Espagne – Costa Rica (7-0) : les 3 chiffres de la démonstration espagnole

Pour son entrée dans la compétition, l’Espagne n’a fait qu’une bouchée d’une équipe du Costa Rica dépassée dans tous les registres. Retour sur ce match en s’attardant sur quelques chiffres illustrateurs de la magnifique partie espagnole.

Dani Olmo a mis l’Espagne sur les bons rails (crédits : Icon Sport)

82% de possession de balle, 1043 passes.

On connait cette équipe espagnole, et on connait sa philosophie de jeu. Grandement inspirée par le Barça des années 2010, la Roja met l’accent sur la possession du ballon et l’utilisation de celui-ci, sans jamais déroger à ce précepte. Cette obstination lui a couté aussi certaines compétitions comme la Coupe du Monde 2014, mais c’est l’ADN du pays, du football espagnol.

Pedri a survolé les débats au milieu de terrain

Et lors de ce match contre le Costa Rica, on a assisté à la quintessence de cette philosophie de jeu. Avec pas moins de 7 manieurs de balle dans le 11 de départ, l’intention était claire pour Luis Enrique : priver de ballon le Costa Rica, imposer son jeu et donner le tournis à la défense avec les dézonages incessants des joueurs offensifs. Olmo, Asensio, Torres, Gavi, Pedri, Busquets et Rodri, l’armada était impressionnante, et les joueurs adverses n’ont pu qu’être spectateurs de ce que proposaient les artistes espagnols.

82% de possession de balle donc, 1043 passes, et un record battu pour le nombre de passes réussies lors d’une première mi-temps dans une Coupe du Monde (537). En comparaison, le Costa Rica n’en avait réussi que 73 lors des 45 premières minutes. Une possession impressionnante donc, bien aidée par la fluidité du jeu collectif de la Roja. Les joueurs se connaissent, se trouvent les yeux fermés et sont constamment en mouvement, une physionomie de jeu qui a parfois donné l’impression d’un toro géant, et non d’un match de Coupe du Monde.

285 ballons touchés par le trio Gavi – Busquets – Pedri, sachant que ce dernier n’est resté que 57 minutes sur le terrain, l’emprise est totale, mais surtout, cette possession n’est pas du tout stérile, bien au contraire. Toutes les phases de conservations sont utiles et vont dans le bon sens, c’est notre deuxième point.

8 tirs cadrés, 7 buts

C’était le péché mignon de cette sélection, la difficulté à tuer les matchs et à convertir sa domination. Pourtant sans grand attaquant de pointe au coup d’envoi (et même dans le groupe complet), l’Espagne a pourtant su concrétiser ses occasions, et de fort belle manière !

8 tirs cadrés, 7 buts, la fête est totale de l’autre coté des Pyrénées. Beaucoup de buts, et des réalisations d’une grande qualité collective. Hormis le but sur penalty, tous les buts sont venu d’une action collective bien réalisée, le plus souvent en 2 touches de balle, et pas moins de 6 buteurs différents. Le danger pouvait venir de partout, et Keylor Navas n’a rien pu faire face à la furia adverse. Si l’Espagne se met à concrétiser de manière clinique sa domination, cette équipe deviendra un problème insoluble pour beaucoup d’équipe dans cette Coupe du Monde.

Olmo, Asensio, Gavi, tous buteurs pour l’Espagne. (crédits: Javier Soriano / AFP)

18 ans et 110 jours

La pépite a joué, impressionné, et marqué. Véritable illustration de la prise de pouvoir de Luis Enrique à la tête de la Roja, Gavi a rendu la confiance que lui donne celui qui l’a lancé au plus haut niveau quelques mois plus tôt. Homme du match pour la Fifa, le milieu de terrain pur produit de la Masia a rayonné sur le milieu de terrain aux cotés de Pedri, et en a profité pour entrer un peu plus dans l’histoire.

Avec son but inscrit à la 75ème minute, Gavi est devenu le plus jeune joueur de l’histoire de la sélection espagnole à marquer dans une Coupe du Monde. 18 ans et 110 jours, vous faisiez quoi à cet âge-là vous? Il devient aussi le second plus jeune joueur à marquer dans cette compétition, derrière l’inévitable Pelé lors de la Coupe du Monde en Suède, du haut de ses 17 ans.

Le projet de Luis Enrique a brillé ce soir, illustration parfaite du travail réalisé par l’ancien coach du Barça depuis sa prise de focntion. De moribonde à étincelante, la Roja a tellement progressé en quelques mois, jusqu’à avoir des ambitions de victoire?

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