Cette saison 2022 n’a pas toujours rimé avec joie pour Stefanos Tsitsipas. Qualifié pour les ATP Finals à Turin, le Grec a pourtant vécu une année en-deçà de son véritable niveau. Pourtant, en cas de beau parcours en Italie, une surprise de grande ampleur pourrait l’attendre.
Toujours le même reproche
Les années se suivent et se ressemblent pour le Grec. Sacré en 2018 à la Next Gen Finals, le joueur de 24 ans tient solidement son rang dans le top 5 mondial. Pourtant, il a le potentiel pour viser encore plus haut.
Malgré ses deux titres gagnés cette année (Monte-Carlo et Majorque), le numéro 3 mondial a vu ses rêves de titre s’envoler à cinq reprises. Une importante fragilité pour un joueur de son calibre. Alors oui, il a affronté Novak Djokovic par deux fois (Rome et Astana) où il faisait logiquement figure d’outsider mais lorsque le Grec est favori, il n’est pas toujours aussi serein en témoigne les défaites face à Félix Auger-Aliassime (Rotterdam), Borna Coric (Cincinnati) ou encore Holger Rune (Stockholm).
Souvent critiqué comme étant arrogant, Stefanos Tsitsipas ne cherche forcément à le corriger notamment vis à vis du public. Son aspect mental lui joue également souvent des tours. Capable de se saborder tout seul lors de certaines rencontres, il assure pourtant travailler sur ça.
« Je me sens concentré, mon corps est très détendu. Je ne me sens pas nerveux quand je joue. C’est quelque chose sur lequel j’ai travaillé. J’ai le sentiment d’être concentré sur le moment présent, sans penser au passé ou à l’avenir. C’est une chose fantastique. Mais tout cela vient avec le travail. Il est accompagné de routines quotidiennes, ce que j’ai fait. »
Stefanos Tsitsipas après sa victoire face à Andrey Rublev à Madrid
Malgré ses 60 victoires cette saison qui font de lui le joueur qui a le plus gagné sur le circuit en 2022, il est clair qu’il devra continuer à travailler pour gommer ce défaut qui entache considérablement sa carrière.
Stefanos Tsitsipas et sa bête noire
Lors de ses cinq finales perdues, le nom de Novak Djokovic a été mentionné par deux fois. Si l’on ajoute sa rencontre lors des demi-finales à Paris-Bercy, le nombre d’affrontements entre le Grec et le Serbe monte à trois pour autant de défaites côté Tsitsipas. Plus que tout autre joueur.
Ces affrontements face au vainqueur de Roland-Garros 2016 ont cependant évolué peu à peu. Après n’avoir marqué que six jeux à Rome (6-0, 7-6), les retrouvailles à Astana permettent à Novak Djokovic de laisser sept jeux à son adversaire (6-3, 6-4).
Un mois plus tard, c’est donc à Bercy que les deux joueurs s’affrontent pour la troisième fois de la saison. Un duel qui propose plus de suspens et où le vainqueur des ATP Finlas de 2019 parvient à prendre un set au sextuple vainqueur de ces lieux tout en le poussant dans un tie-break lors du troisième etultime set.
Menant alors 4-3 au tie-break, le Grec se retrouve à trois points du match avec deux services à suivre. C’est à ce moment que la pression fait surface et commence à faire craquer le natif d’Athènes qui s’incline septs points à quatre. Des progrès qui pourraient peut-être lui sourire la prochaine fois. Justement, les deux joueurs s’affronteront dès leur entrée en lice dans ces ATP Finals.
Un titre de numéro 1 mondial encore plus compliqué
Même si cela semble compliqué, Stefanos Tsitsipas peut atteindre cette place de numéro 1 mondial. Pour cela, la mission est simple. Gagner le tournoi sans perdre un seul match. Tout autre résultat le priverait de ce privilège.
Malheureusement pour lui, il est tombé dans le groupe le plus relevé de cette compétition. Cité tout à l’heure, il se retrouve avec sa bête noire serbe. Mais également le Russe Daniil Medvedev contre qui il s’est imposé une seule fois en deux rencontres. C’était en demi-finales de Cincinnati (7-6, 3-6, 6-3). Le troisième adversaire ? Un autre russe en la personne d’Andrey Rublev. Un joueur qu’il a déjà battu par deux fois cette saison. Au stade des quarts de finale à Madrid ainsi qu’en demi-finales d’Astana mais toujours en perdant un set.
100% de défaites face à Novak Djokovic, une défaite subie face à Daniil Medvedev et un set de perdu à chaque fois face à Andrey Rublev, le challenge dès phase de groupe paraît déjà compliqué.
Même s’il a déjà connu la défaite face à Félix Auger-Aliassime (6-4, 6-2) carte saison, le réel danger dans le deuxième groupe reste bel et bien Rafael Nadal, l’homme aux deux participations aux ATP Finals.
Axel Sahraoui