À 31 ans, C.J. McCollum débute sa première saison pleine sous les couleurs de New Orleans. Le trio formé avec Zion et Ingram a de quoi faire rêver et les Pelicans semblent enfin prendre leur envol avec 11 victoires et 8 défaites. Un bilan qui aurait pu être meilleur sans le mauvais début de saison du numéro 3 de NOLA. Alors l’ancien de Portland peut-il faire passer un cap à NOLA ?
Un vétéran loin de ses standards
Christian James McCollum endosse à NOLA le rôle de vétéran et de leader des lignes arrières. Après des années à partager le backcourt avec Damian Lillard, c’est le patron. C.J. tourne à 39,4% à 3 points en carrière. Un sniper reconnu ayant même atteint les 40% en 2020 avec 9,5 tentatives par match ! C’est l’un des meilleurs joueurs de l’Histoire (le ?) à ne jamais avoir connu le All Star Game. Il est douloureux de le voir tourner cette année à 18,9 points à 41% au tir dont 34% à 3 points…
Seule satisfaction, son playmaking. 6,1 caviars par match pour 2,1 ballons perdus. C’est une passe décisive de plus que l’année dernière, sans perdre davantage de ballons. C.J. n’a jamais joué autant meneur que depuis qu’il a quitté Portland. Il n’a pas abandonné ses isolations les plus smooths pour autant. Elles font partie intégrante du système de Willie Green. Avec 0,57 point par iso, C.J. est le deuxième joueur le moins efficace de NBA. Très loin de son efficience habituelle
Des statistiques qui devraient remonter si on tient compte de la forme du moment de C.J. 21,5 points et 5,5 assists à 47,8% au tir dont 50% du parking sur ses 4 derniers matchs. L’impact sur les résultats collectifs est immédiat : 3 victoires et 1 défaite dans cette série. De bonne augure pour les Pelicans quand on sait que C.J. tourne habituellement autour des 23 points par match.
« Je jouais comme une merde récemment. En général je ne suis pas très bon sur le reste, mais je peux toujours shooter. C’était frustrant, de ne pas pouvoir aider mon équipe comme je le voulais et ne pas avoir l’énergie nécessaire. Je me sentais comme une merde. »
C.J. McCollum
Très lucide sur son niveau, l’arrière d’1m91 peut voir dans la victoire face à Memphis, un tournant dans sa saison…
« Ravi de te retrouver »
Ces mots sont ceux de Willie Green, coach des Pelicans. 16 novembre, son équipe vient de l’emporter face à Memphis 113 à 102 au terme d’une prestation collective aboutie. Cerise sur le gâteau, C.J. est sorti de sa boîte. 30 points, 9 passes à 11/23 au tir dont 7/13 du parking ! Des chiffres bien plus habituels pour le natif de l’Ohio. Avant ce match, C.J. était à 15/55 au tir sur les 4 derniers matchs disputés. Une meilleure adresse aurait permis à NOLA de battre Portland et Indiana.
Direction les sommets pour NOLA ?
Zion, Ingram, McCollum. Ces trois-là ont montré à quel point ils pouvaient être redoutés en moins de 20 matchs. Ayant tous eu des petits bobos, les automatismes se font plus lentement que prévu. Les Pelicans sont pourtant 4ème de la conférence Ouest à égalité avec Memphis et Portland. 2 matchs manqués pour McCollum, 4 pour Ingram et 5 pour Zion. L’absence de l’un permet à l’autre de briller et inversement.
Zion et Ingram réalisent un bon début de saison avec des statistiques dignes de leurs qualités. Ils montent en puissance et ont réussi à gagner des matchs malgré un McCollum maladroit. Retrouver un grand C.J. ferait des Pelicans une équipe encore plus problématique. New Orleans shoote à 35% à 3 points dans les défaites contre 40% dans les victoires. Si McCollum retrouve de la régularité au shoot, les Pelicans pourront continuer leur aventure au sommet de l’Ouest. Attention, on sait qu’il en est capable.
Les Pelicans ont réussi leur début de saison malgré un C.J. McCollum décevant. Le vétéran a corrigé le tir depuis 2 semaines et nous rappelle le joueur qu’il est. Son retour en forme devrait permettre à son équipe de confirmer sa place en haut de la conférence Ouest. Attention à vos chevilles, C.J. is back !