cinquième match à l’extérieur et cinquième défaite pour le Castres Olympique. Si à domicile, les Tarnais font un sans-faute, et ce depuis bientôt deux ans (décembre 2020), les finalistes malheureux de la dernière édition n’arrivent pas à enclencher une dynamique positive loin de Pierre-Fabre.

Malgré un essai inscrit, Wilfrid Hounkpatin n’a pas pu empêcher la défaite des siens à Lyon (© Johnny Fidelin / Icon Sport)

Ce samedi sur la pelouse de Lyon, le CO a pourtant cru à cette victoire à l’extérieur, quand Wilfrid Hounkpatin et Florent Vanverberghe ont marqué coup sur coup (47è, 53è), permettant aux leurs de prendre les devants 20-13. Mais Castres n’a pas su maintenir la cadence, permettant une remontée lyonnaise avec notamment un essai d’un Ethan Dumortier encore décisif pour le LOU.

Résultat : une défaite 26-20 pour le CO, qui loupe le bonus défensif pour un point, pas cher payé quand l’on voit la partie livrée par les hommes de Pierre-Henri Broncan. En cinq déplacements, Castres n’a pris qu’un seul point, un bonus défensif sur la pelouse de Perpignan. Un bilan évidemment bien insuffisant pour un prétendant sérieux au Bouclier de Brennus, actuellement englué à la dixième place. Le CO aura une nouvelle chance lors de la prochaine journée dans trois semaines. Mais la tâche sera ardue avec un match… à la Rochelle.

Un Clasico décevant

Pour l’ouverture de cette 10ème journée, on était en droit d’attendre un grand match entre Toulousains et Parisiens. D’autant plus que ce Clasico pouvait avoir une saveur d’antan car les deux équipes occupaient les deux premières places du championnat.

Alexandre Roumat et les Toulousains pris dans la tenaille parisienne (© Pierre Costabadie / Icon Sport)

Sous le soleil toulousain, les deux équipes n’ont finalement pas livré une grande partition. La première période fut extrêmement hachée, avec côté toulousain beaucoup d’approximations et côté parisien beaucoup de fautes (10 pénalités en 30 minutes). On mettra de côté la 15ème minute de jeu et la longue interruption due à l’intrusion de manifestants qui se sont attachés sur la barre transversale toulousaine.

La deuxième période a été un poil plus emballante avec des Parisiens réalistes. Mais c’est bien Toulouse qui a dû faire le jeu en courant après le score. Seul le suspense aura été beau avec l’essai du jeune Paul Costes à la dernière minute. Mais la transformation d’Edgar Retière échouant sur le poteau, la rencontre s’est logiquement soldée sur un match nul (16-16). Un résultat qui a contenté les deux équipes, Paris car à l’extérieur et Toulouse car tout est bon à prendre en période de doublon. Mais on ne gardera pas un grand souvenir de ce Clasico qui a connu des jours meilleurs.

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