Alors que la fin des compétitions européennes se rapproche, il ne reste plus que deux clubs espagnols en lice pour remporter un trophée sur la scène continentale cette saison. Quelles sont leurs chances après les matchs aller des quarts de finale ?

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Ligue des champions
Le poids de l’histoire.
Face à Chelsea, Le Real Madrid a imposé sa puissance et sa souveraineté pour l’emporter. Dans un quart de finale qui réunit les deux derniers vainqueurs de la Ligue des champions, les Madrilènes ont surclassé leur adversaire. En difficulté cette saison en championnat, le retour de Franck Lampard en tant qu’entraîneur ne semble pas avoir apporté plus de réponses à leurs problèmes.
Après un bon début de match Le Real allait ouvrir le score par Karim Benzema, à l’affut d’une reprise de Vinícius Jr. repoussée par Kepa (21e). C’est son quatorzième but en neuf matchs à élimination directe, son quatre-vingt dixième dans la compétition (ce qui en fait le quatrième meilleur buteur de l’histoire de la Ligue des champions).

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Dans ce Real là, on retrouve des similitudes avec l’équipe victorieuse de la compétition continentale l’année passée. Deux joueurs qui dominent dans leur surface de réparation respective. Benzema dans la surface adverse et Thibaut Courtois dans leur propre surface. Car quelques instants après l’ouverture du score, il a fallu un arrêt exceptionnel du gardien belge devant Sterling pour ne pas voir les Blues revenir à égalité.
1-0 à la pause, les Merengues reprenaient leur marche en avant au retour des vestiaires. Un combat que Chelsea n’était pas prêt à mener, encore moins en infériorité numérique. Ben Chilwell fut expulsé peu avant l’heure de jeu, laissant ses partenaires à dix, laissant les Blues dos au mur. Ils le furent encore un peu plus quand Marco Asensio, trois minutes après son entrée, fit trembler les filets pour le 2 à 0 (74e). Le Bernabéu pouvait exulter, les Londoniens ne reviendraient pas.
Avec cette victoire, le Real prend une sérieuse option pour la qualification en demi-finale. Et à moins de faits de jeux, d’un loupé madrilène ou d’une nuit de folie à Stamford Bridge lors du match retour, le Real semble en mesure de rallier les demi-finales de la Ligue des champions pour la troisième saison d’affilée.
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Ligue Europa
Dans le quart de finale choc de la Ligue Europa, le FC Séville s’est donné le droit de rêver après leur nul 2-2 à Old Trafford face à Manchester United. Les Sévillans auront mis du temps à se réveiller dans un théâtre des rêves qui les aura envoûté pendant 80 minutes.
Longtemps dominé et mis sous pressions, les Andalous auront su se montrer combattif, tout en ayant de la réussite. Rapidement mené au score par un but de Marcel Sabitzer (14e), les Reds Devils doublèrent la mise par ce même Sabitzer moins de dix minutes plus tard (21e). On pouvait légitimement penser que le temps serait alors long pour les joueurs rojiblancos, d’autant qu’Anthony Martial, titulaire en l’absence de Marcus Rashford, blessé, faisait grosse impression.
Au retour des vestiaires, Manchester continuait à se montrer supérieur malgré la sortie sur blessure de Raphaël Varane et l’entrée de Maguire (45e). Anthony se mettait en évidence, d’abord par une frappe non-cadrée (47e), puis en trouvant le poteau après une contre-attaque (66e).

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Mais, alors que l’on s’approchait de la fin du match, un ballon mal jugé par Malacia, permettait à Jesús Navas de centrer en bout de course. Un centre contré par… Malacia qui trompait De Gea (81e). Sans vraiment être dangereux, Séville revenait à 2 buts à 1.
Un triste coup du sort jouerait même en leur faveur lorsque Lisandro Martínez, défenseur mancunien, quittait le terrain après une blessure au pied droit, laissant les Reds Devils en infériorité numérique le reste du match (tous les changements avaient été effectués).
Et lors d’un ultime centre de Lucas Ocampos (auteur d’une très bonne partition jeudi soir), Youssef En-Nesyri reprenait le ballon de la tête et l’expédiait directement sur Maguire. Ce dernier déviait la trajectoire et trompait son gardien pour inscrire le deuxième but espagnol de la soirée, et le deuxième but contre-son-camp des joueurs de Manchester. Séville était revenu à 2-2, de nulle part.
Avec ce match nul, tout est encore possible pour les Andalous, qui accueilleront Manchester dans un Sánchez Pizjuán que l’on peut aisément s’imaginer bouillant, avec l’intention de renverser le bourreau des clubs espagnols de cette saison (Manchester United a affronté la Real Sociedad en phase de groupe, éliminé le FC Barcelone en seizième de finale, le Betis en huitième avant de rencontrer Séville en quart). Jeudi prochain, le club sextuple champion de Ligue Europa peut conjurer le mal et ainsi rêver d’un septième sacre. En d’autres termes, le poids de l’histoire.
Crédit vidéo : RMC Sport.