Alors que l’Allemagne n’entre en lice que le 23 novembre, attardons nous sur la future Coupe du Monde la Mannschaft, leur 20ème. Le Qatar leur sourira-t-il après quelques compétitions décevantes ? On fait le point.

Introduction
Après une victoire en 2014 contre l’Argentine (1-0 après prolongations) et une désillusion inattendue en 2018 accompagnée d’un Euro 2021 des plus compliqués, l’Allemagne, en reconstruction fait office d’outsider, une fois n’est pas coutume pour cette édition de la Coupe du Monde.
En effet, lorsqu’on évoque les favoris pour une victoire finale, l’Allemagne n’est pas dans les premiers noms. Ses 2 amis de 2014, le Brésil et l’Argentine se positionnent sans doute bien avant le groupe d’Hansi Flick. Toutefois, cette position n’est-elle pas une opportunité pour l’Allemagne ?
Dynamique du moment
Au sortir d’une qualification des plus maîtrisées, 9 victoires et 1 défaite (vs la Macédoine du Nord) en 10 matchs, 36 buts inscrits – 4 encaissés, s’en est suivie une phase de groupes de Ligue des Nations mouvementées. 1 victoire en 6 matchs, terminant 3ème sur 4 d’une poule composée de l’Italie, la Hongrie et l’Angleterre, la première équipe pas qualifiée pour le Qatar, la 2nde globalement plus faible et la 3ème moribonde, cela a fait office de déception pour l’Allemagne.
De plus, le contenu des matchs est loin d’être optimum, une équipe apathique contre la Hongrie, une défense qui a pris l’eau contre l’Angleterre, les derniers résultats ne sont pas d’une réjouissance totale de l’autre côté du Rhin.
Pour la préparation de la Coupe du Monde, l’Allemagne a eu l’occasion d’affronter Oman, une victoire sur la plus petite des marges 1-0 grâce au fabuleux Niclas Fullkrug. Cependant, il est important de préciser que même si l’Allemagne est une bien plus grosse nation qu’Oman, l’équipe qui a joué ce match ne sera pas exactement celle qu’on verra lors du 1er match contre le Japon mercredi 23 novembre à 14h.
Points forts, points faibles et composition probable
Dans les points forts de la Mannschaft, on peut noter ce noyau de joueurs du Bayern qui se connaissent par coeur : Manuel Neuer, Joshua Kimmich, Leon Goretzka, Leroy Sane, Serge Gnabry, Jamal Musiala ou encore Thomas Muller.

Le 1er point fort sur le terrain de cette Mannschaft est bien évidemment son gardien Manuel Neuer. Malgré toutes les incertitudes liées à son sujet, il devrait bien être présent dès le 1er match, et son niveau global, son expérience et son jeu au pied sont des éléments qui pourraient bien profiter à l’Allemagne.
Hors gros pépin de dernière minute, l’Allemagne ne perdra pas tellement en qualité car son suppléant n’est personne d’autre que Marc André Ter Stegen.
Enfin, dans la catégorie des points forts, on peut noter le double pivot du 4-2-3-1 d’Hans-Dieter Flick, Goretzka – Kimmich. Comme évoqué précédemment, ce sont 2 joueurs qui se connaissent par coeur pour jouer ensemble en club, mais c’est aussi un milieu qui roule sur la Bundesliga et qui a roulé sur sa phase de poules de Ligue des Champions.
Cependant, il y a des points faibles dans cette Mannschaft.
Tout d’abord, c’est une équipe qui est en reconstruction avec un sélectionneur arrivé post Euro 2021 et qui va connaître sa 1ère grande compétition internationale avec la sélection. Cela peut, sur le point brut, être un point faible mais Flick était l’adjoint de Joachim Low en 2014 et a également entraîné le Bayern Munich. Une période durant laquelle il a égalé le record du Barça de 6 titres en 1 saison et qui a remporté la LDC, c’était face au PSG.
Le second point faible est la défense. Des incertitudes, notamment sur le poste de latéral droit. Qui de Jonas Hofmann ou Thilo Kehrer pour y évoluer? De plus, la fin de l’ère Hummels offre à la Mannschaft une nouvelle charnière centrale avec Rudiger et Niklas Sule. Enfin, à gauche, David Raum jouera sa 1ère grande compétition internationale.
Enfin, le dernier point faible à soulever de cette équipe, est la pointe de l’attaque. Est-ce que ce sera Havertz ou Muller en faux 9 ? Est-ce que Hansi Flick va partir avec un véritable 9, en l’occurence Niclas Fullkrug ? Des incertitudes planent quant à ce poste.
Et maintenant, quelle compo ?
Dans un 4-2-3-1 des plus normaux, Manuel Neuer sera le gardien de la Mannschaft. Il sera accompagné en défense par Niklas Sule et Antonio Rudiger dans l’axe, David Raum se positionnera à gauche et l’incertitude planante, Thilo Kehrer semble partir avec l’avatage à droite. Le double pivot sera composé de Leon Gorezka et Joshua Kimmich. Devant eux, se positionneront Thomas Muller, Leroy Sane et Serge Gnabry. Kai Havertz pourrait prendre la pointe de l’attaque.
Le joueur à suivre : Niclas Fullkrug

On aurait pu évoquer Jamal Musiala, mais nous avons le temps de le voir tous les week-ends avec le Bayern et également en Ligue des Champions. Attardons nous plutôt sur Niclas Fullkrug, actuel 2ème meilleur buteur de Bundesliga, derrière Christopher Nkunku. Il est également, le meilleur de son équipe, le Werder, qui tant prestigieuse qu’elle est, n’est que promue. Son ascension est phénoménale.
Tout d’abord, son duo avec Marvin Ducksch en 2.Buli la saison dernière est la paire reconstituée en Buli cette saison. En l’espace d’une saison et demi, il a gagné sa place dans les 26 de la Mannschaft, et comme évoqué plus haut, l’incertitude qui pend autour du 9 peut entrouvrir les portes à Niclas Fullkrug. Remplaçant ou titulaire, c’est un joueur qui va pouvoir se montrer au grand public lors de cette Coupe du Monde.
Le pronostic : Quart de finale
Dans un groupe avec l’Espagne, le Costa Rica et le Japon, l’Allemagne doit passer cette 1ère phase avant d’affronter une des équipes de la poule F composée de la Croatie, de la Belgique, du Maroc et du Canada. Là encore l’Allemagne semble meilleure que ces équipes. Cependant en quart de finale, il faudra voir l’adversaire, et dans l’optique que tout se passe “logiquement”, ce dernier pourrait être le Brésil, un remake de 2014.
Encore une fois, la Mannschaft fait office d’outsider dans cette Coupe du Monde, des équipes sont plus complètes et avancées et il sera compliqué de terminer dans les 4 derniers tant l’adversité est rude.
