Pour leur entrée en lice dans le Tournoi des Six Nations, les tenants du titre français ont beaucoup souffert pour venir à bout de l’Italie à Rome (29-24). Tout semble loin d’être parfait après la copie rendue par les Bleus qui aurait même pu perdre la rencontre. Retour en quelques points sur une après-midi galère pour le XV de France.
Discipline, où es-tu ?
Certes, les Bleus se sont imposés, certes le bonus offensif est présent mais il semble obligé de ressortir le point de cette rencontre et il est malheureusement très négatif : la discipline. En effet, les hommes de Fabien Galthié ont tout fait à l’envers dans ce domaine en concédant 18 pénalités, un total faramineux au niveau international.
C’est dans le jeu au sol où les Bleus ont été les plus malmenés et de loin avec plus de 10 pénalités dans ces phases de jeu. Ajoutez à cela des fautes dans les mauls et des hors-jeu en fin de match et vous avez la recette pour vous faire très peur à Rome. Surtout quand l’on sait que l’Italie est l’une des nations les plus disciplinées au monde. Dimanche, les locaux n’ont concédé que 7 pénalités.
Parmi les joueurs les plus sanctionnés chez les Bleus, on note Charles Ollivon avec 4 fautes et qui a pris un carton jaune au moment de l’essai de pénalité italien mais aussi Paul Willemse (3 fautes). Le finisseur Taofifenua n’a pas été à la fête non plus avec lui aussi 3 fautes en 26 minutes jouées.
Les Bleus auront interdiction de faire la même chose chez les Irlandais car, qu’on se le dise, le XV de Tréfle se donnera un malin plaisir à sanctionner durement chaque faute et aucune chance ne sera donné aux Français.
L’efficacité du début de match
Il y a quand même de bons points à ressortir de cet après-midi qui nous a fait frissonner. Et ils se concentrent surtout dans la première période. En effet, les Bleus se sont montrés assez efficaces en début de rencontre à l’approche de la ligne italienne. Bien aidés par des Italiens qui voulaient relancer les ballons à la main depuis leur 22m, Flament et ses partenaires ont sanctionné la moindre erreur adverse à l’image du premier essai du Toulousain.
C’est ensuite le pied de Romain Ntamack qui a été clinique avec deux essais offerts à Thomas Ramos au Lyonnais Ethan Dumortier pour sa première sélection. Des gestes permis par, au préalable, des phases de jeu rapides, combinant puissance, organisation et application.
Autant de choses qui ont peu à peu disparu au fil de la rencontre. À noter quand même que l’une des rares bonnes séquences française en deuxième période a mené à l’essai du bonus de Matthieu Jalibert. Preuve que les Français sont toujours cliniques et il faudra garder cela pour espérer climatiser l’Aviva Stadium de Dublin. Mais pour cela, il faudra maîtriser les éléments du jeu car pendant les deux tiers de la rencontre, les Bleus n’ont pas maîtrisé grand chose…
Antoine Dupont est déjà chaud
Il a rapidement impressionné et a démontré dès les premières minutes qu’il était d’attaque. Le demi de mêlée toulousain a réalisé dans l’ensemble un gros match et est l’un des rares Bleu à avoir donné entière satisfaction.
L’ex-meilleur joueur du monde a parcouru plus de 50 mètres ballon en main, échappant à de nombreux plaquages grâce à sa fougue caractéristique. Mais il a aussi rempli son contrat dans les autres domaines avec un jeu au pied très précieux surtout en deuxième période lorsque les Français étaient acculés dans leur camp. En défense, Dupont ne s’est pas caché avec 12 plaquages effectués, devancé seulement chez les trois-quarts par le « capitaine de la défense » Gaël Fickou (16 plaquages).
Espérons un match du même acabit de sa part lors du match en Irlande, une rencontre qui sonne déjà comme une potentielle finale pour la victoire dans ce Tournoi.