Il y a quelques mois, Félix Auger-Aliassime était loin de se douter qu’il participerait à l’ATP Finals. Pourtant sa fin de saison remarquable lui a permis d’atteindre la 6e place à la Race. Retour sur la saison du Canadien qui commence à prendre une nouvelle dimension.

Deux premiers mois époustouflants puis plus rien
Le Canadien a lancé sa saison 2022 de la plus belle manière. Ses titres, ses performances et son jeu ont parlé pour lui.
Il démarre lors de l’ATP Cup où le Canada sort vainqueur face à l’Espagne. Durant cette semaine, il bat Cameron Norrie (7-6, 6-3), Sascha Zverev (6-4, 4-6, 6-3) ainsi que Roberto Bautista-Agut (7-6, 6-3). Que des Top 20.
Lors du premier Grand Chelem de l’année en Australie, le Canadien réalise son meilleur parcours à Melbourne. Il a atteint les quarts de finale en chutant face à Daniil Medvedev alors qu’il menait deux sets à zéro (6-7, 3-6, 7-6, 7-5, 6-4). Derrière, il remporte son premier titre sur le circuit principal lors du tournoi de Rotterdam face à Stefanos Tsitsipas (6-4, 6-2). Ensuite, une finale perdue contre Andrey Rublev (7-5, 7-6) lors de l’ATP 250 de Marseille.

La suite de sa saison est remplie de contre-performances. Seule l’arrivée de la terre battue lui donne une bouffée d’air frais. Le Canadien se fait éliminer à de nombreuses reprises en quarts de finales mais face à des adversaires d’un autre calibre : Diego Schwartzman, Alexander Zverev ou encore Novak Djokovic. Avant de s’éteindre encore plus, le joueur réalise une grosse prestation Porte d’Auteuil en huitièmes de finale face à Rafael Nadal en cinq sets (3-6, 6-3, 6-2, 3-6, 6-3).
C’est à la mi-septembre qu’on reparle de Félix Auger-Aliassime. Sélectionné lors de la Laver Cup où Roger Federer a fait ses adieux, le jeune canadien aide la Team World à remporter son premier trophée face à la Team Europe grâce à sa victoire face à Novak Djokovic (6-3, 7-6).

Une fin de saison à la vitesse grand V
Félix Auger-Aliassime a t-il vraiment eu un déclic avec cette victoire face au Serbe ? Nul ne peut le dire mais à la lutte avec Taylor Fritz et à minima Hubert Hurkacz, il a joué des coudes (mais surtout des coups) pour tenter de se qualifier à Turin.
Après sa victoire lors de la Laver Cup, le grand canadien s’incline d’entrée à Astana face à Roberto Bautista-Agut (6-4, 7-6). Mais ce résultat le remotive pour finir la saison de manière fulgurante. Le point de départ se situe à Florence en Italie… pays où se dérouleront les ATP Finals.
Après Florence, c’est au tour des habitants d’Anvers et de de Bâle de voir le Canadien triompher chez eux. Sur ces trois tournois, il n’aura perdu que trois sets et remporté une victoire de prestige contre l’actuel numéro 1 mondial, Carlos Alcaraz (6-3, 6-2) en Suisse. Un parcours qui lui assure quasiment une place pours les Finals à l’approche du Masters 1000 de Paris-Bercy.
Là-bas, il atteint les demi-finales où il subi la loi du jeune Holger Rune (6-4, 6-2) lui aussi en grande forme ces derniers temps. À noter qu’à Paris, il a mis fin à la carrière de Gilles Simon (6-1, 6-3). Ce dernier a même été honoré de disputer son dernier match face au Canadien.
« Félix, tu es le meilleur de tous, quelqu’un de génial et j’espère que vous aller le soutenir. Je suis content de terminer face à toi et je te souhaite le meilleur pour la suite. »
Gilles Simon
S’améliorer face aux meilleurs
Pour faire partir des plus grands, il faut battre les plus grands et à ce jeu là, le Canadien a encore à apprendre. Au total, on comptabilise 9 rencontres face aux joueurs présents en Italie.
Sur ses affrontements, le bilan est de quatre victoires dont deux face à l’unique Andrey Rublev. Des résultats acquis à Rotterdam et à Marseille. Pour les reste, c’est Novak Djokovic à la Laver Cup et Stefanos Tsitsipas dans la cité phocéenne. Son service a servi d’arme fatale face à ses adversaires mais ces derniers sont connus pour savoir relancer et FAA en a fais les frais.
Que ce soit lors de sa rencontre épique à Roland-Garros contre Rafael Nadal, ou face à Novak Djokovic à Rome en passant par Daniil Medvedev lors de l’Open d’Australie, pour ne citer qu’eux, Félix a toujours eu ses chances. Il ne lui manque sans doute que l’expérience pour pouvoir rivaliser avec eux (malgré une victoire contre Novak Djokovic).

Parmi les joueurs présents la semaine prochaine, seul l’Américain Taylor Fritz n’a jamais affronté FAA lors de cette saison. Une anomalie qui prendra fin puisque les deux joueurs s’affronteront le 17 novembre prochain.
Montrer les crocs
L’heure du défi est arrivée pour FAA qui espère réaliser de gros matchs et aller le plus loin possible comme tous les joueurs présents dans ce dernier tournoi de la saison.
Son service qui lui offre plusieurs aces par match sera une arme considérable d’autant plus que son groupe paraît abordable où seul Rafael Nadal fait l’étoffe d’une montagne. Pour le reste, Taylor Fritz et Casper Ruud.
Si le Canadien réussit à allier bonne première à une intelligence de jeu, il ne devrait pas avoir de mal à sortir des poules. Ses plus grands changements, la mentalité et la patience, seront de vrais atouts à l’approche de son premier match contre le Norvégien Casper Ruud.

Axel Sahraoui