C’est enfin le coup d’envoi de la post-season en NBA. On connait les 6 qualifiés en playoffs, il nous reste à déterminer qui seront les 4 équipes qui les accompagneront pour se battre pour le titre. Et après la première nuit, on peut dire que la soirée a déjoué pas mal de pronostics.
Miami : L’arrogance ne paye pas
Nous commençions la soirée avec un affrontement qu’on connait bien depuis quelques saisons, le Heat défiait les Hawks en Floride pour gagner le droit d’affronter Boston au premier tour. Fort de leur récent historique victorieux contre la franchise de Géorgie, Jimmy Butler et ses coéquipiers abordaient le match avec le plein de confiance. Forcé de constater que tout ne s’est pas passé comme prévu.

À l’image de leur saison, le Heat a tout simplement oublié de jouer sur 48 minutes. Une attaque moyenne reposant sur des coup de chaud espéré plus que sur des certitudes, une défense aux abois durant la totalité de la première période, et une bonne partie de la seconde, des patrons qui ne répondent pas présents, la soirée a été compliquée pour Miami. Cette faillite est symbolisée par deux hommes : Erik Spoelstra et Jimmy Butler.
Alors qu’il nous avait habitué à sortir des lapins de son playbook, le coach du Heat a semblé passif sur son banc. Très peu d’ajustements, peu de systèmes, l’impression de le voir démuni, sans aucune solution à sa disposition. Notamment sur le secteur intérieur, qui a présenté une rotation composée de Kevin Love et Cody Zeller en 2023, ça fait mal.
Jimmy “Buckets” quant à lui avait beaucoup parlé, pour pas grand chose au final. 21 points dont près de la moitié obtenus sur la ligne des lancers, 6/19 au tir, ce n’est pas vraiment le genre de performance que les fans du Heat pouvaient espérer dans un match couperet.

Tout le contraire pour Atlanta qui a abordé ce match avec le couteau entre les dents, prêts à prendre leur revanche sur le passé. Un Trae Young très juste dans ses choix, Dejounte Murray un peu maladroit mais qui a su mettre les tirs importants, le backcourt a répondu présent.
Mais ce qui a fait la différence pour les Hawks, c’est l’apport du banc. 53 points au total contre 37 pour Miami (dont 33 pour le seul Kyle Lowry, totalement en fuego la nuit dernière). Une marque répartie, une défense intérieure absolument étouffante symbolisée par les 63 rebonds pris (contre 39 pour Miami), la domination est totale, et la victoire méritée.
Minnesota, l’histoire se répète.
À peine remis de nos émotions, on allait du coté de Los Angeles pour le match entre Minnesota et les Lakers. Et c’est peu dire que nous sommes pasé par toutes les émotions.
Amputés de Naz Reid, Rudy Gobert et Jaden McDaniels, les Wolves arrivaient en terres californiennes en tant qu’outsider. Pourtant c’est bien eux qui entrent le mieux dans le match, prenant rapidement un avantage d’une dizaine de points. Appliqués en attaque, concentrés en défense, Minnesota peut compter sur un Karl-Anthony Towns des grands soirs, incapable de rater un tir au premier quart temps. (17 points, 6/6 au tir)

De l’autre coté les Lakers sont amorphes, pas dedans. L’écart se maintient et la Crypto Arena le Staples Center plonge petit à petit dans le silence. Quelques petits coups de chaud de Dennis Schroder viendront mettre un coup de fouet au public, LeBron chauffe dans le second quart-temps, mais rien à faire, la meilleure équipe est devant à la pause, et elle ne joue pas en jaune.
Cependant les Wolves vont commencer à perdre pied dans ce match, à commencer par Karl-Anthony Towns qui va accumuler les fautes, et prendre sa cinquième en tout début de 4e quart-temps, alors que les deux équipes étaient au coude à coude.
Un coup dur pour les Wolves qui perdent un de leur meilleur joueur ce soir. Pas complétement le meilleur, puisque Mike Conley a réalisé une grande partie, nécessaire pour prendre le relais d’un Anthony Edwards bien froid (3/17 au tir). 23 points, 4 rebonds et 4 passes à 7/11 au tir, l’ancien du Jazz est efficace, régule le tempo, impose de la défense, parfait.
Mais l’histoire va se répeter pour eux et bien qu’ils aient été la meilleure équipe sur le parquet, comme face aux Grizzlies la saison dernière ils vont perdre ce match alors qu’ils sont plus aboutis collectivement. La faute au manque de gestion des fautes de KAT, quelques moments de déconcentration, et peut-être aussi un plafond de verre au dessus de ce groupe lorsqu’on en vient à affronter ces Lakers. Au moment de la sortie de Karl-Anthony Towns les Wolves menaient de 10 points, ils s’inclinent finalement de 6 points après prolongations. L’écart est grand, les regrets aussi pour les hommes de Chris Finch.
Pour les Lakers on ne retiendra que l’accès aux Playoffs, le match a été médiocre dans le contenu et les performances du duo James – AD édulcorent le constat, de même que la qualification finale. Il faudra cependant mieux faire des deux cotés du terrain pour espérer quoi que ce soit contre Memphis, réponse lors du Game 1 dimanche à 21h.

