Les enseignements du match entre l’Angleterre et les États-Unis (0-0)

Après un premier match prolifique face à l’Iran (6-2), l’Angleterre a buté ce vendredi soir sur une solide équipe américaine, ne pouvant obtenir mieux qu’un match nul (0-0). Les États-Unis auraient pu espérer mieux mais ont manqué de réalisme. Dans ce groupe B, tout se jouera donc durant la dernière journée.

Une défense de fer

À défaut de s’être montré dangereux offensivement, les Three Lions ont pu s’appuyer sur une défense de fer pour engranger un point supplémentaire et assurer un premier clean sheet dans la compétition. Gareth Southgate a reconduit la même défense que face à l’Iran en plaçant une nouvelle fois sa confiance en Maguire pourtant auteur d’un début de saison assez mauvais avec Manchester United et souvent décrié par les supporters.

Le sélectionneur anglais a eu raison puisqu’Harry Maguire, à l’image de ce match fermé, a été l’homme du match. Dans une défense plus basse qu’à Manchester United, le défenseur le plus cher de l’histoire a pu montrer toutes ses qualités en relançant proprement, en gagnant ses duels aériens et en faisant preuve de solidité.

Harry Maguire lors d’Angleterre – États-Unis. Crédit : Getty Images

À Manchester United, les défenseurs jouent plus haut sur le terrain, ce qui oblige Maguire à devoir défendre la profondeur dans son dos et la vitesse n’étant pas son point fort, il se retrouve souvent pris à défaut. Mais, mis dans les bonnes conditions avec des latéraux qui montent très peu et une ligne défensive basse, Maguire a montré toute sa qualité, de quoi rassurer les supporters et faire taire les critiques.

De manière générale, la défense anglaise a monopolisé le ballon, représentant à elle seule presque 31 % de la possession du match. Les quatre de derrière ont subi mais n’ont pas été beaucoup inquiété par des américains en manque de réalisme.

C’est un vrai motif de satisfaction pour Gareth Southgate qui a tenté différentes lignes défensives avant cette coupe du monde, notamment une défense à trois face à l’Allemagne et l’Italie en match de préparation. Une solidité défense retrouvée, c’est le premier enseignement de ce match.

Des américains mauvais finisseurs

À l’image du match face aux Pays de Galles où ils n’avaient pas réussi à faire le break avant de se faire égaliser. Les américains n’ont pas su concrétiser leur domination face aux Anglais. Même si cela ne se retrouve pas statistiquement puisqu’ils n’ont eu que 45 % de la possession, ils se sont montrés dangereux en transition offensive avec quelques coups bien amenés et une frappe sur la barre de Pulisic.

Christian Pulisic après avoir frappé la barre transversale. Crédit / TF1

Les américains ont muselé les anglais haut sur le terrain, les empêchant de s’approcher de la cage de Turner. Eux qui avaient inscrit six buts face aux iraniens se sont retrouvés muets. À noter, l’impressionnante activité de Tyler Adams au milieu de terrain.

Il a manqué aux États-Unis un joueur capable de garder le ballon. Gregg Berhalter, sélectionneur des États-Unis, l’avait bien vu face aux Pays de Galles. Il a donc décidé de changer son schéma tactique en passant à un milieu à 4, redescendant Pulisic sur le côté gauche et titularisant Wright plutôt que Sargent pour avoir un point de fixation capable de garder le ballon. Malheureusement, le plan de Berhalter n’a pas fonctionné puisque Wright n’a touché que 18 petits ballons, le plus faible total pour un titulaire dans ce match.

Malgré leurs nombreuses offensives, les américains ne se sont pas montrés assez dangereux avec seulement deux tirs cadrés en deux matchs dont un but et 0,63 but attendus (expected goals) face à l’Angleterre.

Les États-Unis vont devoir se montrer beaucoup plus décisifs face à l’Iran et concrétiser leurs bonnes actions. De son côté, Gregg Berhalter va devoir trouver la bonne formule pour se créer plus d’occasions et continuer l’aventure, c’est le deuxième enseignement de ce match.

De l’espoir des deux côtés

Malgré une prestation décevante, l’Angleterre est toujours première de son groupe avec quatre points et affrontera le Pays de Galles, dernier du groupe B et presque éliminé avec un point. Les anglais ont leur destin entre leurs mains et doivent prouver que le match face à l’Iran n’était pas de la poudre aux yeux. Avec des joueurs talentueux évoluant au plus haut niveau, l’Angleterre devrait être capable, grâce à sa qualité individuelle, d’accrocher au moins un point face aux Pays de Galles, synonyme de qualification.

Pour les États-Unis le match face à l’Iran fera office d’une véritable finale de groupe pour la deuxième place qualificative. Les américains ont montré de belles choses face aux Pays de Galles et l’Angleterre mais n’ont pas été assez décisifs.

Après sa victoire dans les arrêts de jeu face aux Gallois, les Iraniens ne doivent pas perdre. Les Américains vont donc devoir se découvrir et se montrer plus dangereux pour aller remporter ce match et obtenir la qualification. Dans ce groupe B où aucune équipe n’est pour l’instant éliminée, tout se décidera lors de la dernière journée.

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