Copa del Rey : les chiffres à retenir de la victoire du Real sur le FC Barcelone en demi-finale.

Après s’être incliné sur sa pelouse lors de la demi-finale aller 1-0, le Real devait inverser la tendance au Camp Nou face à un Barça invaincu dans un Clásico depuis trois matchs. Mais porté par un Karim Benzema exceptionnel, le Real a corrigé son rival 4-0 et rejoint la finale. Retour sur un match entré dans la légende.

Karim Benzema a survolé le Clásico mercredi.
Crédit photo : GOAL.com.

À l’heure où le printemps sonne à la porte, il est de ces clubs qui font face à leur légende, qui écrivent encore un peu plus leur histoire. Le Real Madrid et le F.C. Barcelone font incontestablement partis de ceux-ci. Mais quand viennent les échéances les plus déterminantes d’une saison, force est de constater que la maison blanche n’a pas d’équivalent. Comme si le passé de ce maillot immaculé de blanc portait ses porteurs et les poussait à remplir une nouvelle page, blanche, de ce palmarès pourtant déjà couronné de succès.

3 :

Le nombre de buts marqué par Karim Benzema mercredi soir. Face aux Catalans, le Français a réalisé une prestation sensationnelle, notamment en seconde mi-temps, lui permettant d’inscrire trois buts et portant son total à seize réalisations en Clásico. C’est aussi son premier triplé contre le F.C. Barcelone, son deuxième en cinq jours après celui contre Valladolid.

D’abord assez discret, le lauréat du Ballon d’or 2022 aura fait basculer le match. Sur une contre-attaque menée par son partenaire providentiel Vinícius Jr, le capitaine du Real réalisait une remise bien sentie permettant au Brésilien de conclure… quelques centimètres avant que l’ancien Lyonnais ne poussent le ballon au fond des filets (45e+1). Le ballon étant déjà entré, le but sera accordé à Vinícius Jr, son premier au Camp Nou. 1-0, le Real avait refait son retard.

Karim Benzema a été clinique contre le Barça

Pour le deuxième but, pas de doute. Après un mouvement proche de la touche, Luka Modrić dynamisait le jeu et servait Benzema à l’entrée de la surface, qui finissait chirurgicalement dans le petit filet gauche de Marc-André ter Stegen (50e). 2-0, Madrid était maintenant provisoirement qualifié.

Intenables mercredi soir, les deux compères auteurs du premier but se montraient à nouveau décisifs sur le troisième et le quatrième. Vinícius Jr. poussait d’abord Kessié à commettre une faute dans la surface provoquant un penalty, transformé par le numéro neuf merengue sur la droite de ter Stegen, pris à contre-pied (58e).

Enfin, une énième contre-attaque sonnait le glas de cette rencontre où Vinícius Jr, encore lui, servait Karim Benzema, encore lui, après un rush intense. Impressionnant de vitesse et de vivacité, l’ailier brésilien terminait son action par une passe en double-contact absolument splendide, permettant au Français de tromper le gardien barcelonais, en une touche du droit, une quatrième fois dans le match et pour la troisième fois à titre personnel (81e). Le Real avait mis le Barça à terre, 4-0, et Karim Benzema avait une nouvelle fois fait étalage de son talent.
La performance d’Eduardo Camavinga, positionné en latéral gauche, est aussi à souligner tant il a écœuré les offensives catalanes et fait preuve d’une grande qualité technique sur les phases de possession madrilènes.

Le résumé de la demi-finale retour de Coupe.
Crédit vidéo : RFEF.

11 :

Soit le nombre de cartons jaunes distribués dans ce match. Dans un Clásico tendu et qui s’est crispé de plus en plus au fil des minutes, sept avertissements furent sortis contre les Blaugranas, et quatre contre les Merengues.

Les symboles de cette tension ? Gavi et Vinícius Jr. tant les deux joueurs ont semblé être exaspérés l’un par l’autre.
Après une grossière faute du milieu sur le Brésilien, ce dernier venait bousculer dans le dos le Catalan, donnant lieu à un affrontement tête contre tête, qui se reproduirait plus tard dans la rencontre. La naissance d’une rivalité.
Mis à part ça, le match fut parfois haché sans pour autant virer au drame. En bref, les ingrédients d’un Clásico.

Gavi et Vinícius Jr. ont eu plusieurs altercations lors du Clásico.
Crédit photo : Sara ARIBO/SPP.

60 :

En années, le temps qu’il a fallu attendre pour voir le Real s’imposer par quatre buts d’écarts au Camp Nou. C’était un 27 janvier 1963, lors de la 18ème journée de Première Division espagnole, Madrid allait s’imposer 5-1 sur la pelouse du F.C. Barcelone. Ironie du sort, ce jour coïncide également avec la dernière fois qu’un joueur de la maison blanche inscrivait un triplé dans le stade des Catalans. Il s’agissait de Ferenc Puskás, la légende hongroise du Real, et du football.

Mercredi soir, les Madrilènes ont remis une performance exceptionnelle au goût du jour, et Benzema est devenu le deuxième joueur de l’histoire du Real Madrid a réussir un exploit aussi retentissant.

Ferenc Puskás en action sous le maillot du Real Madrid.
Crédit photo : Real Madrid.

40 :

La prochaine finale de Copa del Rey sera la 40ème dans l’histoire du club merengue. Pour un total de 19 victoires et de 20 défaites, le Real est le club ayant perdu le plus de finales de Copa del Rey. Cependant, un succès leur permettrait d’égaliser le nombre de victoires au nombre de défaites, mais aussi de revenir à trois coupes de l’Athletic Club, deuxième club le plus titré de la compétition (derrière le F.C. Barcelone avec 31 trophées).

Leur dernière finale remonte à 2014, la “Casa Blanca s’était imposé 2-1 face… au Barça sur un but d’anthologie de Gareth Bale qui avait fait sa renommée (le Gallois était parti de sa moitié de terrain avant de pousser le ballon, de résister à Marc Bartra et de le dépasser à la course après avoir pourtant dû courir en dehors de la ligne de touche pour enfin terminer du pied gauche pour inscrire le but victorieux).

En finale, le Real Madrid affrontera Osasuna qui s’est débarrassé de l’Athletic Club mardi soir à San Mamés. Vainqueur du match aller 1 à 0, les Gorritxoak avait encaissé un but d’Iñaki Williams (33e), remettant les deux équipes à égalité sur l’ensemble des deux matchs. Mais grâce à un but de Pablo Ibañez en prolongation (116e), Osasuna élimine les joueurs de Bilbao et retrouve ainsi la finale de la Copa del Rey pour la deuxième fois de leur histoire après sa défaite en 2005 face au Real Betis Balompié 2-1 après prolongation.

La finale aura lieu à l’Estadio de la Cartuja de Séville début mai.

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